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mercredi 11 février 2015

CETTE SYRISA QU'ALEX HISSE

Alexis Tsipras (ou Tzipras avec Z comme Zorro)


L’Europe a peut-être changé de visage en ce dimanche 25 janvier 2015 avec la victoire du parti de gauche radicale Syriza aux élections grecques. Le parti emporté par Alexis Tzipras est arrivé largement en tête et obtient 149 sièges au Parlement grec.
Certes, ce n’est pas la majorité (il faut 151 sièges), alors il a fallu se rapprocher d’un petit parti de Grecs indépendants et souverainistes  (ANEL dont l’anagramme est ELAN) pour sceller un accord de gouvernement.
Mais la route est tracée. Syriza va enfoncer la muraille d’austérité de l’Europe. Syriza montre ainsi que les cures drastiques, au nom de la sainte orthodoxie budgétaire, notamment prônée par Angela Merkel, ne sont que des étaux pour la croissance. Le patient finit guéri…mais mort !
Par de nombreuses coupes claires les Grecs ont réduit le nombre des fonctionnaires, propulsé des gens sur le carreau du chômage, taillé dans les dépenses de santé jusqu’à l’insécurité sanitaire et la recrudescence d’une mortalité infantile…
Les premiers actes des Syriza sont forts de symboles : Les femmes de ménage du ministère des Finances mises à l'écart en 2013 pour dégraisser la fonction publique ont versé des larmes, mercredi 28 janvier, en apprenant leur réintégration par le gouvernement Tsipras.

D’autres actions seront menées incitant, il faut l’espérer, les Européens à réorienter leur politique en mettant de côté la rigueur pour relancer la machine économique. Car le vent du mécontentement gagne les pays qui subissent le joug budgétaire. Ainsi, le mouvement Podemos, en Espagne, se sent battre des ailes après la victoire de Syriza dont il partage les valeurs. Podemos, pure produit dérivé du petit fascicule « Indignez-vous » de Stéphane Hessel, est un autre visage de cette Europe en soif de renouveau, de valeurs solidaires et d’espoir de lendemains libérés des vieux dogmes ultralibéraux.

Syrisa se rosit de ses raisons rusées
A desserrer les rets de l’euro hérissé
Syrisa  sous l’azur de sa rose hérésie
Sert Ouzo et sourit de ses réseaux ravis.

Syrisa sent rasée l’hellénique niquée
Par tant d’austérité qui s’instaure, héritée
Des rigueurs en regain dans le corps budgétaire
Transmuant l’Athénien  en valétudinaire.

Syrisa sous cirrhose d’une foi séculière
Défie les fonds des fous de l’aura financière
Et Tsipras, dette sous presse, d’écraser le fardeau
En Zorro arasant les créanciers farauds.

Syrisa, en Zorba, veut résorber la peine
Qui empire au Pirée jusqu’au plus loin d’Hélène
Et Tsipras, hâte si preste, de rembaucher l’exclu
Et porter par ses non Parthénon sous les nues.

Syrisa sent risées des raseurs de la rose
Ces censeurs de Bruxelles à l’usure morose
Mais qu’importe,  elle s’irise d’oraisons arrosées
Par les larmes de joie, en joyaux libérés.

Syrisa sert aisance à solidariser
Tout un peuple en souffrance d’une Grèce agressée
Et déjà Podemos, l’ibérique la suit
Sur le chemin d’Hessel de cailloux insoumis… 

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