La chambre haute du parlement russe a
approuvé à l'unanimité, samedi 1er mars, la demande du président Vladimir
Poutine pour avoir « recours à l'armée russe en Ukraine, en raison de la situation
extraordinaire dans ce pays et de la menace pesant sur la vie des citoyens
russes, de nos compatriotes, des forces armées russes déployées en Ukraine ».
Auparavant, la chambre basse du
Parlement russe, la Douma, avait demandé au même Poutine de « protéger
par tous les moyens » la population de Crimée « contre
l'arbitraire et la violence »
Et voilà Sébastopol sous les feux de l’actualité.
La péninsule de Crimée vit une nouvelle page de crises sous haute tension !
La Crimée autonome mais sous surveillance de l’Ours qui y a installé depuis
longtemps ses forces maritimes pour contrôler la Mer Noire. Et Sébastopol à 70%
russophone reste la porte d’entrée d’une intervention moscovite comme au pire
moment du stalinisme.
La grande ville voisine, Simféropol, vit
aussi l’ingérence du grand voisin ! Un drapeau russe flotte désormais au-dessus
de son Parlement. Les deux aéroports de Sébastopol et de Simféropol sont sous
le contrôle d’armes armés.
Poutine abat
ses cartes en prenant de vitesse toute l’Europe de l’Ouest. Kiev retient
sa respiration ! L’Ukraine se coupe en deux le long du Dniepr ! Les
russophones pourraient accueillir les chars en libérateur. Les europhiles
redoutent les représailles et la partition du pays…
Un parfum de
sale guerre froide réinvestit l’atmosphère de la vieille Europe…
La grande Catherine a fait de la Crimée
Une colonie russe en poussant l’Ottoman
A y laisser Tatars enfants de Gengis
Kahn
Côtoyer le colon, orthodoxe avéré.
Puis Nicolas 1°, nourri d’expansionnisme
Voulut s’approprier Bosphore et
Dardanelles
Pour se faciliter la route
obsessionnelle
Vers les Indes, horizon de tout
mercantilisme
Moldavie, Valachie furent alors sous
l’emprise
De ce russe ambitieux voulant faciliter
Commerce entre Mer Noire et Méditerranée
Au risque d’amorcer de belliqueuses
crises !
Français et Britanniques lui déclarèrent
la guerre
Pour l’Empire ottoman mais surtout pour
garder
Les paradis indiens aux comptoirs argentés
Prêts à se mesurer en Crimée
débarquèrent !
Alors Sébastopol à la fin d’un long
siège
Tomba entre les mains des franco-britanniques
Là n’était qu’un tableau de la fresque
historique
De ce port de Mer Noire soumis aux
sortilèges
Rasé par l’aigle fou du nazisme allemand
Puis reconstruit plus tard par l’élan
soviétique
Le grand Sébastopol pavoisé de tragique
Tisse l’appréhension de
Crimée-châtiments.
Le pire n’est jamais sûr mais l’armée de
Poutine
Vient de poser le pied sur son sol
portuaire
La voix de la Douma avilit l’atmosphère
Par ses accents martiaux aux fibres
vipérines.
Pour châtier la violence des satans de
Maïdan
Qui de Kiev ont chassé le vassal
sanguinaire
Pour protéger le Russe contre l’aile
arbitraire
Des oiseaux menaçant l’unité d’un état !
Le retour des blindés en Crimée autonome
Pour montrer que Moscou veut conserver l’Ukraine
Rebâtir sur l’antan des murailles
pérennes
Comme un mur de Berlin sur le sanglot
des hommes...