Alexis Tsipras (ou Tzipras avec Z comme Zorro) |
L’Europe a peut-être changé de visage en ce dimanche 25 janvier 2015 avec la victoire du parti de gauche radicale Syriza aux élections grecques. Le parti emporté par Alexis Tzipras est arrivé largement en tête et obtient 149 sièges au Parlement grec.
Certes, ce n’est pas la majorité (il faut 151
sièges), alors il a fallu se rapprocher d’un petit parti de Grecs indépendants
et souverainistes (ANEL dont l’anagramme
est ELAN) pour sceller un accord de gouvernement.
Mais la route est tracée. Syriza va enfoncer
la muraille d’austérité de l’Europe. Syriza montre ainsi que les cures drastiques,
au nom de la sainte orthodoxie budgétaire, notamment prônée par Angela Merkel,
ne sont que des étaux pour la croissance. Le patient finit guéri…mais mort !
Par de nombreuses coupes claires les Grecs
ont réduit le nombre des fonctionnaires, propulsé des gens sur le carreau du
chômage, taillé dans les dépenses de santé jusqu’à l’insécurité sanitaire et la
recrudescence d’une mortalité infantile…
Les premiers actes des Syriza sont forts de
symboles : Les femmes de ménage du ministère des Finances mises à l'écart
en 2013 pour dégraisser la fonction publique ont versé des larmes, mercredi 28
janvier, en apprenant leur réintégration par le
gouvernement Tsipras.
D’autres actions seront menées incitant, il
faut l’espérer, les Européens à réorienter leur politique en mettant de côté la
rigueur pour relancer la machine économique. Car le vent du mécontentement
gagne les pays qui subissent le joug budgétaire. Ainsi, le mouvement Podemos,
en Espagne, se sent battre des ailes après la victoire de Syriza dont il
partage les valeurs. Podemos, pure produit dérivé du petit fascicule « Indignez-vous »
de Stéphane Hessel, est un autre visage de cette Europe en soif de renouveau,
de valeurs solidaires et d’espoir de lendemains libérés des vieux dogmes
ultralibéraux.
Syrisa se rosit de ses raisons rusées
A desserrer les rets de l’euro hérissé
Syrisa sous l’azur de sa rose hérésie
Sert Ouzo et sourit de ses réseaux
ravis.
Syrisa sent rasée l’hellénique niquée
Par tant d’austérité qui s’instaure,
héritée
Des rigueurs en regain dans le corps
budgétaire
Transmuant l’Athénien en valétudinaire.
Syrisa sous cirrhose d’une foi séculière
Défie les fonds des fous de l’aura
financière
Et Tsipras, dette sous presse, d’écraser
le fardeau
En Zorro arasant les créanciers farauds.
Syrisa, en Zorba, veut résorber la peine
Qui empire au Pirée jusqu’au plus loin d’Hélène
Et Tsipras, hâte si preste, de
rembaucher l’exclu
Et porter par ses non Parthénon sous les
nues.
Syrisa sent risées des raseurs de la
rose
Ces censeurs de Bruxelles à l’usure
morose
Mais qu’importe, elle s’irise d’oraisons arrosées
Par les larmes de joie, en joyaux
libérés.
Syrisa sert aisance à solidariser
Tout un peuple en souffrance d’une Grèce
agressée
Et déjà Podemos, l’ibérique la suit
Sur le chemin d’Hessel de cailloux
insoumis…
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