Helmut Kohl est né en 1930 et
en Allemagne durant la grande dépression partie des USA (Crise de 1929) !
Il fut donc aux premières loges enfantines pour apprécier la montée au pouvoir
d’un petit brun à moustache amoureux d’une svastika !
Il est le fils de Cécile et
de Hans Kohl et le troisième enfant de ce couple de Ludwigshafen
(Rhénanie-Palatinat). La vie paisible change de visage avec la guerre :
elle mute. Les Kohl suivent l’école martiale et le frère d’Helmut meurt aux
combats !
Helmut, lui-même, est enrôlé
mais, grâce à Dieu, ne participera pas aux combats. Il n’empêche : il
secrète de la mélancolie à mettre en colissimo ; Kohl y scie maux à sa
façon en rêvassant, en espérant des jours meilleurs ! En de rares instants,
seul dans la campagne, but Kohl, hic !!
Après les durs combats la
paix reprend ! Kohl chique dans les près en attendant mieux ! Le
mieux c’est la politique !! Kohl rejoint la CDU (Union Démocrate
Chrétienne) tout en bûchant le droit à Francfort-sur-le-Main. Puis il poursuit
des études à l’université de Heidelberg et réussit à les rattraper en les
harponnant d’un sublime diplôme en histoire et en sciences paléolithiques,
enfin, quelque chose comme ça !!
En 1958 Helmut est sur les
dents : Kohl guette le verdict du jury ! Il aura satisfecit :
obtention du doctorat pour sa thèse Développement
politiques dans le Palatinat et reconstruction des partis politiques après 1945.
L’homme, curieusement, ne s’oriente pas vers le professorat et les chaires mais
vers le secteur privé ! On le verra manager des industries chimiques de
Ludwigshafen. Dans le haut de la hiérarchie Kohl est monté.
Entre temps il se marie avec
Hannelore, une copine de jeunesse. Le couple passe sa nuit de noce en Italie.
On retrouve le couple Kohl à Gènes, très détendu à siroter du scotch.
Prenant quelques kilos il
ressent le besoin de se faire élire à la diète de Rhénanie-Palatinat. Bien sûr
il barbotte toujours dans son CDU adoré. Ce parti le porte, haut, très
haut ! Le voici élu chancelier en 1982…un an après le sacre de
Mitterrand !
Justement les deux hommes
vont fraterniser ! Le 22 septembre 1984 voit Kohl mater les démons de la
grande guerre ! Il commémore avec le Sphinx élyséen le souvenir des
soldats français et allemands tombés durant la première guerre mondiale. Le
mémorial de Verdun en est encore tout ému d’avoir vu les deux hommes main dans
main se recueillir devant le souvenir des sacrifiés !
Mais cette cérémonie à
l’extérieur laisse quelques séquelles. Kohl tousse. Pour ne pas laisser Kohl
aux quintes sa femme lui prépare une bonne soupe de potiron. Quel plaisir
d’être près d’un feu ! Par la suite il passera au cacao dont le prix en
deutschemark semble dérisoire. Il le prend bien brûlant. Quelle sensation de
chaud Kohl a !!
Les douceurs ne durent guère.
En 1989 la chute du mur de Berlin va le forcer à réunifier au plus vite les
deux Allemagnes : Kohl hâte héros à se retrouver ! Anciennes victimes
de la Stasi et citoyens de l’ex RFA accorderont leurs violons !
Hélas Kohl erre dans les
difficultés : l’Est, du jour au lendemain, obtient le même pouvoir d’achat
par deutschemark. La réunification va se payer lourdement ! En dépits de
maintes
Tempêtes qui semblent laisser
Kohl au radeau sinistré, le chancelier réussira a sauvé la mise et a se faire
réélire en 1994.
Mais la récession le
rattrape. Sa politique alliant «culture du marché » et « protection
sociale » bat de l’aile.
-
Le père Kohl a
tord, lance le parti rival, le SPD. Y’en a marc (de café !)
-
Kohl ose copie
d’un modèle dépassé qui ne peut qu’engendrer crises intestines, lance un
écologiste boutonneux.
Bref, ce n’est plus le grand
amour et Kohl se fait balayer par Gehrard Schröder, en 1998. Le SPD prend donc
le pouvoir et Kohl, fatigué, laisse sa place à Wolfgang Schäuble à la tête de
la CDU ! On voit ainsi Kohl dessaisi en sa voie.
Puis, même si de vive voix
Kohl abhorre, Helmut collabore à des montages suspects de caisses dont saura
profiter sa petite protégée, une certaine Angela Merkel.
Kohl maquille en trompe
l’œil, rend des comptes occultes et finance son parti en pleine opacité !!
Fin 1999, la CDU est ainsi atteinte
par un « Kohl, ô, sale » scandale
politico-financier qui ruine la gestion des années Kohl. La révélation de caisses
noires le conduit à démissionner de la présidence d'honneur de son Parti en
2000.
Image cassée ! Quel bris
Kohl ! L’homme fait l'objet d’une enquête judiciaire pour « malversations
» ! Dans le frelaté s’étale Kohl ! Le dossier sera clos en 2001 après
le paiement d'une amende de 300 000 marks non remboursés par la
Krankenkasse !
- Kohl, on bannit ? S’interrogera
un rédacteur en chef.
L’homme tirera sa révérence politique (syndrome Jospin) mais continuera à soutenir sa petite Angela !
En 2009, en plus d'une fracture de la hanche qui l'oblige à rester dans un rollstuhl (fauteuil roulant), Kohl est victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral) qui lui paralyse le bas du visage !
Mais, ce jeudi à Berlin, Angela
a tenu a salué son grand copain à l’occasion du 30ème anniversaire
de son arrivée au pouvoir !
- Pour notre bonheur, nous Européens, nous
sommes unis, et une grande part de ce bonheur nous la devons à Helmut Kohl a
déclaré la Chancelière.
C’était beau comme du Goethe
retravaillé par un Robert Schumann dans la plus haute tradition des lieder
leaders sans délits d’heurts…