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mercredi 4 mars 2009

ON S’EST MANQUÉ

On s’est manqué peut-être
Par un beau soir d’été
Tu promenais ton être
Sur le sable doré.
En deux minutes à peine
Je serais descendu
Vers la plage aux sirènes
Et t’aurais aperçue...

On s’est manqué peut être
Dans un train trop bombé
Le nez à la fenêtre
Je regardais les prés
Se dérober des yeux.
Dans mon dos tu passas
Il s’en fallut de peu
Que mon cœur se tournât !

On s’est manqué sans doute
Au hasard des calendes.
L’aléa de nos routes
Nous laissant en demande
De rêves inavoués
Chacun dans son décor
Longtemps j’ai espéré
Les trésors de ton corps.

On s’est manqué sûrement
Dans cette vie de fous
Coureurs impénitents
Mais pourquoi ? Et vers où ?
Nos destins sur l’espoir
Tracent des sillons froids
Nos soupirs tissent en noir
Manteaux du désarroi.

On s’est manqué souvent
On n’aura fait que ça !
Déportés par les vents
Qu’on ne maîtrisait pas.
Jeu sournois du hasard
Des cartes détournées.
Jeu des fées dérisoires
Sur le berceau penchées.

On s’est manqué c’est sûr
Dans nos rêves maudits
Le temps vit de froidure
Et d’espoir interdit.
L’attentat de l’attente
S’est vu revendiquer
Par l’humeur violente
De nos peurs d’exister.

On s’est manqué c’est sûr
Et tu me manques encore…
Et tu me manques
Tu me manques..
Encore…


(Petit poème, dans la lignée des Passantes, de Brassens, un de mes maîtres)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Superbe, ton poème! Seulement il faut rendre à César ce qui appartient à César: "Les Passantes" n'est pas un poème de Brassens mais d'un auteur plus méconnu, Antoine Pol. En revanche, Georges là lui mis en musique.

Anonyme a dit…

Cruelle sensation que le manque...

Beau travail.

lotus