Dans la
nuit du 23 au 24 novembre 2013 il n’y avait pas le feu atomique au lac de
Genève. Tout au plus on bâillait à l’envi après de longues négociations
diplomatiques autour du nucléaire iranien.
Car la
discussion fut longue et ardue. Mais, in fine, c’est un accord qui s’est
péniblement extrait des habitacles neurologiques de 6 grandes puissances et de
l’encéphalique sanctuaire islamisé d’une République iranienne tournée vers de
meilleurs intentions depuis l’élection de Rohani.
A priori
l’Occident (USA, Royaume Uni et France) ainsi que deux BRICS (Russie et Chine)
peuvent se satisfaire de voir reculer les spectres nucléaires persans !
Les Mollahs ne veulent plus de ces maux là ! Encore faudra-t-il vérifier,
à coûts d’inspection de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique)
que Téhéran ne cherche plus à produire une bombe atomique. Oui, il faudra
veiller au respect de l'arrêt de la construction du réacteur à eau lourde
d'Arak, appelé à produire un joli petit plutonium à visée militaire !
Arak
irritait, lance un diplomate français bedonnant, il fallait l’éventrer :
Hara Kiri tait !
Oui mais
le sacrifice aura-t-il vraiment lieu ? Il est évoqué un gel et non une
destruction des capacités de production ! Il faudra donc fournir de la
glace aux turbines enturbannées pour qu’elles bloquent leur activité de
centrifugeuses ! La glace a déjà été rompue, reste à l’acheminer !
C’est un
accord transitoire, concède un Chinois en quête de Graal pacifique, restons
vigilants et observons ce que les promesses perses valent !
Oui, car
tapis, Persans islamisés peuvent très bien sortir de la moquette à défaut de la
fumer. L’accord prévoit un enrichissement de l’uranium ne dépassant 5 persans,
heu pour cent ! Mais comment vérifier le non dépassement du pourcentage sus
nommé ? Un ancien banquier russe reconverti dans la roublardise
diplomatique a suggéré que le taux d’intérêt des prêts aux Iraniens serait
calqué sur celui de l’enrichissement du combustible ! Avec un uranium
enrichi à 20% c’est de l’argent à 20% d’intérêts qui serait prêté à
Téhéran !
Pas très dissuasif, a rétorqué un vieux
briscard de la NSA recyclé dans le secrétariat d’Etat de John Kerry (chef de la
diplomatie américaine), l’Iran n’a pas besoin d’argent des autres ! Il
n’en aura pas besoin quand il pourra revendre tous barils de pétrole qu’il
souhaite !
Oui,
enfin, ce n’est pas encore fait mais d’ores et déjà la communauté
internationale a accepté que l’Iran rapatrie 4,2 milliards de dollars qui
étaient bloqués à l’étranger pour absence de passeport ! Les petits
billets vont pouvoir retrouver les splendeurs de Téhéran ! Par la suite, la levée de ces sanctions pétrolières dépendra de la capacité
du pays des ayatollahs à tenir ses engagements d'ici à six mois...
Et voici les promesses persanes : Téhéran
ne pourra plus enrichir de l'uranium au-delà de 3,5% ou 5%. Ça reste flou comme
une promesse de Hollande. Son stock d'uranium enrichi à 20% sera aussi
neutralisé avec la même vitesse d’exécution qu’on exerce dans la dégazéification
syrienne !
Israël, dans la bouche de son premier ministre
Netanyahu, a crié au scandale ! Il est persuadé qu’il s’agit d’un mauvais
accord ! Un accord dissonant, désagréable à l’écoute ! La musique
iranienne semble jouer faux à ses yeux voire à ses ouïes !
Le faucon israélien enrage de voir la communauté
internationale rouvrir les relations diplomatiques et commerciales avec son
grand ennemi. Il ne croit pas au faible taux d’enrichissement :
Je ne crois pas que l’uranium des Ayatollahs
aillent à taux las, geint-il tout en se repassant en boucle, en guise d’antidépresseur,
les tubes de Rika Zaraï, version yiddish.
Et pourtant son Président, un certain Peres, est
moins ombrageux. Il attend de voir mais, à priori, ne considère pas l’accord de
Genève comme une menace pour son pays !
Il faut dire que Shimon Peres décrocha le prix
Nobel de la Paix en 1994 ! Il a un certain statut à défendre pour ne pas
imposer à l’Iran un ultime atome.