Au-dessous rugit la guerre
Et la terreur de Mossoul
L’écho des canons se perd
Dans ce grand bleu qui déroule
L’éternité de nos âmes
En légères voluptés
Vole gracile oriflamme
Du grand bonheur éthéré.
Au-dessous tremblent les cœurs
Des rues d’Alep assiégées
Ici flotte la douceur
En mille oiseaux bien aimés
Déchargés de toutes entraves
Dans cet azur infini
Dépouillé de toute enclave
Et de prisons d’agonie
Au-dessous vit la misère
Vêtues de ses oripeaux
Ici, en princes de l’air
Planent les grands idéaux
De leurs ailes harmonieuses
Où surgit la transparence
Une harmonie bienheureuse
Comme imprégnée de l’enfance.
Un paradis de lumière
Pris dans le rêve infini
Au-delà de nos prières
D’un amour qui s’accomplit
Un grand dessein de sagesse
Au fil de l’apesanteur
L’homme oiseau nourri d’ivresse
Nage en volant de bonheur
Au-dessous la nuit s’étend
Ici, le bleu d’horizon
Fait valser, luminescents
Tous les rêves de Folon…
Tous les rêves de Folon…