Combat à ALEP |
Pas trop tard, doivent
se dire les familles en deuil, les pleureuses du désert, les proches des
quelque 19.000 morts que le conflit syrien a générés depuis 16 mois de révolte.
Bachar Al-Assad a des
ressources. Son armée peut être atteinte moralement elle n’en demeure pas moins
résistante. L’homme a des ressources ! Moins d'une semaine après un
attentat ayant tué quatre hauts responsables de la sécurité, dont son
beau-frère, le despote a très vite renommé des hommes de confiance pour diriger
la Sureté Nationale et la Sécurité Politique.
Une nouvelle crainte prend
sa source dans l’annonce que le régime syrien aurait transféré des armes
chimiques à ses frontières et pourrait les utiliser en cas d’agression
étrangère !
L’ONU est impuissante
et les USA ne peuvent qu’exhorter un régime sanguinaire à œuvre pour une
transition du pouvoir !
Il faudrait pour cela
qu’à l’image du général Manaf Tlass les militaires syriens désertent en masse
et abandonnent le tyran !
On n’en est pas là,
hélas !
Les combats font
boucan dans le poumon d’Alep
Quand au cœur de
Damas une armée régulière
Contre les insurgés
revit flammes guerrières
Fait saigner les
raisons d’un misérable cep.
Bachar a surmonté la
mort de son beau frère
De vibrants généraux font
les nouveaux rameaux
A son arbre ombragé
sous les soleils de guerre
Le tronc plonge
racine en la terre du chaos.
Les vilains rejetons
de la greffe martiale
Ne bourgeonnent qu’à
peine pour s’exhiber de fleurs
L’éminent Manaf Tlass
se languit d’un nuptial
Rendez-vous de la
paix et du libre bonheur…
Mais les jours s’accumulent
sous l’impuissant regard
Des Nations désunies
que le conflit divise
L’Alaouite
arrogant dresse un nouveau rempart
De substances
chimiques aux relents de hantise.
Les journées se dérobent
sous les pas suppliciés
D’un peuple anéanti
par l’infâme despote
Tout un mal en
patience noircie d’immenses plaies
Un ciel mort en
linceul du désert de nos fautes.