Un
enseignant juif de 35 ans, portant la kippa, se rendait ce lundi 11 janvier,
par un clair matin, dans l’établissement privé où il enseigne. Soudain il a été
attaqué à la machette par un adolescent turc d’origine kurde et âgé de 15 ans.
Le jeune
homme, visiblement radicalisé à la barbe de ses parents par certains réseaux
internet, s’est réclamé de l’Etat Islamique.
Benjamin, l’enseignant
qui s’est fait repérer par un signe distinctif, la kippa, doit cependant la vie
à un autre élément du judaïsme : la thora ! Le livre saint l’a
protégé des coups qui, sans ce bouclier
de fortune, lui auraient été fatals !
A la suite
de cette agression la polémique enfle !
Le président
du consistoire israélite de Marseille, Zvi Ammar, a« conseillé à
la communauté juive de [la ville], provisoirement, [de] ne
pas porter la
kippa ».
Mais le
président du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France),
Roger Cukierman, s’est clairement positionné contre cette incitation à ne plus
porter la kippa :
- Nous ne devons céder à rien,
nous continuerons à porter la kippa », l’a rejoint
le grand rabbin de France, Haïm Korsia.
Au pays de
la laïcité nous revoilà replongés dans des débats sur les signes ostentatoires
de religion !
Mais là il
ne s’agit plus du voile islamique quelque peu dérangeant mais d’une coiffe qui
peut s’avérer dangereuse pour son porteur. Une sorte de signature provocatrice
pour des esprits dérangés, notamment en cette période de terrorisme à tout va
que cherche à contrôler un Etat d’Urgence aux abois.
Il s’équipa
de la Kippa
Vers son
collège partit serein
Dans sa
sacoche la Thora
L’indispensable
livre saint.
Marseille
sous un soleil d’hiver
Un faux
semblant de légèreté
Aux confins
de la Canebière
Au loin la
Méditerranée
Dedans sa
tête un air yiddish
Enraciné
dans l’émotion
Dont
l’énergie se contrefiche
De soubresauts
d’appréhension
Soudain
l’horreur à quelques pas
De
l’Institut où il professe
Une machette
qui s’abat
Guidée d’une
main diablesse.
Agressivité
juvénile
Fruit de
radicalisations
L’adolescent
manie le fil
Tranchant de
l’abomination.
L’homme s’affaisse,
en un sursaut
Brandit la
thora, prie Yahvé
Le livre
saint prête son dos
Aux coups
furieux du détraqué
L’enfer
vivra dans le regard
Haineux de
l’immature bourreau
Qui
brusquement prendra, fuyard
Les jambes à
son cou de salaud.
Le rescapé,
tremblant d’effroi
S’est redoré
de résilience
L’étoile au
sommet de sa foi
Brille en
réponse à sa souffrance
Il
s’interroge seulement
Sur le port
d’une coiffe qui
Aurait pu d’un
enterrement
Se déclarer
commis maudit
Mais se
couper de la kippa
Pris sous la
coupe des coupeurs
N’est-ce pas
dire aux fous d’Allah
Qu’ils progressent
en terrain vainqueur ?
La folie veut
que même sans
La très talmudique
calotte
Tout hébreu peut
verser le sang
Dans la
synagogue dévote
Il peut
mourir de phylactères
D’une
papillote emblématique
D’un schtreimel
ou d’un plus austère
Feutre Loubavitch
hassidique !
Benjamin, en
son cœur blessé
Regarde sa
kippa tragique
Comme une
ferveur consumée
En mille
brasiers de polémiques…