Après un long confinement et une grosse flemme covidienne, je reprends ce blog ! Après l'hommage à Piccoli, je me suis concentré sur la manière de rattraper toutes ces semaines de silence. La solution, je l'ai trouvée dans cet abécédaire qui résume, enfin je l'espère, les différents points et aspects de cette période bizarre.
ATTESTATION
Le vilain petit virus nous condamne au
confinement qu’on fit né-cessairement chez nous ! Le Gouvernement, dans un
grand élan d’humanisme, daigne nous autoriser à sortir de chez nous, mais pas
plus d’une heure et pour des motifs impérieux (besoin d’acheter du PQ par ex).
Pour mettre le nez dehors, il faut se munir d’une attestation (téléchargeable)
dûment remplie. A défaut, la verbalisation nous guette et nous gâte ! On
retrouve la belle ambiance des Ausweiss (enfin l’ébauche) alors qu’on croyait
avoir délaissé passé…
BARRIÈRE
Après la mort d’Alain Barrière, le nom va
être récupéré pour l’associer à un autre, le mot « geste ». Je ne
sais pas si le chanteur aurait été enchanté d’un tel attelage mais voilà !
Ainsi fut fait ! Le geste barrière doit nous aider à nous préserver du
virus et de sa propagation. Il se décline en plusieurs réflexes : éternuer
dans le coude ou sur un mouchoir à usage unique, respecter au moins 1 mètre de
distance avec son voisin. Pourquoi 1 mètre ? Parce qu’en deçà on a
teint pâle et dit : décime êtres, la conscience du vilain Covid19 !
Alors, sans la barrière, deux corps…aïe !
CHLOROQUINE
Défendue par le professeur Raoult,
l'hydroxychloroquine - conçue pour lutter contre le paludisme- n’a pas, à ce
jour, prouvé son efficacité pour neutraliser le Covid19. C'est même plutôt le
contraire. Une étude tend ainsi à confirmer la présence d'effets secondaires
graves, essentiellement au niveau cardiaque. Les auteurs soulignent ainsi
« un risque accru d'arythmie ventriculaire » - un dérèglement du
rythme cardiaque, avec un taux compris entre 4,3 et 8,1 %, le plus élevé
ayant concerné les patients traités avec de l'hydroxychloroquine associée à un
antibiotique.
Mr Raoult, en bon Marseillais, chercherait-il à nous prouver que
la sardine chloro-clinique bouche l’accès du port à l’invasion virale ? Toujours
est-il que le maître de Washington, en Trump-la-mort, vante les petites gélules
dont il fait bon usage à défaut d’avoir renoncé à l’eau de Javel.
DECES
Toute phase épidémique est une période
décès sans pré à vie. Les morts s’accumulent en tableaux statistiques,
comptabilité froide, sans qu’il puisse être possible de les accompagner. On
meurt seul, sans la moindre main toucher, sans le moindre baiser de départ. On
meurt seul dans une chambre confinée.
EHPAD
Les établissements d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont particulièrement payé un lourd tribut,
lors de cette crise sanitaire qui n’a pas encore dit son dernier mot. Les 7.200
EHPAD de France ont vu leurs résidents succomber sans qu’il puisse être
possible d’avoir des visites de la famille. On avance un chiffre de 20.000
morts chez nos seniors (soit davantage que ce qu’avait provoqué la canicule de
2003 : 15.000 morts). La fragilité des corps, le manque de personnel,
l’impossibilité de recevoir sa famille et la dépression qui en découle, tout
cela explique une telle hécatombe.
Quelques économistes cyniques pourront
avancer l’argument qu’une crise sanitaire d’une telle ampleur va rééquilibrer
les comptes des caisses de retraite ! Que ces économistes gèrent
honte !
FORCE
NAVALE
Le Covid
aura frappé jusqu’à notre plus haut fleuron militaire : le porte-avion
Charles-de-Gaulle. C’est le pompon ! Heureusement, parmi les 1.046 marins
testés positifs sur les 1.700 que compte l'équipage du navire, tous sont
guéris ! Le marin, outre le fait qu’il advienne parfois un mari niais, est
solide en dépit de sa mouvance sur un liquide. Un seul d'entre eux est encore
hospitalisé mais hors d’Angers (on ne sait pas où ? Secret défense). La
ministre désarmée, Mme Parly, a parlé aux pairs laids : elle a dévoilé que
la première introduction du Covid-19 n'avait pas eu lieu lors de l'escale de
Brest, où les marins ont pu aller voir leur famille, mais sans doute avant lors
de relèves en mer, soit après l'escale à Chypre, où les marins restés à bord
firent connaissance avec le démon souhaitant faire du gâchis. Et le gâchis prit
hôte (le gars chypriote ? On n’en parle pas dans toute cette
histoire !)
La
rapidité de la contagion peut surprendre. Mais le Charles-de-Gaulle est un
navire de guerre, où la promiscuité règne avec ses cabines dortoirs de 10 à 40
lits. La ministre estime que le commandant a été trop confiant dans sa capacité
à surmonter le Covid-19 par analogie avec la grippe H1N1 (elle n'avait pas
nécessité l'arrêt des opérations). Mais l'enquête démontre que la principale
difficulté a été déceler des signes chez une population jeune, asymptomatique, à
conserver le virus en ligne de mire, pour avoir la mire ôtée.
GRATIFICATIONS
Chaque soir, vers 20 H, les gratifications
en guise d’applaudissements étaient adressées aux derniers de cordée devenues,
brutalement, les premiers sur le front de ce que Jupiter a appelé « une
guerre ». Oui, chaque soir, balcons et fenêtres applaudirent les héros du
monde hospitalier, les soldats du feu viral, les médecins, infirmières,
aides-soignantes, au front, au front perlé de sueur surplombant un masque
intensivement porté. Vous affrontez, braves, ici, maux !
Des bravos semés pour des braves au chevet
de malades, entre la vie et la mort.
HÔPITAL DE
CAMPAGNE
Le Covid,
pour bien commencer son repas létal, avait l’Est à miner. Il démarre en trombe à
Mulhouse, où un rassemblement évangélique amène (Amen !) la propagation du
petit malin entre le 17 et le 21 février. On connaît la suite : les
postillons et embrassades colportent le vilain démon et bientôt, le grand Est
devient le cluster rouge de France.
Pour
soulager l’hôpital mulhousien, débordé par l’afflux de malades, l’Etat alarmé
étale armée ! Le militaire est sollicité pour le salut de la Santé. Un
hôpital de campagne est établi sur le parking de l’hôpital civil. Cette unité
sanitaire et militaire, d’une capacité de 30 lits, permis de désengorger les
services de l’hôpital sans pour autant éviter le transfert de 163 patients
alsaciens vers d’autres hôpitaux de France, ou d’Allemagne !
IMMUNITÉ
On a beaucoup parlé de l’immunité
collective, lors de cette crise sanitaire. De quoi s’agit-il ? L'immunité
collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est
immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit
dans cette population ne va plus transmettre le pathogène car il rencontre trop
de sujets protégés.
Cette immunité de groupe, ou collective,
peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination (s'il existe
un vaccin bien entendu). Elle n’est pas sans risque évidemment en exposant
la population à l’étau létal ! On ne confine pas et on mise tout sur la
capacité humaine à créer ses anticorps !
Les
experts disent en général qu'une immunité collective est acquise quand 50
à 60% d'une population est infectée !
En
déconfinant progressivement la population à partir du 11 mai, la France
participe à l'acquisition d'une immunité collective. Petit à petit, des
personnes confinées chez elles vont sortir, se retrouver au contact d'autres
personnes potentiellement porteuses du virus, être en contact avec le virus et
développer des anticorps pour le combattre et s'immuniser.
Mais en
théorie ! Car à trop confiner, on a empêché la population de s’immuniser
naturellement (à défaut de vaccin toujours introuvable). Aussi, dans les zones
les moins touchées, on descend à moins de 2% de personnes infectées !
Il faut
donc continuer à être prudent car ce virus âpre eut danse et pourrait bien
encore danser sur nous, danser sur nous le soir de nos funérailles en
appliquant sur nous garrot !
JEUX VIDÉO
Des
millions de personnes ont passé leur confinement à jouer au football, à faire
des courses de voitures ou à abattre des zombies. Une concurrence à la
libido ! Jeux vidéo ; je vide ébats ! Mais le plus dramatique
reste que ces jeux vidéo ne sont pas totalement “propres”.
Les
consoles sont de grosses consommatrices d’énergie et leur recyclage suscite des
inquiétudes. Elles ne sont pas concernées par la directive de l’Union
européenne sur l’écoconception, qui oblige les fabricants de certains appareils
à respecter certains critères environnementaux sous peine d’encourir des poursuites
par les autorités nationales.
Les géants
de la console - Sony, Microsoft et Nintendo – pour faire
bonne figure, ont conclu avec l’UE, le 31 mars, un accord pour limiter la
consommation énergétique. Beaucoup
d’écologistes pensent qu’il s’agit d’un vœu pieu, une manœuvre habile qui, de
toutes manières, n’empêchera pas le virus des jeux, de la manette et de l’écran
à lumière bleue.
KAWASAKI
L’état clinique de certains patients
atteints du COVID rappelle la maladie de Kawasaki provoquant des maux tôt ou
des maux tard, si vous motorisez, heu m’autorisez ce genre de vilain calembour.
Cette maladie aiguë est caractérisée par une inflammation de la paroi des
vaisseaux sanguins, particulièrement ceux du cœur (les artères coronaires).
Elle touche principalement les jeunes enfants avant l’âge de 5 ans.
Depuis le début de l’épidémie de covid-19,
les enfants semblent moins touchés que les adultes par la maladie. Ils
présentent le plus souvent des symptômes mineurs, parfois aucun symptôme. Mais
ces données rassurantes ont été contrebalancées depuis quelques jours par la
révélation de quelques dizaines de cas en Europe de maladie de Kawasaki,
potentiellement liée au Covid-19. Affaire à suivre…
LÉTALITÉ
La létalité est l’ensemble des conditions
qui rendent nécessairement mortelles une plaie, une lésion ou une maladie. Pour
ce qui concerne le Covid19, le taux de létalité pourrait bien n’être que de 0,8
%, soit 5 fois plus qu’une grippe saisonnière mais beaucoup moins que le SRAS
asiatique de 2003 (10%).
Mais les écarts sont importants selon les
tranches d’âge. Un vieil homme, sale est alitée et la déclare à 10%. Une jeune
femme allaite, alitée et ne la déclare qu’à 0,5%. La mort frappe donc les plus âgés, rien de
nouveau sous le soleil.
MASQUE
Masque en lien avec mascarade. Durant
toute la crise, le masque aura donné dans le théâtre grotesque ! En
janvier 2020, Agnès Buzyn (Buse 1), abuse de (à Buse II) confiance en
disant : - le rat passe ! Ce n’est qu’une grippe et il n’y aura pas
pénurie de masques en cas d’épidémie du Covid-19.
Mais, à peine un mois plus tard, Jupiter
annonce que l’Etat réquisitionne « tous les stocks et la production de
masques » pour protéger, en priorité, les soignants que le manque de
masque harponne, et qui, sans en faire tout un fromage, redoute de voir le
nombre de masques pillés monter (piémontais ?). Le 13 mars, Edouard
Philippe, prend un décret de réquisition des stocks et de production de masques
jusqu’au 31 mai 2020.
Le personnel médical découvre alors que
notre hexagone ne dispose pas de stock nécessaire pour faire face à l’épidémie.
Tout vient de l’année 2011 durant laquelle
Roselyne Bachelot en fait trop pour juguler l’épidémie du H1N1. Elle commande
trop de vaccins et gère un stock de masques surdimensionné. A compte de cette
date, on estime qu’il ne faut pas
conserver de stocks de masques FFP2 (les plus efficaces).
En 2013, en plein Hollandisme florissant, on
décrète qu’il revient à chaque employeur (autrement dit à chaque hôpital) de
déterminer l’opportunité de constituer des masques pour protéger son personnel.
L’Etat se désengage du problème. Et surtout on baisse la garde car on estime
que la Chine est l’atelier du monde et pourra approvisionner toute la planète
en un clic ! Ainsi naît masque, hop ! Mais c’est un mauvais film qui
finira par être rattrapé par le virus et Pékin sera dans l’incapacité de
produire suffisamment (usines confinées).
Cette pénurie de masques fera surtout
hurler ceux qui n’en ont pas besoin, confinés qu’ils sont dans leur appartement
et ardents fabricants de tweets et autres messages acrimonieux à l’endroit d’un
gouvernement qui, in fine, ne fait que récolter les erreurs des pouvoirs
précédents.
Elle fera aussi remettre à la machine à
coudre des ménagères de tous poils, ravies de ressortir leur vieille machine
qui s’ingère, s’ingère dans une production domestique parfois cousue de fil
blanc.
NATURE
Les avions
cloués au sol, les véhicules à l’arrêt, la nature reprend ses droits. Les
animaux réinvestissent les lieux, l’air se purifie, le silence côtoie le chant
des oiseaux. Le confinement offre à l’écologiste l’écho logique d’une décroissance tant
espérée : moins de consumérisme polluant ! Les mauvaises habitudes
sont chassées, virent us !
ORCHESTRE
DE CONFINEMENT
Les
mosaïques harmoniques envahissent les écrans. Les membres d’orchestre jouent
leur partition, chacun dans son chez soi, mais, par la magie des réseaux et de
la cybernétique, la musique retrouve ses lettres de noblesse. L’impossibilité
de donner des concerts en salle aura créé cette nouvelle manière de mettre en
lumière un boléro de Ravel (Orchestre National de France) ou un YMCA de Village
People (Orchestre du Centre Val de Loire). Qu’au vide soit extraite Euterpe !
PANGOLIN
Pauvre petite bête ! On ne la
connaissait pas et voilà qu’elle apparaît au grand jour, à son grand dam. Avec
la chauve-souris, il est, à son corps défendant, l’hébergeur de coronavirus,
proche du SARS-Cov2. De là à imaginer qu’il fait partie de la chaîne de
transmission, il n’y a eu qu’un pas.
Oui pauvre petite bête déjà bien
martyrisée, qui se voit par de vilains bras cognée, depecée pour sa chair dans
des pays où la gastronomie carnée laisse à désirer : gratins de
chiroptères (alors que mes voisins, plus sages, pour le kir optèrent),
escalopes de fourmiliers grillés au four, milliers…
QUARANTAINE
L’expression « mise en
quarantaine » a repris du service ! En réalité, il s’agit d’isoler
des personnes arrivant en France en provenance de l’étranger durant 14 jours.
On parle d’ailleurs de « quatorzaine », période nécessaire,
semble-t-il, pour être certain de ne pas porter le virus si aucun symptôme ne
s’est déclaré dans ce laps de temps.
Quatorzaine, qu’a tort zen peut mettre
péril si l’individu la joue trop cool, et coule…
RÉCESSION
Qui dit
crise sanitaire dit crise économique. Les activités masquées tournent au
ralenti ! Le télétravail cherche à colmater les brèches mais les
lendemains seront difficiles pour beaucoup d’entreprises en manque de chiffres
d’affaire !
Le PIB
français chute de 5,8% au premier trimestre. Le bâtiment est particulièrement
touché et craint les lits sans ciment ; sur les plannings les chantiers
font de gros trous, les grues y errent. Le financement par l’état du chômage
partiel devrait permettre la limitation du chômage et une reprise plus
confortable quand le virus aura disparu. Mais, qui paiera ces dépenses
publiques si ce n’est le contribuable, en étant davantage obéré (tant il porte
déjà le chapeau) ou en travaillant plus pour gagner moins.
Les
estaminets (que déjà l’Est a minés) restent au rang, attendent juin car le mois
de mets n’a pas eu lieu. Certains vivotent en proposant des plats à livrer. Les
coiffeurs reprennent du collier mais se tirent les cheveux pour savoir comment
concilier productivité et gestes barrières au peigne fin. Tout est
difficile !
L’Allemagne,
notre grand modèle européen, est aussi entrée en récession. Comment en France,
le secteur automobile s’est effondré ; une situation dramatique qui m’ôte
aux risées.
Le seul
point positif dans cette histoire est l’accumulation des fonds épargnés. En ne
consommant pas, les Français ont amassé une épargne phénoménale. Le livret A
atteint un niveau de près de 5,5 milliards d’euros en avril (source – Caisse
des dépôts) ! Les bas de laine célèbrent billets (c’est les Brebis, yeah !).
Les bas amassent mais serait-ce pour financer plus tard cette destination ?
Cet argent de côté, si côté (car dans l’Hexagone) fera-t-il face à la
reprise ? Cette épargne est-elle une consommation juste décalée dans le
temps ou s’avèrera-t-elle un coussin de précaution dans la crainte d’une
nouvelle épidémie ? En fonction des comportements, la croissance, en partie
tirée par la consommation des ménages, pourra bien se porter ou s’avérer
valétudinaire !
SALOMON
Je ne veux
pas porter de jugements mais Salomon aura, de façon quasi biblique, annoncé,
jour après jour, les chiffres en lien avec ce qu’on pourrait appeler une
nouvelle plaie d’Egypte.
On ne fait
pas d’omelettes sans casser d’œufs, certes ! Mais quand sur l’arène
d’œufs s’abat un tel fléau on tombe dans la déconfiture ! Il faut un
indicateur, un guide, un nouveau Moïse qui nous dise : - tout va mieux,
les choses s’améliorent, le pire a mis dalle sur sa tête une fois s’être
enfoncé dans le trou de l’oubli…
Oui,
Salomon, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a bien joué son rôle de
grand prêtre, annonçant les chiffres de mortalité en baisse, rassurant les
consciences. Ton bilan journalier, décodé en langage des sourds, qui nous aura
presque fait croire que le monde restait exquis, Salomon ! Oui, la chute
est un peu glissante, j’en conviens !
TESTS
Comme les
masques, les tests nous auront fourni un bien joli feuilleton gratiné de
polémiques.
Comme pour
les masques, on reproche au gouvernement d’avoir sous-estimé la menace et de ne
s’être pas suffisamment penché sur le recours aux tests. Dès la mi-mars, le
journal Le Point déclarait que la France se privait de 150.000 à 300.000 tests
par semaine (bonjour la fourchette !). L’usage intensif de tests,
préconisé par l’OMS, pour prévenir de la pandémie, n’a donc pas été prescrit
par notre pouvoir exécutif. On reproche aussi au gouvernement Philippe d’avoir
mis son veto sur…les vétos ! Hé oui, les laboratoires vétérinaires
pouvaient venir en aide à ceux des hôpitaux !
Mais quand
bien même nous eussions pratiqué les tests PCR sur grande échelle (éventuellement
en utilisant celle des pompiers), il n’est pas certain que nous eussions mis en
quarantaine tous les « suspects ». En effet, en France, les
statistiques évoquent un pourcentage de 60 à 70% de fiabilité. En gros (mince
alors !) il y a une chance sur trois pour qu’un patient réellement
contaminé rentre chez lui, sans passer par la case « quarantaine »
avec un test négatif ! Et, évidemment, et vie d’amants oblige, va
contaminer sa compagne, sans le savoir !
Le
problème est nasal. On prélève par frottis en vous grattant le fond des narines
avec un écouvillon ! Or le virus peut être peu présent au niveau du nez
mais faire déjà la java au creux de vos poumons ! Le poumon, vous
dis-je !
D’autre
part, il faut réaliser le test au moment où le virus est présent. C’est-à-dire
au moment de l’apparition des symptômes ! Hélas, certaines personnes sont
asymptomatiques !
L’ultime
problème est venu de notre dépendance : des produits nécessaires
(notamment les réactifs) pour faire les tests n’arrivent pas en nombre suffisant
de Chine ou des USA. 90% du matériel
proviendrait de l’étranger. Peut-être, en France, cela aurait été coûteux de
produire, aurait pu dire le Sarthois parcimonieux, hanté par la dette. Il
limitait les coûts, Fillon !
UTILE
La crise
aura mis en valeur les métiers utiles, ceux liés aux soins ! Le monde de
la santé aura redoré son blason ! On mesure l’utilité des actes en période
de pénurie ! La rareté des choses justifie l’accroissement de leur coût.
La production de soins peut devenir rare et, sauf à accepter cyniquement la
mort d’une population, il faudra mieux rémunérer ceux et celles qui se battent
contre la maladie, exposant leur propre vie.
Macron a
promis une prime de 1500 € aux agents hospitaliers qui gèrent la crise du Covid
dans la trentaine de départements les plus touchés. Un début ? Il faut le
souhaiter ! Il y a tant à faire ! C’est pourquoi, Olivier Véran, le
nouveau ministre de la santé, prépare un Ségur (il ne veut pas dire un
Grenelle) de la Santé en se disant : quel compte est-ce ? Hé bien, un
compte de faix, de charges humaines qu’il faudra financer de plus en
plus !
VERAN
Oui,
Olivier Véran a remplacé Mme Buzyn pour montrer qu’il n’était pas là pour faire
de la figuration. Le nouveau ministre prône un plan massif d’investissement et
de revalorisation pour les hôpitaux. Pour trucider la T2a (Tarification A
l’Acte) qui a trop transformé l’hôpital en entreprise de guerre, il va percer
Véran ! L’homme a du pragmatisme et nul n’imagine que dans les rêves
errants serait Véran. Mais, attendons la suite…
WUHAN
La ville
de Chine où les nuits câlines, nuits d’amour se sont transformées en cauchemar.
C’est dans cette ville que l’épidémie a démarré. Dans cette cité on se régale
d’animaux porteurs de virus, chauves-souris et pangolins. On vend ces animaux
sur des marchés pas très bien tenus d’un point de vue hygiène.
Dans les grottes de la forêt primaire à la
frontière de la Chine et du Laos, les chauves-souris peuvent abriter jusqu'à 30
souches différentes de coronavirus. Lorsque ces chauves-souris meurent, elles
s’écrasent au sol et leur cadavre devient le festin de fourmis.
Les fourmis sont à leur tour dévorées par
les pangolins.
A l’arrivée, au marché de Wuhan, on trouve
côte à côte, des chauves-souris, des pangolins ! Les animaux sont
manipulés et dépecés, ils sont entourés par des nuages de tiques et de
moustiques. Leurs urines se mélangent, cela peut d’urée. Il suffit qu’un
vendeur blessé à la main y ait touché puis se soit frotté les yeux ! Et
voilà comment a pu commencer une pandémie mondiale.
XERFI
Spécialiste des études économiques, le groupe Xerfi a
interrogé un bon millier de dirigeants français* sur la crise du Covid-19. Une
majorité d’entre eux alertent sur les difficultés de trésorerie qui les
attendent après le déconfinement. Le bonheur sera dans le prêt si les banquiers
jouent le jeu. L’Etat continuera à jouer son rôle en reportant le paiement des
impôts pour soulager des patrons qui ne sont plus dans leur assiette. Mais ce
sera difficile. La trésorerie c’est le talon d’Achille des entreprises, même
celles qui ont des performances en termes de chiffres d’affaire. Ces temps
d’été seront suivis avec intérêt, par les économistes.
YEUX
Les yeux nous
parlent davantage depuis que le masque fait florès. Le sourire doit, désormais
se décrypter dans le regard. Mais les yeux sont aussi une des portes d’entrée
du virus, via les postillons. On porte donc des visières dans moult
entreprises, même chez celles qui travaillent à l’œil. Avec une menace qui
demeure, chaque petit matin naissant craint le regard du spectre, et l’aube
tique.
ZONES
Rouges ou
vertes, les zones tapissent désormais notre carte de France au gré des
déplacements du virus. On a supprimé les zones « hors anges » pour se
redonner des ailes et y croire un peu plus ! Le rouge est sévère et pour
se redonner du courage il faut ses verres et ses rouges. Finalement, il faut
retenir que parmi cépages, le vin reste le plus beau cadeau français.