Les patrons abhorrent
supporter des ailes de pigeons ! Une vilaine roue fiscale les
menace ! Et la roue coule déjà
leur énergie d’entreprendre ou de revendre leur business. Si cela continue ils
vont quitter l’hexagone en véritables pigeons voyageurs pour éviter le fisc. On
lit ça dans les manchettes ! Ils
iront coloniser la Belgique ou la Grande Bretagne. Ils en seront plus beaux et
donc on peut craindre que ces colons beaux filent !!
Pourquoi tant de
craintes ? Parce que, dans les cartons du gouvernement, on trouve un
projet de taxer sur le revenu les cessions d’entreprises jusqu’alors
assujetties à un taux forfaitaire de 19
% (taux réduit qui en leur fors fait taire les grincheux !). En soumettant
les revenus de cession à l’impôt sur le revenu les patrons vendeurs seraient
quasiment déposés sur une jolie tranche de 45% pour la partie des revenus
supérieurs à 150.000 € et à des prélèvements sociaux qui pourraient, dans
certains cas, saler l’addition à plus de 60 %.
Un économiste nommé
Laffer a prouvé que plus le taux d’imposition augmente et plus on dissuade les
quidams à créer leur entreprise tout en incitant l’expansion du travail au
noir. Aussi trop d’impôt tue l’impôt ! Les pigeons crient au vol avec la
peur de laisser des plumes.
Les patrons-pigeons se
sont donc émus en déboulant sur les
réseaux sociaux. Et ils ont fini par faire céder le gouvernement ! Ils ne
subiront pas le bagué fiscal !
- Je ne veux pas que
vous ramiez, a lancé Pierre
Moscovici tout en écoutant l’Arlésienne de Bizet
pour le rasséréner, je vais revoir ma copie sur les plus-values de
cession ! Je vais reprendre le collier !
Une réunion a été organisée,
tambour battant, jeudi après-midi
avec Fleur Pellerin (il vaut mieux être Fleur que Faucon en l’occurrence), la
ministre déléguée aux PME et à l'Innovation. On espère des débats gais !!
Cette réunion doit
permettre de «définir ce que pourraient être des amendements au projet de loi
de finances qui reviendraient sur les mesures qui empêcheraient cette
innovation, cet inventivité», a expliqué le Père Moscovici qui pige, ô niais
qu’il fut, l’importance d’un tel consensus.
Les patrons pigeons de leur plus belle plume revendiquent surtout
une réduction de la durée de détention des parts de capital permettant
d’obtenir une exonération fiscale totale.
Une durée actuellement fixée à douze ans dans le projet de loi de
finances.
Parmi ces pigeons une
colombes ailée qui a soigné sa rhétorique dans le style le plus gaullien. Elle remet
sa copie aux deux rapaces de Bercy : Moscovici et Cahuzac. Et alors ?
Attendons :
Rapport de colombe ailée : deux
aigles lisent !!
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