A l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, François Fillon a annoncé une série de mesures pour lutter contre ce fléau, alors qu'en 2008, 157 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint. Parmi ces annonces, la création d'un délit de «violences psychologiques au sein du couple». Objectif : «Prendre en compte les situations les plus sournoises, qui ne laissent pas de traces à l'œil nu, mais qui mutilent l'être intérieur des victimes », a expliqué le premier ministre. Le texte devrait être mis en place avant fin 2010.
Elle porte sur la peau les stigmates outrageants
De ces combats perdus dans l’écume des heures
Dans son âme brisée en mille éclats de sang
Se meuvent des serpents au venin de rancœur.
Crispés se font poignées et suspendues les larmes
Au fond de sa détresse qu’inondent les soupirs
Face à l’ombre de l’homme elle a baissé les armes
Le temps s’est arrêté sur le quai des martyrs.
Ses lèvres bleues de coups dessinent le mutisme
Les mots sont enfouis dans la tourbe infamante
Elle porte en crève-cœur son ultime humanisme
A gracier le bourreau de ses langueurs aimantes.
Le père de ses enfants, le soleil des beaux jours
En rivière souillée coule encore dans ses veines
Elle s’accroche à l’espoir d’un merveilleux retour
D’un bonheur suspendu au bois mort de la peine.
Le fil de ses promesses ornemente le drap
D'un blanc immaculé dont elle vêt ses angoisses
Pour conjurer la peur de le retrouver là
Plus violent qu’avant dans la mort qui l’empoisse.
Le père de ses enfants, et l’homme de sa vie
Elle braverait l’enfer pour le désenvoûter
Elle renierait ses pairs pour briser sa folie
Qui empreint chaque mot, chaque gifle aiguisée.
Elle accorde un sursis à l’amour devenu
Cette bête blessée qui meurt de violence
Dans son cœur lacéré bat encore impromptu
Le tempo des passions dans un sombre silence.
Elle accorde un sursis à cet astre perdu
Qui assombrit sa vie d’une lueur funeste
Et dans sa voix de femme s’égrènent, ingénues
Des perles de pardon dont la peur se déleste.