Entre Jean-Luc
Mélenchon et Manuel Valls les relations s’avèrent, pour le moins, tendues et,
comme dirait un ancien commentateur sportif qui a cassé sa pipe après avoir
sucré les fraises : « ils ne vont pas passer leurs vacances
ensemble ! »
Le maître de la
France insoumise a traité l’ancien premier ministre de « Nazi ». Ce
genre de compliment ne fait jamais plaisir à entendre par quelqu’un qui n’est,
après tout, que juste un peu psychorigide à vous provoquer des catas l’an au
gré de coups de menton (désormais enjolivé d’un superbe apparat pileux).
Valls n’a pas
mis l’temps pour répondre du berger à la bergère. Il a traité Jean-Luc
d’ «islamo-gauchiste ». Ce genre de gratification n’est jamais
jouissance à entendre pour quelqu’un qui n’est, sommes toutes, qu’un tantinet
narcissique avec du sang populiste plein les veines. Mais Jean-Luc n’a rien
d’un islamo de gauche même si son diable au corps a niques et qu’il s’inspire
parfois, vaguement, d’idéologie qu’en ses neurones Mao met.
Les deux
hommes viennent pourtant du même sérail : le parti socialiste. Mais ce
dernier n’existe plus depuis belle lurette. Il s’est délité au fil du temps,
rongé de l’intérieur par des querelles intestines. La vente du siège de la rue
Solférino n’est que le point d’orgue de cette défloraison d’une rose qui ne
sait plus quel engrais (Monsanto ?) pourrait la fertiliser.
Les deux
anciens de chez Rocard, l’homme de la nouvelle gauche, ont pourtant travaillé
de concert. C’était le temps du Jospinisme, du Pacs triomphant, des 35 heures de
la mère Aubry. Mais voilà. Jean-Luc a très vite claqué la porte en laissant
derrière lui des éléphants qu’il jugeait archaïques.
Sa détestation
pour Manuel s’est transformée en haine depuis que le maire d’Evry a endossé les
habits de Ministre de l’Intérieur, à la demande de Hollande. Et que dire de
l’exécration bouillante à l’intérieur du corps envenimé du tribun de
l’insoumission quand le catalan est devenu premier ministre !
C’est un duel
d’hommes comme on aime les voir dans les westerns. Il y en a un de trop pour
représenter l’opposition à Macron alors le flingue à quolibets est dégainé. Les
coups pleuvent car l’un d’eux doit mourir.
A ce petit jeu
Jean-Luc pourrait prendre l’avantage, nanti d’une armada d’inconditionnels.
Mais Manuel qui ne veut pas jouer l’âne
grave oint son front de l’huile spirituelle et croit en son étoile pour vie
au long cours (pour violon court ?).
Le combat des
egos devrait donc se poursuivre dans les semaines qui viennent, selon une
sublime logique darwiniste que d’aucuns se délecteront de commenter.
Pour ce qui me
concerne je ne reviendrai plus sur ce genre de combat des chefs ! Non
mais, ça va bien comme ça ! Vous allez vous calmer vous deux !!