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Le petit Ney naît d’un père tonnelier, en
1738 et en Lorraine. A choisir il préfère la Lorraine et ses quiches aux
quartiers parisiens. A l’ombre de l’obélisque nul n’aurait imaginé Ney faire
titi...parisien. Etonné des tonneaux paternels il se dit que la France est
vraiment le pays du vin ! Pour autant il ne suivra pas la voie de son père
et s’engagera, dès que possible, dans un régiment de hussards en 1787.
Quand la guerre reprend en 1798, Ney s’illustre encore en s’emparant de Manheim (Bade-Wutemberg) par la ruse, avec seulement 150 hommes. Il est promu général de division et, sans faire plus de cinéma, on ne s’émeut pas si Ney file vers la gloire. Après de nouveaux exploits dans l’Armée du Danube, il se voit affecté au commandement provisoire de l’Armée du Rhin. Ainsi Ney se rend rhénan et boit du bon vin d’Alsace. Dans quel état second l’est a mis Ney ! Mais l’homme réagit, réussit son sevrage. Ainsi, il sert sous les ordres de Lecourbe mais il prend la tangente quand il apprend le coup d’Etat du 18-Brumaire du petit Bonaparte. Bien que Républicain Ney fera acte d’adhésion au Consulat.
En 1800, sous le commandement de Moreau, Ney vêt son manteau de glace et trucide froidement l’ennemi. Lors de la d’Hohenlinden, le 3 décembre il épargnera quand même 10.000 prisonniers selon les statistiques évasives de l’époque.. Le Premier Consul, un certain Napoléon, s’intéresse alors de près à ce général :
Ney, pas laid, lève reste d’une armée pour mener les attaques avec brio. Il s’avère néanmoins pauvre stratège et l’Empereur n’aura de cesse que son Maréchal ne soit guidé. Sans être amer de cette faiblesse méditera Ney. En 1805, Ney se lance en campagne à la tête du VIème corps. A Elchingen (14 octobre 1805), il refoule les Autrichiens vers Ulm, ville qui ignore encore qu’elle donnera naissance à un aéronef ultra léger. Cette victoire lui vaudra en 1808 le titre ducal. Il n’en revient pas !
Il brûle intérieurement ; la
dimension ducale scie Ney !
- Casse toi, pov’ con, lui lance-t-il, de
toutes façons tu n’avais qu’un petit rôle !
En 1806, il participe à la campagne de
Prusse. Présent à Iéna, le 14 octobre,
il emmène ses divisions au grand galop Ney ! A l’assaut des lignes
prussiennes ! Mais, emporté par son
élan, il se retrouve encerclé. C’est Lannes qui le tire dare-dare de ce guêpier ! Pour ne pas voir l’année damnée Lannes aida
Ney… Le lendemain sans mandat d’âme Ney prend Erfurt et quelques jours plus
tard entame le siège de Magdebourg à une vitesse grand V (mach II : bourre !) !
Une simple formalité car le siège ne durera que 24 heures top chrono. Trop
facile !
- Eylau, Eylau, I Don't Know Why you Say Goodbye I Say Eylau.
Désenvouté par un pasteur anglican natif de Liverpool il se ressaisira ! Il finira par contraindre les Russes à se replier, à Guttstadt (Pologne) ! Il va combattre 70 000 hommes avec seulement 14 000 soldats ! Il n’y a pas à se tromper : héros naît ! A Friedland, il attaque l’aile gauche de l’armée ennemie et la jette dans l’Alle. L’ennemi ne comprend que d’Alle !!
De 1808 à 1811, Ney sert en Espagne et au Portugal. Il en gardera un temps halé : il s’aime en beau bis Ney ! Après plusieurs succès et autres massacres, il entame le siège de Villa-Franca. Quand l’armée de Masséna effectue sa retraite bien avant 60 ans, il mène les combats ingrats d’arrière-gardes, avec les 6 000 hommes qui restent de son corps. Il développe un psoriasis dès qu’on lui annonce qui sera sous les ordres de Masséna ! Les querelles sont fréquentes entre les deux hommes. Dans la bouche de Ney s’amassent haineux des mots pour les asséner à Masséna.
C’est un doux euphémisme que de qualifier cette campagne comme la plus grande connerie de Napoléon. Mais, elle fera l’heure de gloire de Ney ! Il participe activement à la prise de Smolensk, où il reçoit une balle dans le cou, sale coup.
Au retour du Roi Louis XVIII, Ney lui adresse son allégeance. Louis le nomme
commandant de la Garde royale et Pair de France. Il va devenir un courtisan
mais un peu ballot Ney. On lui reprochera ses origines roturières ! Fortement
affecté il se retirera dans ses terres !
- Mon pauvre bougre, vous manquez de
constance, tout ceci m’atterre Ney !!
Cela dit Ney servira l’Empereur durant sa campagne de Belgique (1815) jusqu’à
la chute de Waterloo. Moins fringant, malhabile, Ney bafouille et ses charges
s’effritent (de Belgique). Ses entreprises martiales s’avèrent suicidaires. Après
la défaite, il se présente à la Chambre des Pairs pour tenter de se justifier. Mais
la Chambre par dépit raie Ney !
Le 7 décembre, au lieu de l’exécuter sur la plaine de Grenelle, comme c’est la coutume, on l’emmène sur l’avenue de l’Observatoire, pour éviter les mouvements de foule.