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mardi 8 mars 2011

HARRIS, UN AMI QUI LUI VEUT DU BIEN...


Marine est là, tra la la la, tra la la la !!

Tino Rossi, sur son petit nuage corse, doit savourer la montée en puissance de l’héroïne de sa chanson.

La fille du Père n’arrête pas de grimper dans les sondages à défaut de grimper dans l’estime des politiciens conventionnels dont, j’imagine, elle n’a rien à cirer !

Et d’aucuns d’imaginer un scénario « Catastrophe » du dimanche 21 avril 2002, mais « à l’envers » !

En l’occurrence on pourrait subodorer une victoire au premier tour de notre sémillante Marine opposée à un mammouth du PS et... exit le petit Nicolas !!

Et oui, selon un sondage Harris réalisé en ligne auprès de 1618 personnes on a pu tirer les données suivantes : 23 % d’intentions de vote au premier tour pour notre nouvelle Jeanne Hachette, puis à égalité avec 21 % Dame Aubry et Sieur Sarkozy !

Beaucoup ont glosé sur la technique du test en ligne !

- L’institut Harris appâte les sondés avec des lots à gagner ! Il se crée un Panel d’internautes qui acceptent de répondre régulièrement à des sondages par appât du gain ou promesse d’un gros lot, se lamente un UMP cyclotimique à la langue de bois fournie d’aphtes en raison d’une consommation pantagruélique de sucettes piquantes. Moi, on ne me propose jamais d’être sondé ! Pourtant j’adore les sucettes !

- Dominique Strauss Kahn n’a pas été testé, s’insurge un militant PS imberbe pour des raisons d’esthétisme, il faut refaire le sondage, c’est du grand n’importe quoi !!

Aussi un nouveau sondage eut lieu et qui donna des résultats similaires :

- 24 % de voix pour Marine
- 23 % pour le roi du FMI
- 21 % pour le petit Nicolas

Bref, plus on fait de sondages et plus la cote de Marine gonfle !

Le Sieur de l’Elysée se morfond :
- O rage, ô désespoir, ô sondage ennemi, n’ai -je donc tant vécu que pour cette infamie ?

- Ah, un « fa-mi », glane en vol la subtile Carla, c’est ça qui me manquait pour compléter ma mélodie, merci mon Nico !

Nico est effondré. Il téléphone Place Beauvau pour se consoler auprès de son ami Brice. Il se voit répondre :

- Mais Monsieur le Président, Brice n’est plus ici, vous l’avez viré ! Vous souhaitez parler à Mr Guéant ?
- Oh, mais que je suis bête, veuillez m’excuser, j’avais oublié le dernier remaniement !

Alors Nicolas, de guerre lasse, s’en va voir Fillon.

Dans son bureau de Matignon, mirontène et miroton, le Premier Ministre consulte, justement, les piteux sondages :

- Ah, vous voilà, Monsieur le Président, hum, pas fameux, hein ?

- Cessez de ponctuer la fin de vos phrases par « hein » ! On n’est pas chez les Chtis ma foi ! Oui, c’est pas fameux, mais ce ne sont que des sondages !

- Certes, et vous allez vous refaire, j’en suis sûr ! Une fois que ces br…de socialistes auront enfin pondu un programme on pourra se battre sur le terrain des idées et la môme Le Pen, qui n’a aucun programme, si ce n’est un galimatias de propositions totalement utopiques voire grotesques, oui, la Pomme-Le Maine heu... la môme Le Pen pourra aller se rhabiller !

- Pas chez Galliano, je lui déconseille !!

- Ah, ah, excellent Monsieur le Président, vous revenez fort ; quand l’humour va tout va !!

- Ah oui ! Le top serait que je sois opposé au second tour à François Hollande ! Lui, au niveau « humour » il est grave ! Il arrache !! D’ailleurs je lui ai téléphoné hier !

- Ah, pour dire quoi ?

- Qu’il avait eu raison de quitter Ségolène et que je ferai tout pour dissuader le gros du FMI de revenir en France ! J’ai également demandé quel régime il avait suivi pour perdre autant de poids !

- Et que vous a-t-il répondu ?

- Qu’il suivait un régime démocratique à base de sport loyal ! Apparemment ça ne lui coûte rien ! Je vais donc impunément le copier. Aussi n’aurai-je plus besoin des services à domicile de Mme Julie Impériali qui me fait trop travailler les muscles du périnée occidental pour des sommes de moins en moins modiques ! Il faut savoir faire des sacrifices !

MA VILLE EST EN DEUIL...


Une marche silencieuse et recueillie en hommage aux trois jeunes hommes disparus ces derniers mois dans le quartier du Vieux-Lille, et dont les corps ont été retrouvés dans le canal de la Deûle, a réuni environ 800 personnes dimanche après-midi à Lille.


Les trois jeunes hommes avaient disparu entre octobre et février dans le même quartier du centre historique de Lille. Dans les trois cas, il s'agit de jeunes hommes, étudiants ou récemment entrés sur le marché du travail et qui rentraient seuls chez eux, après avoir fait la fête tard dans la nuit.

Leurs corps avaient ensuite été retrouvés dans le canal de la Deûle. Les premiers résultats des autopsies ont conclu à des morts par noyade, et aucune trace de violences n'avait été relevée !


Entre octobre et février
Trois jeunes gens se sont noyés
Dans ce canal autour de Lille
Que s’est-il passé, ô, ma ville ?

Qu’as-tu fait de ces trois jeunes hommes
Pour qu’ils se fussent en eaux fantômes
Jeter quand mord le froid d’hiver ?
Garderas-tu ce grand mystère ?

Le cœur serré ils ont battu
Les pavés de tes vieilles rues
Familiers, amis, anonymes
Pour un hommage aux trois victimes.

Lille, ô ma ville, mon doux berceau
Sous ton beffroi, au fil des eaux
Quand vient la nuit du Champ de Mars
Se jouent de bien morbides farces.

Jean-Mériadec, John et Thomas
Dans les eaux sombres du trépas
Se sont endormis dans le lit
De Dame Deûle nue de glacis !

O Dame trouble à fleur de l’eau
T’es-tu vêtu des oripeaux
D’une sirène malfaisante
Pour attirer jeunesse ardente ?

Ou a-t-on jeté en pâture
Sous de criminelles augures
Les corps alanguis, malheureux
Dans la froideur des fonds odieux ?

Lille, ô ma ville, ma belle enfance
Garderas-tu longtemps silence
Sur la sinistre vérité ?
Porteras-tu ce lourd secret ?

Le long des berges du canal
Quand je chemine matinal
Il se mélange à ma torpeur
Les fibres ténues de la peur.

Ils me visitent un creux de l'âme
Au feu de l'indicible drame.
Leur souvenir flotte en silence
Sur les eaux glauques de l'errance.

Lille, ô ma ville, ma tendre peine
Je voudrais tant que tu reviennes
Au temps de ta sérénité
En ce printemps qui va germer.

Et dans les yeux de quiétude
Ressentir comme plénitude
Une promesse de bonheur
En mille éclats de jours meilleurs…