C’est la plus belle des embellies entre le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et la garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie ! C’est deux là s’aiment, ostensiblement, d’un amour…vache !
Dans une lettre datée du 29 janvier et adressée au locataire de la Place Beauvau, MAM notre vénérable Garde des Sceaux tire à boulets rouges (prêtés par le PC) contre le
le nombre squelettique d'interpellations réalisées par les forces de police lors d'incidents à l'occasion des matches de football.
On peut dire qu’elle est excédée par le laxisme de son successeur (elle fut Ministre de l’Intérieur et connaît bien les vieux dossiers) ! L’apathie de Brice est d’autant plus incongrue que Mam avait réclamé, dans une circulaire, une "réponse pénale particulièrement ferme et rapide" aux violences dans les stades. Cette circulaire avait dû circuler, mais en rond et en vain, dans les circuits nébuleux du Parquet et des couloirs de Procureurs !
MAM reconnaît contre mauvaise fortune bon cœur "la difficulté d'intervention des forces de l'ordre dans ou aux abords des enceintes sportives", mais ajoute : "Il n'en demeure pas moins que l'absence ou la quasi-absence d'interpellations à l'issue des graves incidents ayant accompagné de récentes rencontres à Grenoble et à Lille ne paraît pas de nature à mettre un terme au comportement des supporters les plus violents."
L’activité épistolaire de MAM se focalise sur son destinataire privilégié : Brice ! Ainsi, une lettre débute par "Cher Brice" et s'achève par la mention "amitiés", mais le contenu se rengorge de reproches implicites, de petites phrases assassines ou d’acrostiches dont la poétesse de la Justice nous avait bien occulté les talents littéraires (1).
Ah, les tensions occuperont les temps si on les laisse se chipoter juste avant les élections régionales ! Ce n'est pas la première fois que ces deux mastodontes du gouvernement usent de la rhétorique assassine. Il n’y a pas si longtemps MAM avait reproché à Brice d'empiéter sur ses prérogatives. En l’occurrence le ministre de l'Intérieur souhaitait durcir les sanctions pénales en cas d'agression de personnes âgées. MAM avait répondu laconiquement : "Les propositions en matière pénale sont faites soit par le ministre de la Justice soit par les parlementaires ! »
Ca c’est vrai, ça !!! Alors Brice, on oublie les fondamentaux de la Justice ?
(1) En voici un exemple :
CHER BRICE, MON AMI
ON VA RESTER POLI !
NE NOUS FACHONS DONC PAS !
NOUS MENONS UN COMBAT
ARDU CONTRE CEUX QUI
RENDENT STADES EN FURIE !
DOUBLONS NOS ENERGIES !