D’un certain point de vue Gilbert Montagné est un chanteur visionnaire. Les vilaines langues (il y en a, j'ai des noms !) disent qu'en tant que chanteur sans vue, il braille ! Mais, en dépit de sa cécité il voit loin...
Il voit, opportuniste, l’engouement pour Sarkozy. Nous sommes en 2007. La campagne présidentielle bat son plein. Montagné bat sa coulpe :
- Mea culpa, mais je vais voter Sarkozy. Ce n’est pas un choix qui transpire dans mes chansons. Pas vraiment. Dans une de mes œuvres magnifiques je dis :
Avant qu'ils soient policiers ou bandits
Avant qu'ils aient fini d'avoir grandi
Avant qu'ils aient pardonné ou trahi
Qu'est-ce que je les aime
Ces enfants qui s'ennuient dans les banlieues
Se croient forts quand ils sont malheureux
Et qu'ils aient la peau noire ou les yeux bleus
Qu'est-ce que je les aime !
Bon, c’est pas vraiment du Sarkozysme. Nicolas, lui, il les traite de racailles et leur promet un grand coup de Karcher dans la gueule. Mais bon, c’est un sans gain, heu…un sanguin. Je l’aime pour cela même s’il n’y va jamais piano. Alors que moi, le clavier, j’adore. Encore que lui, il aime bien Clavier, le faux De Funès, le visiteur de Corse. Bon, finalement, je me décide. Plus par raison que par sentiment.
Les mois ont passé. Nicolas n’a pas oublié les bons services de Gilbert. Et voilà notre cher Président qui adoube le non-voyant qui aime tant sas et cité !
- Gilbert, je te nomme secrétaire national chargé du handicap !
- C’est génial, Nicolas ! Tu me fais confiance ! Je te promets, je ne gèrerai pas les dossiers aveuglément ! Et dans cette optique je vais, illico presto, m’assurer que la loi de 2005 sur le handicap est respectée dans les entreprises. Je proposerai un bonus malus sur les chiens d’aveugle : acheter un bon labrador fidèle et serviable et se débarrassant d’un vieux teckel malade et flatulent qui dégage des gaz à effet de serre.
- Je vois que tu es plein d’idées et que tu partages mes vues.
Et il adresse à Gilbert bécots !!
- Ah cher Nicolas, on va s’aimer ! Tra la la la !
Un blog qui suit l'actualité et cherche à y trouver des éléments humoristiques. Un blog aussi poétique quand il le faut... Avec de la gravité.
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mercredi 4 mars 2009
ON S’EST MANQUÉ
On s’est manqué peut-être
Par un beau soir d’été
Tu promenais ton être
Sur le sable doré.
En deux minutes à peine
Je serais descendu
Vers la plage aux sirènes
Et t’aurais aperçue...
On s’est manqué peut être
Dans un train trop bombé
Le nez à la fenêtre
Je regardais les prés
Se dérober des yeux.
Dans mon dos tu passas
Il s’en fallut de peu
Que mon cœur se tournât !
On s’est manqué sans doute
Au hasard des calendes.
L’aléa de nos routes
Nous laissant en demande
De rêves inavoués
Chacun dans son décor
Longtemps j’ai espéré
Les trésors de ton corps.
On s’est manqué sûrement
Dans cette vie de fous
Coureurs impénitents
Mais pourquoi ? Et vers où ?
Nos destins sur l’espoir
Tracent des sillons froids
Nos soupirs tissent en noir
Manteaux du désarroi.
On s’est manqué souvent
On n’aura fait que ça !
Déportés par les vents
Qu’on ne maîtrisait pas.
Jeu sournois du hasard
Des cartes détournées.
Jeu des fées dérisoires
Sur le berceau penchées.
On s’est manqué c’est sûr
Dans nos rêves maudits
Le temps vit de froidure
Et d’espoir interdit.
L’attentat de l’attente
S’est vu revendiquer
Par l’humeur violente
De nos peurs d’exister.
On s’est manqué c’est sûr
Et tu me manques encore…
Et tu me manques
Tu me manques..
Encore…
(Petit poème, dans la lignée des Passantes, de Brassens, un de mes maîtres)
Par un beau soir d’été
Tu promenais ton être
Sur le sable doré.
En deux minutes à peine
Je serais descendu
Vers la plage aux sirènes
Et t’aurais aperçue...
On s’est manqué peut être
Dans un train trop bombé
Le nez à la fenêtre
Je regardais les prés
Se dérober des yeux.
Dans mon dos tu passas
Il s’en fallut de peu
Que mon cœur se tournât !
On s’est manqué sans doute
Au hasard des calendes.
L’aléa de nos routes
Nous laissant en demande
De rêves inavoués
Chacun dans son décor
Longtemps j’ai espéré
Les trésors de ton corps.
On s’est manqué sûrement
Dans cette vie de fous
Coureurs impénitents
Mais pourquoi ? Et vers où ?
Nos destins sur l’espoir
Tracent des sillons froids
Nos soupirs tissent en noir
Manteaux du désarroi.
On s’est manqué souvent
On n’aura fait que ça !
Déportés par les vents
Qu’on ne maîtrisait pas.
Jeu sournois du hasard
Des cartes détournées.
Jeu des fées dérisoires
Sur le berceau penchées.
On s’est manqué c’est sûr
Dans nos rêves maudits
Le temps vit de froidure
Et d’espoir interdit.
L’attentat de l’attente
S’est vu revendiquer
Par l’humeur violente
De nos peurs d’exister.
On s’est manqué c’est sûr
Et tu me manques encore…
Et tu me manques
Tu me manques..
Encore…
(Petit poème, dans la lignée des Passantes, de Brassens, un de mes maîtres)
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