Jean-Luc Mélenchon n’est pas un sous mi pour rien ! Il aime les rets, des filets avec lesquels il attrape des histoires à polémiques, histoire de faire parler de lui.
Lors d’une perquisition, en octobre 2018 (mon dieu, bientôt un an) au siège de LFI (La France Insoumise) il s’était emporté en portant en portée musicale cacophonique des notes stridentes de « Je suis la République » !
Lors d’une perquisition, en octobre 2018 (mon dieu, bientôt un an) au siège de LFI (La France Insoumise) il s’était emporté en portant en portée musicale cacophonique des notes stridentes de « Je suis la République » !
Oui, Méluche, comme on le nomme, avait cherché à intimider
l’autorité judiciaire et s’était rebellé contre elle sans prendre un langage en
poulet ! Une telle révolte aurait pu lui coûter cher mais, finalement, le
procès qui vient de se tourner montre une mansuétude à son égard ! Le juge
s’est-il montré clément, sot, en ne se montrant point carré sur la
sévérité ?
Le ministère public n'a
requis qu’une peine de prison avec sursis pour le chef de LFI. Mais comme il a besoin d’argent, il a
aussi demandé 8.000 euros d'amende pour le prévenu, mais aussi pour ces
acolytes, les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel
Bompard ! Ils respirent un peu, préférant un sous mis que de se retrouver
hommes laids, taulards à force de casser des œufs.
-
La loi a prévu 10 ans, de 10 ans on
passe à trois mois avec sursis. Tout ce souk pour ça ! s'est exclamé Jean-Luc Mélenchon devant
la presse, comme si on lui avait fait perdre son temps pour rien !
La procureure Juliette Gest en a fait un bon en minimisant la
peine. Pourtant, elle n’a pas oublié les scènes de rébellion, filmées par des
journalistes et largement reprises dans les médias et les réseaux sociaux pour
repaître l’appétit des voyeurs, des anti-mélenchonistes primaires et autres
frénétiques lepénistes trop contents de voir Méluche péter un câble !
Juliette, elle-même, s’est repassé en boucle les scènes et s’est
permis de reprendre, en les égrenant, quelques bonnes tirades du chef
LFI : «Allez enfoncez-moi cette porte», «rentrez ! On en a rien à
foutre de ce qu'ils disent» ou encore «Allez, vas-y, essaie de me pousser pour
voir». Ou encore « ne me donnez pas d'ordre ou de consigne''. Pour un peu
Juliette se prendrait pour Binoche face à l’insoutenable légèreté de l’être
qu’elle a devant elle !
La procureure se délecte à préciser que, dans cette scène
ubuesque, Mélenchon pousse une personne du Parquet, la tait !
- La rébellion
est constituée, déclare Juliette qui, dévisageant Mélenchon, ne voit pas que
héros met eau dans son vin.
Selon elle,
il s'agit «sans conteste d'un acte de résistance violente, avec usage de la
force».
Me Éric Dupond-Moretti,
avocat de policiers constitués parties si viles que les LFI aiment noter
« âmes à traquer », s'est exclamé dans sa plaidoirie:
-
De grâce, arrêtez votre
cirque ! On fait rance !
Oui, d'un tel spectacle périt Maître. Pour lui, Mélenchon n’est
qu’un triste clone, pas très auguste, d’un certain Lula, ex président brésilien,
à qui le mentor des insoumis a rendu visite en prison au pays des sambas, voire des sans-culottes.
Lula, condamné pour corruption, s’est dit victime d’un complot pour empêcher de
prendre le pouvoir et a soufflé dans l’oreille de Méluche qu’il ne fallait pas qu’il
subît le même sort, en France !
-
On n’est pas au Venezuela,
ici, reprend Dupont-Moretti.
On pourrait imaginer que
l’avocat, pris dans sa colère, confonde le Brésil avec le Venezuela ! Mais
non, il sait que Méluche consomme aussi une véritable vénération pour la
révolution bolivarienne et ne se remet pas de la mort de Chavez !
Le maître rappelle que la
perquisition au cœur du procès avait été menée dans le cadre de deux enquêtes
du parquet de Paris : sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et
sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de LFI. Il ne s’agit
donc pas d’un procès politique comme voudrait le faire retentir le député des
Bouches-du-Rhône qui d’une bouche dure honnit le pouvoir en place !
Entre Dupont-Moretti et
Mélenchon les échanges furent ceux de fleurettistes, pleins d'épais sœurs ennemies ! Pas de cadeaux !
- Je pense
franchement qu'il faut qu'il aille dormir tôt, se prendre une bonne petite
camomille et qu'il se calme avant son procès de la semaine prochaine, avait dit
l’avocat avant le procès.
- Dupont-Moretti
perd complètement ses moyens, écrivait sur Twitter le rebelle de LFI lors du
dernier jour du procès, avant de s'adresser à lui :
- La camomille vous réussit
!
Il est vrai que la camomille est
plante à s’taire assez !
L’avocat,
qui ne digère toujours pas de n’avoir su éviter la taule au caïd de Levallois-Perret,
prend ici une petite revanche sur le mauvais sort même si la peine semble
minime !
Les insoumis,
quant à eux, ont visiblement opté pour la stratégie de l’affrontement avec la
justice, l’exécutif et les médias sous le sceau de la victimisation.
Un choix politique à hauts
risques ? Nous en saurons plus lors des prochaines élections municipales
du 15 et 22 mars 2020.