Dimanche 23 octobre 2011 disparaissait le chansonnier et humoriste Jean Amadou à l’âge de 82 ans. Six jours plus tard, comme pour l’accompagner, succombait Robert Lamoureux de 10 ans son ainé. C’était ce samedi et tout le monde est bien triste.
Deux grands porteurs du rire, de l’humour franchouillard se font la malle en moins d’une semaine. La camarde rappelle les comiques, lassée de les voir lui taillader des trous dans son gros nez comme le dirait le grand Georges dont on fête le 30ème anniversaire de l’enterrement pas si loin de la plage de Sète.
Jean Amadou c’est d’abord une voix. Une voix chaude, familière, affectueuse même trempée dans la plus sarcastique ironie. L’homme aura sévi sur maintes ondes : Europe 1, France Inter et RTL où il siégeait dans l’agora des grosses têtes de Philippe Bouvard.
Jean aurait voulu faire du théâtre mais le Conservatoire ne ressentit pas la nécessité de le conserver. Alors Jean se dit qu’on servait mal le public des chansonniers et se donna corps et âme dans l’humour vache mais non méchant à l’adresse des grands qui nous dirigent.
De la radio, un peu de télé du dimanche midi et du soir (il écrit les textes du Bébête Show) puis le théâtre ! Il officie sur les planches du théâtre des Deux Anes, près du moulin rouge.
Sarkozix le gaulois sera sa dernière œuvre.
Robert Lamoureux, lui, commence sa carrière au cabaret et interprète ses propres titres et récite des monologues frisant l’absurdité. Il anime ensuite deux revues avec Pierre Dac et Francis Blanche (Ah ! Dac et Blanche !) au cabaret de Jacques Canetti (39°5 et Sans issue), où il croise des personnalités comme Edith Piaf, Raymond Devos (Ah !!) ou Darry Cowl (alors figurants).
Comme Jean Amadou, Robert Lamoureux utilise au mieux le média phare de l’époque : la radio. Il crée le Papa, maman, la bonne et moi, succès sans précédent sur les ondes radiophoniques.
Mais, contrairement à Jean il se fait repérer par le cinéma et remporte de gros succès dans les années 50 avec des comédies directement inspirées du théâtre de boulevard. Le drôle va marquer les esprits dans ses tout premiers rôles : Le roi des camelots (1950), Chacun son tour (1951), Allo... je t'aime (1952)…
Mais, contrairement à Jean il se fait repérer par le cinéma et remporte de gros succès dans les années 50 avec des comédies directement inspirées du théâtre de boulevard. Le drôle va marquer les esprits dans ses tout premiers rôles : Le roi des camelots (1950), Chacun son tour (1951), Allo... je t'aime (1952)…
Pour le cinéma il incarnera le personnage culte créé par le romancier Maurice Leblanc, Arsène Lupin.
Mais le théâtre l’attire davantage. Il joue les pièces de Sacha Guitry ou bien certaines qu'il a écrites lui-même (Un rossignol chantait, La Soupière).
Quand le cinéma se rappelle à son bon souvenir c’est pour le placer derrière et devant la caméra. Il dirige des films adaptés de pièces de boulevard dont il est l'auteur (Ravissante, La brune que voilà, où il assure la mise en scène et interprète le rôle principal : celui d'un homme écartelé entre quatre maîtresses). Les films populairement accueillis se briseront sur l’iceberg de la critique !
Après une traversée du désert d'une dizaine d'années, le réalisateur revient avec la fameuse série La Septième Compagnie (où il s'octroie un petit rôle) : Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? (1973), On a retrouvé la 7éme compagnie (1975), et La septième compagnie au clair de lune. Cette trilogie burlesque, moult fois diffusée sur nos chaînes, avec une part d’audience qui frise les 30%, nous conte l’histoire abracadabrantesque de soldats français durant la débâcle et l’occupation.
Après une traversée du désert d'une dizaine d'années, le réalisateur revient avec la fameuse série La Septième Compagnie (où il s'octroie un petit rôle) : Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? (1973), On a retrouvé la 7éme compagnie (1975), et La septième compagnie au clair de lune. Cette trilogie burlesque, moult fois diffusée sur nos chaînes, avec une part d’audience qui frise les 30%, nous conte l’histoire abracadabrantesque de soldats français durant la débâcle et l’occupation.
Qu’on se le dise au fond des ports…