Voilà, c’est fait ! Le deuxième tour des législatives a rendu son
verdict : avec une abstention à 57,36 % des inscrits, la vague macron est
moins danse qu’on avait prévu, avec des électeurs pas trop en ballet :
l’écœurement de masse naît. Mais, le nouveau Président s’offre, quand même, une
large majorité avec 350 sièges (sur 577). Il a derrière lui 350 fidèles avec qui
il pourra jouer au jeu de lois en leur demandant de laids dés et cela sans devoir faire appel aux 42 députés
du Modem, le parti de Bayrou qui s’est attelé à la Marche !
Dans l’affaire, le PS perd encore des plumes étourneau sansonnet, heu,
et tourne aux cents sonnets du spleen politico-baudelairien (quand le ciel bas
et lourd pèse comme un couvercle). Il ne dispose que de 29 sièges et a vu quelques
ténors (Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri entre
autres) mordre la poussière.
La droite, finalement, résiste plutôt bien. Les Républicains gardent
113 sièges même si NKM, encore mal remise de son agression par un certain Debraize
(qui n’est pas homme au foyer, contrairement à ce qu’on croit) doit jeter
l’éponge. Il en est de même pour un ex judoka qui va faire ceinture (il en est
estourbis, Douillet ; est-ce tour bidouillé ?) ou encore Louis Giscard d’Estaing qui n’a pas
celui de son père !
Le FN qui espérait près de 40 se retrouve avec 8 fauteuils dont un gros
contingent tiré du « Pas de cas laid » pour se donner bonne figure.
Marine Le Pen gagne enfin l’hémicycle et remplacera sa nièce Marion à côté de
Gilbert Collard. L’avocat s’est vu
réélu, miraculeusement, avec 123 voix d’avance sur sa rivale Marie Sara
qui n’a pas bien su le toréer dans le Gard ! Qui qui rit qui, sous
cape ? C’est Gilbert qui rit d’avoir fait tomber la reine !
La France Insoumise de Mélenchon gagne 17 sièges et son chef, sans
l’aide d’aucun hologramme, à obtenu près de 60% des voix dans la 4ème
circonscription des Bouches-du-Rhône. Fini le fiasco face à Marine, en 2012, à
Hénin-Beaumont ! Il a sa revanche qu’il savoure en prenant un cocktail
frais clémentine aux thyms-Corbière rouge. Il se gargarise de voir François
Ruffin, l’auteur du film « Merci Patron » l’emporter à Amiens, en
véritable bête de Somme.
L’histoire retiendra :
·
Que la Corse envoie trois nationalistes à l’Assemblée. C’est une
première ! Avec Colombani, Castellani et Acquaviva, l’île de Beauté envoie
dans l’hémicycle une colombe en paix qui trouve dans la lutte armée un cas
goulet, un château défendant la langue corse et une eau vive se jetant sur un
littoral à défendre.
· Que les Verts ne sont pas présents à l’exception d’Eric Alauzet, un
Doubiste adoubé «haut débit » macron-compatible ++, donc pas vraiment un
vert solitaire à se faire un test, un ! Il n’aura pas à tester sa
singularité dès qu’il fondra dans la marée gouvernementale
·
Mr Valls, ex Premier Ministre, a bien des déboires ! Il a
péniblement gagné son siège de l’Essonne et sonne sa rivale, Farida Amrani,
particulièrement insoumise ! Elle l’accuse de tricherie et veut recompter
les voix ! C’est une course de chiens qui s’annonce ; dans ce genre de situation seule Evry est !
·
Jean Lassalle et sa voix rocailleuse reviennent dans l’hémicycle. L’ancien
candidat à l’élection présidentielle a été réélu dans la 4ème circonscription
des Pyrénées-Atlantiques face à un candidat REM qui, pour la circonstance, n’a
pas dérobé harnais (n’a pas de héros béarnais) pour monter son attelage à la
victoire. Le berger qui se disait « pire est née haine » en se
croyant mal aimé se refait une santé à perdre la laine (des moutons). Ah, le retour de la bonne étoile ! Lassalle
s’y fie !
Voilà, il ne manquait plus que ce clown de service pour faire rire les
223 députées femmes qui vont siéger. Désormais, elles représentent 38% de la
nouvelle Assemblée ! Il était tant que ça se féminise un peu tout ça !
Bon, à présent il n’y a plus qu’à assister à la suite : la
recomposition des partis, les règlements de comptes, les mutations génétiques
vers le Macronisme…
Toute une ribambelle d’avatars que de vieux politiciens, qui se mettent
amorphes, osent, pour faire jeune et ressembler au Président !
Ô toi, le si beau, le si grand Président ! Ô toi, mon tout !
Mon tout qu’est Toi ! A qui on se rallie (mots tôt !)