10 ans après, je me dois de sortir un billet à la
gloire de LOSC (Lille Olympique Sporting Club), le club de ma ville natale et
qui vient de glaner le titre de Champion de ligue 1 de Football, après une
saison de tribunes vides pour cause de Covid.
Le sacre a donc un goût un peu particulier, je ne vous
le masque pas !
Comme il y a 10 ans, c’est encore Martine Aubry,
toujours maire de la capitale des Flandres, qui se félicitera d’avoir un club
en haut de l’affiche. Elle aura cœur de faire un gros pied de nez au PSG,
l’équipe du Qatar qui paie rubis sur ongle comme il se Doha. Les compagnons de
Mbappé ne terminent que second alors qu’il avait pris cette fâcheuse habitude
d’être champions. A rendre la compétition monotone !
Le petit prétentieux s’était même plu à tweeter : -
Si on perd le championnat, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. C’est nous
qui l’avons perdu, pas eux qui l’ont gagné (et gnagnagna et gnagnagna...)
Face aux protestations, il avait lancé un nouveau
tweet : - Lille ferait un beau champion (poil au bidon) !
Oui, Kylian, cette année l’équipe qatari a parfois porté
le poids des bévues, comme un âne, et qui aime bât paie !
Le LOSC fait un beau champion, un vainqueur
improbable, mais un beau colosse à crampons en dépit d’un changement de
Président en cours de saison !
Et oui, le LOSC a changé tout son organigramme quand
son président Gérard Lopez, pressé par son propre fonds d’investissement
Eliott, a décidé de vendre le club au fonds Merlyn.
Pour qu’Eliott naisse en nouveau départ, il fallait
que vînt l’enchanteur Merlyn, avec, à sa tête, Olivier Létang. Et l’eau pèse
sur le fond de l’étang.
Le nouveau Président perturbe quelque peu
l’entraîneur, Christophe Galtier. Mais, on ne change pas de cap ! Il faut
viser haut et avec sérénité ! Au calme arrêté Létang t’accule (ô calmar,
étaie les tentacules ?!).
Alors, nonobstant ce jeu de chaises musicales
pécuniaires, le LOSC va de l’avant et résiste, chez lui, au PSG (0-0). A un
ancien maillot jaune qui suit (masqué) la rencontre, Létang dira :
- Les Parisiens semblent couper des mollusques !
Paris scie les moules, Hinault !
Entre la 19° et la 30° journée, le LOSC reste
invaincu. Mais, sans leur Turc Burak Yilmaz, blessé, on sent que le groupe
s’essouffle. Mais niant, Maignan le gardien, cette petite dépression, s’active
pour y croire encore et encore. C’est que le début d’accord, d’accord !
Burak, 35 ans, bosse fort et marque des buts. C’est un
guerrier ! Il faut vite le récupérer car les déconvenues viennent :
des matches nuls face à Brest (tonnerre !) ou Strasbourg font perdre des
points précieux.
Le pire arrive contre Nîmes. A domicile, les Lillois
se font croquer par les crocodiles (1-2) contre toute attente. Alors
Gard ! On craint pour le déplacement à Paris.
Et pourtant, au parc des Princes, les hommes de
Galtier l’emportent (0-1) grâce à un but de David (un attaquant canadien, très
zèle et Gand, club où il évoluait, pressé d’amants, heu, non ça s’écrit
autrement ! ) qui n’a pas peur de Goliath.
C’est certainement le tournant du championnat. Comme
un passage de témoin.
Puis, à l’orée de la 34° journée, les Dogues qui peuvent
tout perdre en cas de défaite à Lyon réussissent l’exploit de gagner chez les
Gones. Menés 2-0 à la pause, ils renversent la situation grâce à leur Turc
Yilmaz, véritable anti-Gone, le goléador de service, digne d’être payé en
carats (vanne !).
L’Olympique lyonnais est écarté de la course au titre
et le LOSC ne se sent plus des ailes. Il gagne à Metz (0-2), l’emporte sur le
rival du Nord, Lens, (0-3 avec notamment un but « boulet de canon »
de l’infatigable Yilmaz) et finalement, à l’issue d’un suspens, conserve son
petit point d’avance sur le PSG en gagnant à Angers (1-2) où l’ange vint, une
dernière fois, porter sa protection à cette équipe !
Et l’avenir ?
Après la grande fête lilloise, à coups de fumigènes et
de brisures de distanciation sociale, on craint une recrudescence des
hospitalisations au CHR de Lille.
Et puis, l’équipe va se disloquer. Galtier est partant
(pour Nice ?) certains joueurs vont être vendus pour rembourser quelque 95
millions d’euros qu’on ne trouvera pas sous le sabot d’un cheval !
Hennissent oies qui mal y pensent !
- Tu me bottes manne, lance Létang, en
imaginant la plus-value qu’il réalisera en vendant son jeune arrière central
batave.
- On ne peut laisser le cash-flot sous marée,
lance un trésorier. Il faut céder à bon prix notre milieu de terrain !
Le Losc vendra les bijoux de famille. Son conseil
d’administration siègera, banc bas, sans chaises, pour
tirer des plans sur une comète moins fortunée.
Ainsi va le football professionnel : derrière le
beau spectacle, l’accumulation des dettes, le marchandage des mollets, les
transactions du mercato !
Et pour faire des affaires on s’y connaît (onces…Ikoné ?)