Le président italien Giorgio Napolitano a annulé une rencontre prévue mercredi avec le social-démocrate Peer Steinbrück, rival d'Angela Merkel pour la chancellerie allemande. Sa décision tient à un seul fait : Steinbrück s’est permis de dire que l’élection italienne avait été remportée par des "clowns".
Les deux clowns en question sont Beppe Grillo (clap, clap, clap, vive le clown) et Silvio Berlusconi (bravissimo, vive le clown !). Les élections italiennes du 24 et 25 février ont, en effet, permis à l’ex comique Beppe Grillo (mouvement 5 étoiles) de remporter 108 sièges à la Chambre des députés et 54 au Sénat. Quant au Cavaliere, qui n’a de clown que ce qu’un Benoît XVI démissionnaire possède de dramaturgie vocale, il s’est effectivement relancé en politique en glanant 97 sièges à la Chambre et 98 au Sénat !
On peut comprendre que l’Allemand soit insatisfait de la déculottée d’un Mario Monti qui avait promis « réduire le coût du travail pour les nouvelles embauches, développer l'apprentissage, créer un nouveau contrat à durée indéterminée » afin de satisfaire les diktats germaniques pour une bonne conduite économique européenne et une défense de l’euro ! Pour autant, doit-on s’exprimer ainsi en se moquant d’élus étrangers que leur suffrage universel national a lancés ou relancés politiquement ?
Sentant qu’il avait commis une boulette (pur bœuf et sans cheval ?) Steinbrück a précisé ses dires. Il a ainsi clarifié que l'un, Bepe Grillo, était "un véritable clown qui n'avait rien contre le fait qu'on le désigne comme tel" tandis que l'autre, Silvio Berlusconi, était "un clown avec une touche particulière de testostérone". Subtile allusion aux scandales sexuels en tous genres qui collent à la réputation de Berlusconi à faire pâmer de jalousie un DSK à la sortie de l’hôtel Carlton.
Derrière cette petite phrase à polémiques se cache finalement l’embarras d’une Europe qui ne reconnaît plus ses enfants. Sa progéniture la rejette ! Les xénophobes de tous poils s’enhardissent ! Le populisme nourri au petit lait nationaliste gagne du terrain, en Grèce, en Espagne, au Portugal et désormais en Italie où les urnes ont parlé ! Si au moins cette flambée populiste pouvait servir de détonateur à une prise de conscience qui permettrait à l’Europe de sortir des dogmes de l’austérité ? Qui lui donnerait l’occasion de s’extirper de cette anesthésie rigoriste ? De revenir aux fondamentaux, ce pour quoi elle s’est créée : partage des peuples, échanges culturels, recherche d’une identité européenne !
Le cas italien n’aurait alors rien de clownesque !
Allez, en piste !!
Les deux clowns en question sont Beppe Grillo (clap, clap, clap, vive le clown) et Silvio Berlusconi (bravissimo, vive le clown !). Les élections italiennes du 24 et 25 février ont, en effet, permis à l’ex comique Beppe Grillo (mouvement 5 étoiles) de remporter 108 sièges à la Chambre des députés et 54 au Sénat. Quant au Cavaliere, qui n’a de clown que ce qu’un Benoît XVI démissionnaire possède de dramaturgie vocale, il s’est effectivement relancé en politique en glanant 97 sièges à la Chambre et 98 au Sénat !
On peut comprendre que l’Allemand soit insatisfait de la déculottée d’un Mario Monti qui avait promis « réduire le coût du travail pour les nouvelles embauches, développer l'apprentissage, créer un nouveau contrat à durée indéterminée » afin de satisfaire les diktats germaniques pour une bonne conduite économique européenne et une défense de l’euro ! Pour autant, doit-on s’exprimer ainsi en se moquant d’élus étrangers que leur suffrage universel national a lancés ou relancés politiquement ?
Sentant qu’il avait commis une boulette (pur bœuf et sans cheval ?) Steinbrück a précisé ses dires. Il a ainsi clarifié que l'un, Bepe Grillo, était "un véritable clown qui n'avait rien contre le fait qu'on le désigne comme tel" tandis que l'autre, Silvio Berlusconi, était "un clown avec une touche particulière de testostérone". Subtile allusion aux scandales sexuels en tous genres qui collent à la réputation de Berlusconi à faire pâmer de jalousie un DSK à la sortie de l’hôtel Carlton.
Derrière cette petite phrase à polémiques se cache finalement l’embarras d’une Europe qui ne reconnaît plus ses enfants. Sa progéniture la rejette ! Les xénophobes de tous poils s’enhardissent ! Le populisme nourri au petit lait nationaliste gagne du terrain, en Grèce, en Espagne, au Portugal et désormais en Italie où les urnes ont parlé ! Si au moins cette flambée populiste pouvait servir de détonateur à une prise de conscience qui permettrait à l’Europe de sortir des dogmes de l’austérité ? Qui lui donnerait l’occasion de s’extirper de cette anesthésie rigoriste ? De revenir aux fondamentaux, ce pour quoi elle s’est créée : partage des peuples, échanges culturels, recherche d’une identité européenne !
Le cas italien n’aurait alors rien de clownesque !
Allez, en piste !!
Beppe Grillo rayonne au sein des cinq étoiles
Qui ont porté l’éclat populiste au zénith
Dans la constellation des nébuleuses élites
Il rayonne en l’hiver d’un euro sous son voile.
Monti piteux serpent de son austère venin
Paraphe l’épitaphe d’un fragile sillon
Sur les champs Phlégréens ourdis d’ébullition
D’une vox populi phobique du demain.
Semeur d’austérité le vaillant technocrate
Récolte la moisson à la sève rebelle.
Réfractaires épines, ronces en ribambelle
Egratignent ses bras de studieux démocrate.
Silvio Berlusconi a remis les crampons
Pour fouler le terrain des parfaits démagogues
Marquer au caleçon ce Grillot pédagogue
En euroscepticisme et flux d’immigrations.
Et l’Europe effarée voit jaillir de sa purge
De ce ventre ténu aux carences pérennes
La colère populaire en vagues souveraines
Qui écument les urnes d’un accent dramaturge.
L’ire engendrée combat contre sa génitrice
Taxée de complaisance à l’endroit des marchés
A crucifier son âme au tréteau des budgets
Jusqu’au grand reniement de ses fées fondatrices.
A ne plus tapisser de rêveries les murs
Toujours plus fissurés en sa chambre fébrile
Dame Europe a nourri de desseins indociles
Nombre de ses enfants orphelins d’aventures.
Des appels aux secours en feux nationalistes
Contre l’anesthésie de la mère nourricière
Une progéniture insoumise aux sorcières
Agitées en chiffons par tant d’économistes.
Un klaxon italien parmi tant de sirènes
Pour tirer du sommeil une femme endormie
Dans son dogme douillet de l’austère embellie
Et peut-être éviter les tranchées citoyennes.