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jeudi 30 novembre 2017

L'ECRITURE INCLUSIVE





En mars dernier, l’éditeur Hatier a décidé de publier un manuel à destination des CE2 en employant cette nouvelle méthode qui consiste à féminiser les mots en plaçant, entre des points-milieu, la terminaison du féminin !

C’est l’écriture inclusive !

Dans cet ouvrage scolaire, les différents métiers que peuvent exercer les hommes et les femmes sont ainsi orthographiés : "agriculteur·rice·s", artisan·e·s" ou encore "commerçant·e·s".

L’idée est belle : il s’agit de balancer ce vilain porc de masculin qui veut toujours l’emporter sur le féminin ! Les deux sexes seront ainsi mis sur un pied d’égalité !

Ça part d’un bon sentiment mais on frise le ridicule ! La langue écrite en devient amphigourique et l’apprentissage de notre langue de Molière va s’en trouver plus ardu !

Et c’est fallacieux car on admettant que cette écriture soit un jour adoptée (Dieu nous en préserve) on ne retrouvera toujours pas l’égalité homme-femme que prétendra défendre cette nouvelle façon de fabriquer de la prose ! Dans la vie de tous les jours, pour des diplômes identiques et à expérience égale, une femme est, en moyenne, moins rémunérée qu’un homme (entre 20 et 30 % de moins selon les métiers).

Enfin, ce genre d’initiative pédagogique me laissant sur le derrière je me permettrai de la ridiculiser, à ma façon, en poussant le mécanisme à fond les manettes !

Et donc ce petit texte :


Pierrot (Pierrette), le damoiseau (la dame oiselle) remonta le sentier (lassant Thiers) et arriva devant le portail (l’apport taille) où l’attendait l’oncle André (là t’entendrais !). Le tonton (là tata !) l’invita à rentrer pour prendre le thé (l’athée) avec un biscuit (une bise cuite). Dans le salon (l’as a l’aune) ils (elles) discutèrent du dernier livre (de la dernière livre) de Jean D’Ormesson (Jeanne dort ; mais sonne !), cet écrivain (c’est écrit « vaine ») qu’ils (elles) adorent. Puis, ils (elles) évoquèrent ce disque (cette disquette) de Charles Trenet (Charline très nette) qui avait égayé le dernier anniversaire (la dernière, Annie, verres sert !) de Léontine, la tante de l’un (deux lunes) et la femme de l’autre (de l’autre).

Les deux hommes (laides femmes) partagent le même penchant (là même paons chantent !) pour le vieillot (la vieille hôte) même s’ils (ciel) ont 30 ans (années) d’écart (Descartes).

Pierrot (Pierrette) raconta l’évènement (la veine menthe) qui les avait traumatisés : Léontine avait été mordue par le cocker (lac au Caire) du voisin (de la voisine) et le sang (lassant) avait beaucoup coulé. Ah, que le souvenir (las, où venir ?) reste encore tenace !

On évoqua le bel été (label étaie) passé ensemble dans le massif (la Macif) de l’Esterel et le cap du Dramont (la cape du drap monte) : qu’un contentement (qu’une, con,  tant te mente !) si fort(e) puisse encore vibrer, c’est inouï !

Puis le soir (l’asseoir) tomba. Le jeunet (l’âge net) dut quitter son ainé (sa nénette) avec le dégoût (las des gouttes) de ce temps (de Satan) qui passe trop vite.

Mais, il promit de revenir le plutôt possible (la plus taupe aux cibles).


lundi 27 novembre 2017

PUB 127


Quand Anastasie fait du cheval
Moi qui suis très vegan je râle
Je promeus le régime sans selle
Et les courges aux tagliatelles

Mais on se rejoint sur un point
La gourmandise nous rejoint
Pour savourer du bon choco
Et du plaisir se faire héros !
   

L'AMPLE OIE DU TAON



Mais oui, mais oui, que fais-je ?


Je vends des faix
Je fais des vents
Je pars des faits
Je fais des parts
Je perds mon temps
Je tends mon père
Je pointe les comptes
Je compte les points
J’évite les frais
J’effraie lévites


Qui me voient comme un parasite


Je coupe du bois
Je bois des coupes
Je tais mes coups
Je couds mes taies
J’étaie les murs
J’ai mûres, l’été
Je feins l’attente
Je tente la faim
Je peins des plantes
Je plante des pins
Je cave les vins
Je vaincs les caves

Ces faux amis dupes qui me gavent !



Je plains ses payes
Je paye ses pleins
Je taille sa haie
Je hais sa taille
Je vide mon sac
Je sacque mon vide
Je nuis ; l’adore
Je dors la nuit
Je tends la joue
Je joue, là, tant !
Elle perd la voix :
Elle voit la paire

De mes chaussettes qui traîne à terre !

N'ai pas assez d'une vie sur Terre !!








samedi 25 novembre 2017

DIVERTISSEMENT XXIV



Cette nouvelle planche d'allitérations évoque le monde animal (parfois surprenant quand les rôles sont renversés) et l'histoire d'Otto IV (1175 - 19 mai 1218). 

Il fut l'un des deux rois rivaux d'Allemagne à partir de 1198, roi unique à partir de 1208, et empereur du Saint-Empire romain de 1209 jusqu'à ce qu'il soit forcé d' abdiquer en 1215. Il est connu pour ses nombreuses éructations matinales en lien avec les bières gazeuses qu'il s'ingurgitait pour se donner du courage.

MACRON TENTE DE RÉCHAUFFER LE CLIMAT POUR EVITER LA MONTÉE DES MAIRES


Porte de Versailles - Baroin et Macron jouent d'obséquiosité (Poil au nez !)


A la porte de Versailles Jupiter avait convié, ce 23 novembre 2017, 15.000 maires de France, particulièrement remontés contre lui.

Le Président devait s’expliquer sur des décisions prises mais qui, somme toute, n’étaient que des promesses tenues car lui, Macron, il tient ses promesses de campagne !

Le chef de l’Etat a été hué et sifflé pendant une 20 secondes (18 sec 14  centièmes selon la police) lors de son arrivée au Congrès ! Mais certains, plus en marche que d’autres, jouaient les édiles adulant les deals de l’idole et applaudissaient pour couvrir les sifflements !

Mais pourquoi tant de persifleurs ?

Et ben voilà, oui et ben voilà : Macron fait du mal aux municipalités si démunies, si pâles quand la taxe d’habitation est présentée comme une espèce fiscale en voie de disparition !

Cette taxe, si longtemps qualifiée d’injuste, sera supprimée pour 80 % des foyers d’ici 3 ans. Macron l’a encore précisé, droit dans ses bottes.

Or la taxe d'habitation, si inique soit-elle,  permet de financer les services publics au niveau communal (voir son importance sur le camembert en fin de billet). Elle contribue notamment au financement des dépenses sociales et scolaires, à celui des équipements sportifs et culturels ainsi qu'à l’entretien de la voirie. En 2016, elle aurait rapporté 21,9 milliards d'euros, selon les résultats prévisionnels de la Direction générale des Finances publiques. Sans cette manne au nez gras point de période de vache grasse pour les mairies : elles seront acculées à couler au culot certaines subventions à des associations.
Gérard Darmanin, Ministre de l’action et des comptes publics, a beau vouloir rassurer en disant que le manque à gagner sera compensé par des aides de l’Etat, nul n’est dupe ! Pourquoi obèrerait-on davantage le contribuable national pour soulager le contribuable territorial ?
C’est de la poudre de perlimpinpin, souligne Vanik Berberian, président de l’association des maires ruraux de France, imberbe et riant de cette supercherie !
L’autre poing qui fait mal est la suppression des contrats aidés.  Alain Suguenot,  de Beaune Maire, prie Notre Dame pour de meilleurs auspices ! Pourvu que Macron revienne sur cette décision ! On ne peut voir ces contrats contrés ou qu’on trie que très contrits !
Il est vrai que les contrats uniques d’insertion, les emplois d’avenir et autres emplois en alternance sont jugés « trop coûteux » et « inefficaces » par l’Etat. Mais ils sont vus comme très « goûteux » par les municipalités. Ah, le bon goût  du travail d’appoint  en milieu scolaire quand on bénéficie d’une préposée à la photocopieuse ou d’un pion qui vous joue les gendarmes lors des récrés !
Sans contrats aidés, les écoles (dont sont responsables les maires) vivent détresse, colère… L’organisation en prend un coup. Face aux parents d’élève le maire gère honte, on sent l’aigre en maire ! Steeve Brios se voit emmerdé, nain, face à l’inflexible géant de Bercy qui devrait pourtant comprendre ;  ne s’appelle-t-il pas Le Maire ?
Un troisième volet fait grincer des dents : l’Etat exige des communes une économie de 13 milliards étalée sur la période du quinquennat. Cela signifie que les dépenses risquent d’être sommaires et serait sot maire l’édile cherchant à rester dispendieux !  Il faudra veiller (et qui sait si Maire veille)  à dépenser moins, réduire les frais de réception, restreindre sans artifices les décaissements occasionnés par la fête du 14 juillet, ne pas réparer immédiatement la toiture de l’école…
Bref, à voir la mine défaite des maires on comprend que la politique macronienne  leur est morose plutôt que de se piquer aux mots roses. Il faudrait du Maître les termes omettre pour éviter que tout maire cure dans la douleur.
Mais Jupiter,  soucieux de l’équilibre des comptes publics et du redressement de la France, va imposer une cure d’amaigrissement aux vassaux ; la commune va s’aliter !
Martine Aubry rechigne. Ah, Macron, tu sens que la maire t’hume d’une drôle de façon. Aussi, tu termineras ton discours par :
-       J’ai besoin de vous. Je n’ai pas besoin de vous pour venir dire ce qu’il vous plaît, vous faire plaisir ou avoir une forme d’accord tacite qui consisterait à céder à qui, à quoi. J’ai besoin de vous parce que vous avez décidé de vous engager sur votre temps, votre famille, et pour ça je vous en remercie. (...)


Fin d’un discours en béton. C’est le temps dur, Maires, ciment !


vendredi 24 novembre 2017

UN FILM UN PEU CRAMPON




Le film se passe dans le nord, chez les chtis  mais Dany Boon ne figure pas au générique. Le grand club local veut relancer l’équipe de football et recrute le plus fabuleux des entraîneurs, El Loco dit Bielsa. C’est un argentin, que longtemps l’argent tint et on peut dire que l’addiction demeure. Le fou négocie son salaire et fixe ses conditions. Il met dans un loft d’isolement les anciens cadres aux crampons usés, selon lui. Il oriente le recrutement vers de jeunes talents, la plupart brésiliens ou argentins ! L’homme promet de bons résultats !
Le président du club jette donc des liquidités ; jet rare : l’eau pèse ! C’est du lourd ça mesdames mais il faut savoir casser la tirelire pour happer des talents de pelouse verte sinon le fiasco attire l’ire…des supporters.
Après une victoire contre des canaris El Loco semble serin ! Loco motive ! Hélas, la suite va être catastrophique. Et là va peur ! Son équipe subit comme un vent mauvais, un vent pire que tout… A vous glacer le sang à cent pour cent ! Les joueurs ne se trouvent pas bien sur le terrain, tirent comme des pieds (curieux d’ailleurs car logiquement c’est cela qu’on attend d’eux), gâchent des occasions. El Loco tente des modifications : et voilà que je te positionne un milieu de terrain en latéral droit, et voici que je te transforme un ailier en attaquant de pointes pas très en ballet !
El Loco essaie tout même si le capitaine de l’équipe cherche à le faire changer d’avis :
-      Je ne veux pas qu’Ibrahim amadoue, lance l’Argentin méchamment !
L’homme se renferme dans ses conceptions stratégiques et le vent mauvais souffle de plus bel. Le club pointe en queue de classement ! Ça pue la relégation à 100 bornes ! Certains évoquent la faute à pas de chance ! La chance prend un four et la baraka fritte !
Alors la direction ne souhaitant pas pousser le club, comme dirait Martine, aux bris va prendre une grande décision. Elle éloigne El Loco des locaux ! Viré ! Le moteur ne tournait pas rond, ce n’était pas de bonnes bielles ça !
Aussitôt le vent s’estompe, mais la pluie surgit, intempestive.
C’est une pluie d’incompréhensions, de doutes ! On sent le gâchis : dégoût tôt naît.
Les joueurs s’enfilent un impair et s’interrogent sur la suite des évènements : on prie avec un maire catho pour que le St Esprit chasse les démons !

Le film se termine au sommet d’un terril : des supporters lensois fêtent, à la lueur de feux de Bengale, les mésaventures du grand club voisin, achoppant sur des pierres, maux rois !

LA MISÈRE ET SES CODES






K V Q 7 R É B T 
100 Z 2 7 6 T U P ?
C 6 T F R O 6 T
É 20 C 7 U 1000 I T !
F R O C T 20 Q V
F A 100 F I K 6 T

1 20 Q Ö K B


Qu’a vécu cet hère hébété
Sans aides de cette cité huppée ?
Cécité et férocité
Évinçaient cette humilité !
Et féroce était vin cuvé
Effaçant efficacité !
Un vaincu aux traits macchabée !

jeudi 23 novembre 2017

CET ESCLAVE QUI EST MON FRÈRE...




CNN a montré ce que l’humanité croyait avoir aboli : la vidéo s’est longtemps attardée sur un marché d’esclaves au cœur de la Libye en plein chaos.

Oui, l’esclavage est de retour dans sa forme la plus primaire, la plus mercantile.

Bien entendu on n’ignore pas que l’esclavagiste prend souvent des formes détournées pour faire travailler de petites mains dans des entreprises vétustes ou pour envoyer les enfants sur le marché de la prostitution philippine ou au fonds d’une mine de cobalt au cœur de la Réplique Démocratique du Congo.

Mais là, il s’agissait bien d’un esclavagisme qui n’avait rien à envier avec le commerce triangulaire de la flamboyante époque mercantiliste du 18 ème siècle.

CNN dévoilait au monde entier une vente de migrants noirs sur des marchés aux esclaves, en Libye. Le commerce d’ébène reprenait ses droits à faire retourner dans sa tombe Victor Schœlcher, père de l’abolitionniste à la sauce française et notre brave Hugo déclarant jadis : Un seul esclave sur la Terre suffit pour déshonorer la liberté de tous les hommes

Oui, notre liberté se mutile à l’aube d’une nouvelle atteinte à notre frère, à celui doit quitter son pays où règne la famine et la guerre et qui n’a comme unique alternative de risquer la noyade en Méditerranée ou de se retrouver réduit à l’état d’objet, de marchandise négociée à la bourse de l’ignominie.

Dans cet enfer humanitaire le diable se cache là il veut. Il prospère sur cette terre africaine, laissée aux mains de multinationales, entravée par des chefs d’Etat corrompus, autocrates et n’espérant plus rien d’une union africaine (UA) excellant par sa médiocrité anthropologique. Les pays d’Afrique, lors de leur sommet, n’ont jamais évoqué la crise des migrants, ni les petits arrangements entre l’Italie et les milices libyennes pour verrouiller l’accès à la mer à partir du port de Sabratha !

Mais le démon se vautre également dans le démantèlement d’une vaste zone, prise en tenaille entre l’émergence de Daech et la déliquescence d’un état que le printemps arabe n’aura pas fleuri. Après la mort de Kadhafi, le petit livre vert s’est noirci de striures mafieuses…

Enfin Lucifer prospère à l’intérieur de nos frontières de pays nantis. L’Occident se ferme, joue l’hermétisme face aux flux migratoires. Mme Merkel, à trop vouloir se montrer généreuse est en train de payer ses engagements. La chancelière allemande a buté sur la question de l’immigration lors d’une tentative de se rapprocher des libéraux pour former une coalition susceptible d’avoir la majorité au Bundestag. La dame de Berlin n’a pas su imposer sa vision et son parti (CDU-CSU) n’a pas su s’entendre avec les partenaires potentiels sur un plafonnement du nombre de demandeurs d’asile ou sur le droit au regroupement familial outre Rhin !

Oui, l’esclavage revient, bête puante dans un monde en plein désarroi !


L’ONU sera saisie, les réseaux seront sûrement démantelés mais le mal s’enracinera toujours au cœur de l’Afrique tant que cette Terre portera la fatale image de l’ancienne terre des esclaves dont on peut, sans scrupules, exploiter les richesses et qui se regarde, elle-même,  parfois, avec les yeux de la résignation…


Le noir ne fuira plus
La milice libyenne
De son ombre païenne
Lui entrave la vue

La chaîne a retrouvé
Son antique splendeur
Sur ce marché d’horreur
Où vainc le négrier

C’est du bon bois d’ébène
Marchandé à bas prix
Dans le profond mépris
Que tapisse la haine…

C’est un corps qu’on entrave
Un destin qu’on mutile
Dans un froid mercantile
C’est le corps d’un esclave

La liberté succombe
Sous le pli des billets
La monnaie déversée
Dans le cœur qui se plombe

Le noir ne fuira plus
Dans le plus frêle esquif
Tout espoir fugitif
Voit ses ailes battues…

Il purge en longue peine
Les errances du temps
Le chaos des printemps
Les grands déserts pérennes

Son corps martyrisé
Nous parle du silence
D’un monde qui s’avance
Vers son obscurité

Sa langue retenue
Par le bâillon du mal
Geint, fragile, animale
Le ciel apparaît nu

Et la terre se dérobe
Aux pieds de l’enchaîné
Se meurt l’humanité
Dans la torpeur de l’aube

La nuit jette le voile
Sur les yeux des nantis
Et sur l’oiseau transi
Qu’abandonne l’étoile

Le noir de noir se meurt
Au fond du crépuscule
L’indifférence brûle
Le bois tendre des cœurs...


mercredi 22 novembre 2017

FILLON SAIT DIRE ADIEU, RETAILLEAU S'EST DIT RADIEUX...




Le père Fillon, ayant entendu des voix émanant de l’abbaye de Solesmes, s’est décidé à jeter l’éponge bien imbibée de liquidités qu’il n’a pas l’intention de rendre.

Les voies du Saigneur sont pénétrables car le bon chrétien s’y est engagé pour se faire viander ! Désormais l’avenir est boucher !

Le Sarthois a tenu un petit discours à la Maison de la Chimie à Paris, ce dimanche 19 novembre, avec des mots dits stylés et rejetant les mots laids qu’eut l’ère.

Ah oui, que de mots laids il aura dû considérer par-dessus la jambe pour ne pas se fâcher, lui, si bonhomme qu’on lui donnerait le bon Dieu sans confession si sa vie ne s’était pas écarté du lisse, comme le dirait Pénélope !

Oui, après le père Baroin, qui se sentait à l’étroit (mais qui se veut étaler Troyes), c’est une autre grande figure des Républicains qui tire sa révérence après tant de rêves-errance…

Le coup du père François, déclenché par un vilain canard, l’aura achevé ! Alors qu’il voyait un boulevard devant lui pour atteindre le Graal, il se fit rattraper par de sombres affaires d’emplois fictifs !

Oui, François ne sera jamais Président comme du camembert né mais restera petit duc, amant berné, amant d’une Mariane qui l’aura rejeté !

L’ancien collaborateur du petit nerveux prend donc sa retraite politique en ayant bien cote usé ! Il passe le témoin à  Bruno Retailleau (dont la femme, la brune aux raies taille bas) qui ne risquera pas le burnout à diriger Force Républicaine, le micro parti créé pour lancer sur orbite présidentielle maître Fillon. Bien peu de monde mais quand même un sacré pactole à gérer : 3,3 millions d’euros de recettes venant des primaires de la droite et du premier tour des présidentielles !

Un pactole qui fait grincer des dents chez les Républicains tant le veau d’or n’est pas le veau quiet ! Il suscite convoitise et jalousie.

Les troupes disséminées de LR crient à la justice : Fillon, rends nous l’argent !

Décidemment le Sarthois n’en finira jamais avec ce genre de supplique !

Mais bon ! Qu’ils se débrouillent les LR , cela n’est plus de son ressort ! L’homme quitte la politique pour se consacrer à son nouveau métier : associé dans la société Tikehau Capital, une sympathique boîte de gestion d’actifs et d’investissement ! Il y portera l’éthique, et haut !


Par la suite, dès qu’il aura trouvé un nègre et que la procédure judiciaire aura pris fin, il ne désespère pas de sortir un livre car quand bien même on est un homme d’avoirs on peut s’imposer homme de l’être.

samedi 18 novembre 2017

LE PATRIARCHE INDESIRABLE



Ancienne colonie anglaise, la Rhodésie du sud est devenue le Zimbabwe en 1980 mais cette totale indépendance ne l’a pas rendue forte économiquement.

A peine libérée de l’administration britannique, le Zimbabwe est tombé dans une guerre si vile qu’elle opposa deux mouvements nationalistes noirs : ZANU (shonas) contre ZAPU (Matabélés et Ndébélés).

En 1987, après avoir modifié la constitution, Robert Mugabe devient le président de ce pays voisin de l’Afrique du Sud (je vous dis cela en apartheid…)

Trente ans après, le même Mugabe se maintient au pouvoir. Il se veut pour son pays être Hérode aise-hyène, un monarque impitoyable qui redresse le pays.

De réformes agraires nourries de népotisme en élections truquées, l’homme s’accroche au trône. Il n’hésite pas à persécuter la minorité ndébélés pour jouer à fond la carte du bouc émissaire et asseoir sa légitimité.

Mais là, maintenant, ça suffit ! Le vieux lion âgé de 92 ans n’est plus en odeur de sainteté ! Il le sent et prépare sa succession ! Là encore le népotisme lui fait des yeux doux ! Le vieillard souhaite voir son épouse Grace lui succéder. Ça fait toujours bien d’avoir une Grace présidentielle !

Il fait pour écarter les potentiels rivaux. Le limogeage du vice-président Emmerson Mnangagwa, le 6 novembre 2017, atteste de la féroce volonté de préparer le fauteuil à une épouse que d’aucuns vilipendent pour ses goûts de luxe et pour sa brutalité.

Car Grace sait parfois déplacer un nerf et devenir Garce !

Le 15 novembre, le général Sibusiso Moyo, prend l’antenne et annonce qu’il contrôle les rues pour « éliminer les criminels proches du président Mugabe ».

-       Mais c’est un coup d’état, s’insurge Mugabe !

Non, sire, répond Moyo mouillant l’maillot (et pour cela aussi but six eaux !) ; c’est une reprise en mains ! Nous vous mettons en résidence surveillée, vous et votre femme !

Ainsi se trouve le Zimbabwe : l’armée encadre gentiment une foule qui envahit les rues de Harrare, la capitale. Dans cette triste république où le chômage frappe 90 % de la population active on a visiblement du temps pour manifester !

Les soldats qui appuient pleinement cette plèbe revendicatrice se voient gratifier d’un « Merci l’armée ! » 

Fait rarissime, des Blancs, descendants des colons britanniques, se joignent aussi à ce fleuve populaire. Il faut dire que certains d’entre eux ont subi la dure réforme agraire voulue par le tyran et qui s’est soldée par l’expulsion de leurs terres au profit de pseudo-cultivateurs noirs, amis du régime et surtout incapables de se mettre aux champs donneurs !

Blancs en quête de veaux et de champs, noirs excédés, armée pro-manifestante, on pourrait croire que les jours de Mugabe sont comptés !

Mais le géronte ne lâche rien. Pour le moment ! Les négociations avec l’armée piétinent. L’homme excelle dans le rude art politique. Dans les rues d’Harare ont demandent au rude art arrêt !

La pression monte ; on a un certain niveau de bars atteint !


Pour une future mise en bière ?

vendredi 17 novembre 2017

HIRSCH OU LA PASSION DES PLANCHES




Robert Hirsch est né un 26 juillet 1925 à l’Isle-Adam et allie la dent du bonheur à une prédisposition pour la comédie.

Il faut dire que son père possède une salle de cinéma, l’Apollo. Le petit Robert, aime la rousse. Enfin il la croit rousse car comment savoir ? Le film en noir et blanc le trompe ! Il se prend de passion pour  la grande actrice ! Pour elle il se rend bête, dévisse, veut l’imiter ! Il dira que son égérie lui aura donné l’envie d’être acteur.

Pourtant il commence par la danse qui va lent ballet ! Mais comme le professeur Lifar cesse d’enseigner il jette l’éponge !

Il se dirige vers le théâtre et bientôt la Comédie Française lui ouvre les portes ! Il en sera sociétaire en 1952.

Il ne verra pas Micheline bouder sa prestation quand il incarnera, près d’elle, le rôle d’Arlequin dans la double inconstance de Marivaux.  Ce rôle le révèle au grand public : en terme de notoriété, il verra ce rôle d’art le quintupler (rôle d’Arlequin, tu plais !). Alors il enchaîne les grandes figures de Jean Baptiste Poquelin. On le voit dans le Bourgeois gentilhomme,     Le médecin malgré lui, Don Juan, Les fourberies de Scapin, les précieuses Ridicules !

Dans les années 60 il se laisse tenter par le cinéma et les comédies pour grand écran. Il évolue à côté de Bourvil (Les Cracks – De Joffé, 1968) ou de Michel Serrault (Appelez-moi Mathilde – De Mondy, 1969) mais le théâtre est plus fort que tout ! Il n’y a pas pire homme, Anne, pour brûler les planches.

Il se replonge dans Molière,  Feydeau sous la direction de son ami Jacques Charon, également de la Comédie Française, qui le pousse à la roue !

Mais les meilleures choses ont une fin. Même les grands rôles que lui attribue la maison de Molière l’essoufflent. Il quitte l’institution en 1973. Mais le théâtre l’appelle encore. Le voilà dirigé par Maurice Béjart dans « le malade imaginaire » en 1976.

A l’âge où beaucoup sucrent les fraises, Robert continue à faire le cabotin et à enchanter son public dans la pièce Le Gardien de Harold Pinter (2006-2007)

Vieillir sur scène, voilà sa devise. Il remporte encore un succès au début des années 2010 avec la pièce de Florian Zeller, Le Père, pour laquelle il obtient le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé.

Hélas, la mort lui fera jouer son plus vilain rôle, ce 16 novembre 2017, à l’âge de 92 ans.

Nous quitte une véritable bête de scène, un monstre sacré du théâtre dans un corps de jeunesse éternelle.

Un astre brillant dans le ciel des étoiles scéniques, ineffable marchand de rêves, facétieux dépositaire du patrimoine théâtral, comédien de génie à l’instinct débordant, Hirsch était tout cela, à la fois.


Sûr que là-haut il fait tordre de rire St Pierre !

Mon Dieu ! Ce sketch (1974)  MDR !!!


VALLS, RISS, PLENEL, V-R-P DE LA ZIZANIE





Au commencement était le verbe…Heu, non, ce n’est pas ça du tout !

Au commencement  il y a la couverture de Charlie Hebdo (N°1319) : on y voit Tariq Ramadan, penseur musulman controversé, affublé d’un très bel organe à faire pâlir tous les marquis de Sade.

C’est une conséquence de la libération des femmes et du fameux « balance ton porc » qui sévit sur les raisons sociaux ! Tariq est accusé « d’emprise mentale » par une première plaignante, Henda Ayari (ail à riz étant particulièrement aphrodisiaque).

Peu après, une autre femme accuse le petit-fils du fondateur des Frères musulmans de l’avoir violée dans un hôtel lyonnais.

Charlie Hebdo, qui a de vieux comptes à rendre avec les mouvements salafistes, met donc en couverture l’islamologue transformé en satyre de 1° classe.

C’est alors que réagit Edwy Plenel, le patron de Médiapart. L’homme voit une attaque contre l’islam. Il vilipende le journal satirique pour incitation à l’islamophobie ! Pour Plenel, Riss et ses amis dessinateurs de Charlie ne font que diaboliser tout ce qui tourne autour de l’Islam. Ils mettent de l’huile sur le feu !

Réponse du berger à la bergère : dans le numéro suivant (donc le 1320), Charlie met à sa une des caricatures de Plenel et titre : Affaire Ramadan, Médiapart révèle « on ne savait pas ». Pour le journal satirique il s’agit de pointer du doigt le journal de Plenel qui a réalisé une enquête sur le prédicateur sulfureux sans jamais évoquer le caractère « dragueur voire plus » du personnage !

Plenel rend coup sur coup ! Il dénonce une guerre contre les musulmans !

Riss réplique et sort l’artillerie lourde Pour lui, Plenel est trop complaisant avec les mouvances salafistes et le terrorisme ! Il surenchère : Plenel condamnerait à mort une deuxième fois son valeureux journal alors que, bon sang de bon soir, on est tous Charlie !

Oui, bon, mais de là à imaginer qu’Edwy va inspirer de nouveaux frères Kouachi ! Quand même !

Pourtant c’est une crainte qui fait dire à Manuel Valls, et oui, Valls, notre ancien premier ministre en parfaite déshérence gauchiste, que Plenel et ses sbires ont tort ! Et le tort tue (il aurait pu éviter ce calembour navrant !).  Et de rajouter : c’est un appel au meurtre ! Je veux qu’ils rendent gorge !

Ambiance !

Plenel renvoie le Catalan dans les cordes. Il voit l’ancien 1° Ministre comme un résidu d’une gauche qui ne sait plus où elle est à tel point qu’elle fricote avec une extrême droite identitaire ».

Bon, là, faut vraiment qu’on se calme !
Sinon vous êtes tous privés de Flamby pour le goûter et j’en connais un qui va s’en délecter !

Balance ton port d’armes !
Fais la paix avec ton ennemi !

Peace and Love !


Dans la cour de récréation
Ils vont bon train les gros jurons
Charlie Hebdo contre Plenel
Et l’Islam en fonds de querelle

Le vilain journal satirique
A présenté satyre Tariq
Alors cruelle sera ma dent
A dit Edwy le cœur saignant

Le moustachu de Médiapart
Veut que Riss dans l’immédiat parte
Se confesser à Dieu si probe
Pour ses excès d’islamophobe

Mais l’homme au crayon ravageur
Ne l’entend pas de cette horreur
Et à grand coup d’affiche rouge
Tire sur Plenel ; faut que ça bouge !

Balance ton porc fait des remous
Jusqu’au plus profond des égouts
Et des caniveaux médiatiques
Quand le cochon s’appelle Tariq

Car ça refoule du musulman
Hisse l’âme grise des jugements
On amalgame, on a mal : gomme
Ce dessin ou gare à ta pomme !

Voir le barbu comme le vicieux
Lui discrédite la vie ; cieux
Ne seront plus cléments pour lui
Le prédicateur sent la nuit…

L’obscurité tisse le voile
Sur les sourates et leurs étoiles
Tariq chute en décor à nique
Son corps en est toute panique !

Edwy en raillerie laide vit
L’illustration du père Charlie
Parla de guerre aux musulmans
Et fustigea le catalan !

Cet ancien chef à Matignon
Ayant troqué gauche opinion
Contre une barbiche fasciste !
Plenel se plaît en polémiste.

Et Manuel de s’indigner
Appel au meurtre, a-t-il lancé !
Mais qui sera l’assassiné !
Cessons le film ! Lassa ciné !

Dans la cour de récréation
L’offense d’enfance s’infuse à fond
L’état dure,  j’en sais quelque chose
Dit Marianne, le teint morose !

mercredi 15 novembre 2017

CETTE VIE FAITE DE DRAMES


C’est l’espèce humaine : elle vit de bonheur et de drames, de victoires et de défaites.
Monica Séles, native de Serbie, aura cru longtemps à son étoile de tenniswoman. Elle remportera tournoi sur tournoi, détrônant l’Allemande Steffi Graff, notamment en 1990, à Roland Garros.
Elle aura longtemps cru à la belle écriture de son histoire laissant Graff au logis de la seconde place.
Mais le drame frappa. En 1993 la jeune femme triomphe en Australie, aux dépens de Steffi, une fois de plus. Elle se présente au tournoi de Roland Garros, sur terre battue, avec  la ferme intention de conserver son titre pour la quatrième fois !
En quart de finale Monica, assise sur sa chaise, cherche la motivation pour emporter les deux prochains jeux contre sa rivale, la Bulgare Magdalena Maleeva. Après un 6-4, 4-2, ça devrait pouvoir le faire !
Tout à coup un cri déchire le silence du court central ! Monica vient d’être poignardée.
La championne se retourne et voit avec effroi son agresseur tenter de lui asséner un nouveau coup. Il n’en aura pas l’occasion. Le service de sécurité le neutralise.
Mais Monica s’effondre devant les yeux du public ! C’est la panique et la stupéfaction !
Monica, immédiatement véhiculée à l’hôpital, s’en sortira. Mais plus rien ne sera comme avant.
Son agresseur, Gunter Parche, un allemand de 39 ans, sans travail, déclarera avoir voulu poignardé Seles pour permettre à son idole germanique, Graf, de reconquérir le premier rang mondial.
Quelle aberration morbide s’écoute là !
Les rats quêtent le fait d’armes et menacent l’autre partie de l’humanité.
La violence aveugle se reverra demain

Ainsi va le monde, c’est l’espèce humaine…

dimanche 12 novembre 2017

LA POUDRIÈRE




Daech tombe peu à peu sous les coups de boutoirs des armées syriennes que viennent épauler les troupes iraniennes et le Hezbollah libanais, tous mêlés à la cause chiite. La guerre contre l’Etat Islamique semble prendre fin, en tous cas dans son aspect local (elle se poursuit ailleurs, à travers la bataille contre le terrorisme djihadiste). Mais une guerre finit quand une autre pointe son nez menaçant.
L’Arabie Saoudite, foncièrement sunnite, ne voit pas d’un bon œil la réussite iranienne et celle de son bras armé, le Hezbollah. Elle le voit d’un œil si mauvais qu’elle vient d’intercepter un missile qui visait son noble aéroport de Riyad. Le matériel américain a pu démontrer son efficacité en neutralisant ce sympathique projectile tiré sans nul doute du Yémen, à plus de 800 kilomètres.
Pourquoi le Yémen ? On n’en parle pas mais depuis 2015 le Yémen est en proie à une horrible guerre civile où s’affrontent les adeptes du zaydisme, religion s’inspirant d’un chiisme modéré, et les fervents du chaféisme, issu du sunnisme. Les combats ont déjà provoqué la mort de plus de 8000 personnes depuis le début de cette boucherie. Le choléra s’installe mais la rébellion houtie (Zaydiste) n’en a cure : elle ira jusqu’au bout pour renverser le régime sunnite en place quand bien même ce dernier reçoit le soutien des USA !
L’Oncle Sam, fournisseur d’armes de l’Arabie Saoudite, ne fait donc rien pour empêcher le royaume wahhabite d’intervenir au Yémen. L’Iran, de son côté, soutient les Houties et fait prolonger la guerre.
Le missile intercepté porte donc la marque iranienne. Le nouveau maître saoudien, Mohammed ben Salmane, voit rouge. Il va tout faire pour éradiquer la menace chiite ourdie par les ayatollahs iraniens.
Et pour commencer il a assigné à résidence le Premier Ministre libanais, Saad Hariri, venu le voir. Il lui a ordonné de lire un discours. L’allocution semblait directement liée aux volontés saoudiennes : Hariri a déclaré sa démission d’un gouvernement libanais tout en dénonçant violemment la main-mise du Hezbollah, qui participe pourtant à ce gouvernement mais dont le grand tort est d’être un allié de l’Iran !
Ainsi, alors que l’Etat Islamique perd ses fiefs, l’Iran place ses pièces sur l’échiquier au grand dam des Saoudiens.
Une guerre pourrait se profiler qui plonge déjà dans la psychose le pays du cèdre. Beyrouth se remet à peine d’une guerre que s’étaient livrée, il y a 11 ans, Israël et le Hezbollah.

Vêtu de ses oripeaux religieux, cette guerre latente se nourrit également de convoitises économiques et pourrait nous rejouer un scénario de guerre froide avec une armée iranienne équipée par les Russes et des troupes saoudiennes dotées d’armes américaines.

Hariri séquestré au pays wahhabite
Doit payer la rançon et reconnaître vite
Que son gouvernement sent le cèdre brulé
Tant le feu Ezbollah s’est joué des pompiers.

Son pays voit surgir une menace sourde
Les démons du passé dans leur démarche lourde
Véhiculent visions de ces combats de rue
Le Beyrouth éventré, ensanglanté, perdu…

Hariri subit l’ire du régent ben Salmane
Autocrate féroce envers tous ses rivaux
Purgeant la dynastie de ses suspects vassaux

Et cherchant à occire tous les hydres chiites
Du Yémen au désert de Bachar alaouite
Pour contrer Téhéran, l’hégémonie persane…