Alors
que les primaires de la droite vont démarrer ce soir, jeudi 13 octobre, un
livre de 660 pages fait son ram dam dans les médias.
Ce
livre c’est « un président ne devrait pas dire ça… ». Il a été écrit
garanti sans nègre d’après ses auteurs, Gérard Davet et Fabrice Lhomme (*). Ce
livre rassemble les confits denses des conversations nourries entre François
Hollande et les deux journalistes au cours de 61 rencontres (54 selon la police
dépitée et en attente de véhicules blindés) entre le 3 avril 2012 et le 25
juillet 2016.
Publiés
jeudi 13 octobre, les propos de Flamby s’avèrent souvent étonnants. Par exemple
l’homme élyséen reconnaît que la gauche « aurait dû dire la vérité dès
juillet 2012 » sur « l’héritage » laissé par la précédente
majorité et surtout par le petit énervé contre lequel s’attaquent tiques.
Fier
comme Hart à bancs (le mari de Jennifer qui a l’amour du risque à monter sur
des bancs dits publics), il vente sa méthode d’un souffle présomptueux : « L’art du consensus ? Il me permet
de décider facilement ce que je souhaite, ce n’est pas un mauvais mode de
gouvernement, ça évite les conflits. »
Sauf que l’on assiste beaucoup à un discours de con
promis : abandon de l’écotaxe, polémique autour de la déchéance de la
nationalité, grincement autour de la loi
famille… Il ne faudrait pas que ces discours cons s’en sussent parfumés de
sainte aise !
Sur
le léger différend touchant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, il se fait
plus catégorique. « Le plus
probable, c’est que ce projet ne sera pas annulé mais ne verra pas le
jour ! », dit-il en mars 2014. « Je ne suis pas pour le projet en tant que tel »,
reprend-t-il en novembre 2015, bien avant le pseudo référendum local
organisé en juin dernier.
L’amertume
empreint Flamby quand il évoque les juges (qui apprécieront). Il lance de
manière magistrale en tapant des pieds sur le parquet une
« lâcheté de juges et de procureurs qui se planquent
et jouent les vertueux ». La justice prépare ses vertes huées,
sévères, tueuses…
Le
rejet de l’amour footballistique envahit brusquement le successeur de Sarko
quand il proclame que les footballeurs sont mal élevés, qu’ils ne sont que des
gosses des cités dédaignant la France avec leur petit pois dans la tête !
Mais qu’a ce grain si ce n’est que le risque de bons duels entre les sportifs
du ballon rond et l’énarque présidentialisé au bord du carton rouge ?
Autant de tirades à boulets rouges pour un président dont le rose a déteint
depuis longtemps.
Un véritable brûlot que ce livre et qui fait dire à Raffarin, l’un des plus
pondérés de la droite : C'est un bavardage désespéré, et
désespérant. Où est la fonction présidentielle, où est sa pudeur, son
intimité?"
Oui, un bavardage, une faconde intempestive et tout le contraire du silence
radio d’un ennemi public n° 1.
Seul, muré dans son
silence, Salah Abdeslam s’en est remis à Allah et a laissé confondus ses deux
avocats, le français Franck Berton et le Belge Sven Marv. Les deux hommes ont
jeté l’éponge en renonçant à défendre une carpe naviguant dans les eaux
troubles de l’omerta.
C’est une réaction qui peut s’expliquer par l’inaptitude des conditions de
rétention du présumé ordonnateur des attentats du 13 novembre 2015, à Paris.
- C’est de torture
psychologique, a lancé Sven Mary, marri.
A la question « quand on est
dans un tel isolement se libère-t-on ? » se lie Berton.
L’ex défenseur de Florence Cassez renchérit en clamant : « La prison est en train de le transformer en
bête sauvage ».
Deux journalistes ont, eux, transformé la bête de l’anaphore (« moi
Président ») en censeur bavard qui ne gère plus la portée de ses propos et
l’organisation de sa communication.
Du moins, c’est ce que disent d’autres
bavards, de droite comme de gauche…
(*) Ces deux auteurs se sont déjà fait remarquer pour leur livre "Sarko m'a tuer"
Voir mon article de l'époque
(*) Ces deux auteurs se sont déjà fait remarquer pour leur livre "Sarko m'a tuer"
Voir mon article de l'époque
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