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dimanche 18 octobre 2020

DE L'ENSEIGNANT A L'AN SAIGNÉ

 


La France retiendra le nom de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie du collège Bois d’Aulne, de Conflans-Sainte-Honorine, assassiné vendredi 16 octobre, dans une rue proche de l’établissement, par un assaillant de 18 ans d’origine tchétchène, qui a été ensuite abattu par les forces de l’ordre, les armes à la main, sans doute pour mourir en martyr et mériter les vierges du Paradis.

Ce père de famille, quadragénaire, était connu pour son investissement auprès de ses élèves. Son grand malheur est d’avoir voulu expliquer ce qu’était une caricature à la sauce Charlie-Hebdo, des dessins qui se moquent de Mahomet mais qu’on peut justifier au nom du droit au blasphème et de la laïcité.

Son grand malheur est d’avoir vu son intervention pédagogique faire la une sur les réseaux sociaux à partir du bouche-à-oreille, de l’ire de certains parents d’élèves, de l’indignation engendrée chez celui ou celle qui pense « qu’on met de l’huile sur le feu à continuer de se moquer d’une religion qui a déjà tué ! ».

Au point de départ de tout ce drame, une plainte déposée contre ce professeur qui, pour certains, dépassait le cadre de sa mission. Cette plainte aurait pu rester sous silence mais le père d’une élève scolarisée, voulant l’ébruiter, l’a propagée sous forme de vidéos, en ligne, en faisant de l’enseignant une cible potentielle.

Jusqu’où ira la responsabilité de ce père de famille, d’un point de vue pénal ?

Cette attaque survient trois semaines seulement après celle qui s’était déroulée devant les anciens locaux de « Charlie Hebdo » et quelques jours après qu’Emmanuel Macron a présenté son projet de loi sur le séparatisme :

·        Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera obligatoire pour tous dès 3 ans, l’instruction à domicile étant strictement limitée, notamment aux impératifs de santé.

·        L'obligation de neutralité est étendue aux salariés des entreprise délégataires de services publics. Ainsi, les conducteurs de transports publics ne pourront plus porter de signes religieux ostentatoires. 

·        Toute association qui obtiendra une subvention publique devrait signer une charte de la laïcité. En cas de non-respect de ses engagements, l'association devra rembourser les fonds publics obtenus. 

·        Le Conseil français du culte musulman (CFCM) va être chargé de "labelliser des formations, certifier des imams et éditer une charge qui entraînera la révocation des imams ne l'ayant pas respectée".

·     De nouvelles mesures contre le racisme et l'antisémitisme seront annoncées "durant l'automne". Une partie du plan de relance sera destinée aux quartiers. 

Toutes ces mesures devraient se transformer en poudre de perlimpinpin eu égard à l’ampleur des radicalisations qui se propagent sur les réseaux sociaux. Comment lutter contre les appels à la haine, couverts d’anonymat, sur Twitter ou sur Facebook ?

Nous voilà donc, de nouveau, face à la bête immonde. Les slogans pourront changer, passer de #jesuischarlie à #jesuisprof, la menace persistera car le radicalisme islamique trouve ses racines dans les printemps arabes aux bourgeons décimés avant même que d’éclore.

Les marches blanches pourront se multiplier, la menace portera toujours son épée de Damoclès car le djihadisme se nourrit de la haine de l’Occident, de relents d’anticolonialisme et d’une irritation à voir Mahomet se faire rouer par ce droit au blasphème dont nous usons au nom de notre laïcité !

Deux virus minent notre démocratie, il n’est pas sûr que le premier, même à déséquilibrer notre système de santé, soit le plus létal !


Il était professeur au collège Bois d’Aulne

On l’a décapité dans le gris de l’automne.

Le prix de son blasphème, par un loup déchaîné

Affamé de venger l’humilié Mahomet.

 

L’effroi gagne la vie, dedans son couvre-feu

Des larmes de colère, la tragédie des yeux

Qui parlent d’une peur, jusqu’aux murs des lycées

Des écoles, collèges, fruits de laïcité...

 

On attise le feu d’une libre expression

Mais le prix à payer coule sans rémission

Dans un lit sanguinaire aux remous tortueux

 

Rampe au cœur des cités, jusqu’aux murs des écoles

La menace hérissée d’islamiques paroles

Où se perd un Coran gorgé de damnations…

 

samedi 17 octobre 2020

ANNIE

 



Le confinement nous rend paresseux. Le réveil sonne plus tard. Je me décale comme Annie. Elle se lève vers 9 H, moi vers 9 H 30. Avant mon café, Annie verre sert : un jus d’orange bien vitaminé pour nous mettre d’aplomb. Puis je prends mon arabica, mais hume, Annie, thé.

- Il est ex Ceylan, me lance-t-elle comme à son habitude, tandis que je dévore déjà les viennoiseries avec un appétit de feu ! Et je sais ce que tu penses : plus gourmand que moi il n’y a pas pire homme, Annie !

Elle déguste par petites bouchées, calmement. Des vagues de sérénité semblent hausser Annie vers l’ataraxie. Et je sens qu’à cette quiétude féline Annie m’a lié.

Je parle de la Covid et laisse Annie taire (elle est sanitaire) sa mince angoisse ! Elle m’écoute en souriant comme si les difficultés Annie veut les niveler.

- Les perspectives d’avenir se délitent, Annie !

- Ceux des litanies renchériront tes propos, mon chéri, répond-t-elle avec aplomb ! Il faut continuer à vivre ! Malgré la pandémie !

- Je n’arrive pas à comprendre que tu ne puisses pas faire la tête, Annie ! Les affres virales nous contractent tellement !

- Détends-toi mon chou ! On n’est pas à plaindre ! On a un job et nos boss nous permettent le télétravail !

C’est vrai ! On est privilégiés ! On vit au bord de la mer et on peut travailler chez nous en regardant les remous maritimes !

Annie est traductrice pour le compte d’un éditeur qui veut écouler sur le marché français un roman d’un britannique adepte du Brexit.

- Ce roman m’amuse, dit-elle, son héroïne s’appelle Annie !

- Ah ? Ah ! C’est motivant pour toi, donc !

- Oui, sauf que, bon là je suis sur un passage scabreux ! Annie est une secrétaire à qui son boss administre une fessée alors qu’il lui a manifesté beaucoup d’égards au préalable ! C’est dérangeant ! Pourquoi cet homme qui aime Annie fesse tant ?

- Dis donc, ton auteur anglais, il ne serait pas un peu pervers sur les bords ?

- J’ai l’impression. Mais, excuse-moi mon chou : ça m’excite ! En fait, le boss est sous son charme et l’attire Annie ! Lui, est comme un papillon attiré par sa lumière sexuelle et aime, avec ses fêlures, Annie (avec ces faits : l’uranie). Elle joue un double jeu mais s’en lave Annie !

- Ca ne vire pas quand-même dans les pratiques SM ?

- Non, pas encore, ça n’essaime pas SM ! Mais je sens que ça pourrait ! La fille a l’air tellement tordue ! Par exemple, dans le chapitre 1, on l’accuse de se connecter trop souvent sur son portable pour vérifier si son petit bichon maltais est sage à la maison. Des accusations qu’Annie dément, tord (canidé mentor ?). Le boss la met alors à l’épreuve, sans s’défausser (sens des fossés) pour mesurer ce qu’Annie vaut !

- C’est vraiment un sale jeu pervers entre eux !

- Oui, mais c’est assez facile à traduire ! Pas de mots savants ! Donc, je disais : elle fut mise à l’épreuve et Annie y laissa la santé à ne pas pouvoir s’annihiler salace, hantée ! Mais, je t’ennuie avec mon roman, non ?

- Un peu, pas trop ! En fait, là, il faut que j’aille dans le bureau pour terminer un rapport ! A tout à l’heure ma biche !

- Bisous mon chou !

Je me retrouve face à mon écran. Il me faut terminer des tableaux Excel ! Je repense à Annie : quelle évolution ! Elle me disait que, petite, elle lisait des illustrés que lui payait son père coco invétéré. A l’époque elle était Pif, Annie mais sans les rois mages dont se moquait bien son paternel.

Animée, Annie met de la vie dans mon existence ! Et dans ce bal qu’Annie (danse Balkany ?) galvanise, je me sens virevolter d’amour !

Des petits pas s’invitent sur l’escalier. Annie va prendre l’air un moment ! Elle a besoin, plus que moi, de respirer la mer ! Sans vent, sans sel, Annie erre (sans ses lanières ?) !

Elle doit marcher, en ce moment, tandis que je m’acharne sur des formules mathématiques et des si imbriqués). Les gens d’ici la reconnaissent : elle ne bat pas la campagne, elle longe la cote avec une envie carnassière ! Tous savent qu’Annie bat l’isthme !

Elle rentrera dans une heure et me dira :

- Tu penseras à t’oxygéner mon amour ?


jeudi 15 octobre 2020

COUVRE-FEU LOIN DE L'EMPIRE AUX MANNES

 



Ce mercredi 14 octobre, notre Jupiter national était convié à s’expliquer face aux Français. Pour l’aider à trouver les bonnes questions à des réponses toute faites, il s’était fait aider par Anne-Sophie Lapix (France 2) et Gilles Bouleau (TF1) à ne pas confondre avec « gît l’boulot » le nouveau slogan de Pôle Emploi.

Le thème de la soirée : La Covid, la Covid et encore la Covid ou « comment s’en sortir » quand on est une Nation parfois conne et pleurnicharde.

Avant toutes choses, notre Président a rappelé la gravité de l’épidémie et c’est vrai que l’an pleure ! On larmoie aux urgences, on pleurniche dans les entreprises, sous les masques, on verse du lacrymal partout tant la morosité gagne à une vitesse aussi exponentielle que le taux de reproduction du coronavirus.

Notre Emmanuel national a décidé de prendre les moyens ! Ce sera le couvre-feu en Ile-de-France et dans 8 métropoles particulièrement touchées par la pandémie : Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Saint-Etienne et Toulouse. En ces lieux, il ne faudra plus sortir de chez soi, sauf ausweis, entre 21 heures et 6 heures du matin. 

Toute infraction sera pénalisée par une contravention de 135 € à payer à la « comme en dents dures » une structure policière patentée.

Par ailleurs, une « règle de six » est proposée. Mr Macron, a demandé aux Français « d’au maximum de ne pas être plus de six à table ». Les familles nombreuses devront donc prévoir deux services. Ceux qui sont ascètes, pourront ne pas manger pour permettre aux six autres de se mettre à table, commensaux, comme en salle !

Il n’y aura pas pour autant de restriction au niveau des transports dans les zones concernées par le couvre-feu et Jupiter a confirmé, dans sa grande bienveillance, qu’il n’empêcherait pas les gens de partir en vacances, même à Sète. Les trains rouleront sans se voir gares ôtées.

Quant à savoir combien de temps durera ce petit cinéma, nul ne le sait. Six semaines ? Plus ? Il faudra prendre son temps. De toutes manières, comme dirait un ami Helvétique, y’a pas le feu au lac puisqu’il est couvert (le feu, pas le lac !).

Il a été question des tests : trop de gens les utilisent ! On ne s’en sort plus ! Les résultats sont donnés 7 jours plus tard ! Ça bouchonne de partout ! Notre Président en a conscience, il le dit d’un ton poli mais rase (polymérase) les murs pour ne pas trop montrer les réactions en chaîne de son impuissance.

Une fois encore le volet économique a été abordé. On va verser une aide de 150 € aux bénéficiaires du RSA et des APL ainsi que 100 € par enfant à charge car « la crise est inégalitaire » avoue l’Elyséen. Et oui, la Covid frappe surtout les moins favorisés ! Ce Covid doit voter pour Les Républicains !

En attendant, on donne, on verse des subsides et les mannes s'évaporent. On creuse la dette comme dirait un ancien de Matignon qui a eu quelques soucis avec une Pénélope qui retissait un ouvrage perclus d'inanité mais gratiné d'une jolie rémunération.

Voilà donc comme un Président nommé pour 5 ans se voit dans l’obligation de discuter de sales petits virus et des mesures sanitaires pour en venir à bout.

Nous voici en période de couvre-feu !

Une traversée de Paris, en nocturne, se fera en catimini, en marche feutrée qui se perd aux quais.

Qui se perd aux quais silencieux, nu de bavardages ; et clôt d’autant l’ara !


mercredi 14 octobre 2020

DIVERTISSEMENT XXVIII

 



Je n'avais pas pondu de planches allitératives depuis septembre 2019 !

Un an déjà !

Voici la petite dernière : 15 illustrations autour de Mata-Hari, l'espionne !

On y retrouve du beau monde : Bach, Alain Rey, le peintre Matta, notre ancien premier ministre de la rose hollandaise et...la Reine Elizabeth quelque peu malmenée par la duchesse de Sussex.



lundi 12 octobre 2020

LE MAQUIS DE KARABAKH ENTEND LE BRUIT DES BOTTES


Il existe une terre de tensions, parmi tant d’autres, qui se nourrit du sol de l’Azerbaïdjan mais dont jouit un peuple majoritairement arménien. Cette terre se nomme le Haut-Karabakh et, depuis 1988, la population de cette zone demande son attachement à l’Arménie.

A l’époque, ce fut un Niet péremptoire dans la bouche de Gorbatchev, le même veto fleurissant sur les lèvres des dirigeants de Bakou (capitale de l’Azerbaïdjan). Il s’agissait de donner raison à Staline qui, en 1921, avait octroyé la région à l’Azerbaïdjan bien que la sachant arménienne !

Soutenu par l’Arménie, le Haut-Karabakh obtient, au terme de 6 ans de conflits, son indépendance.  Indépendance toute relative car non reconnue à l’international. Depuis, la ligne de front reste figée et témoin de flambées sporadiques suivant calcul super chérot, car abaque (sue, perd chair, Haut-Karabakh).

Le 27 septembre, le conflit a dégénéré de manière brutale, sans doute à l’initiative de l’Azerbaïdjan, soutenu par le Turc Erdogan.

Armé par Ankara, Bakou, la musulmane, s’est modernisée militairement. Mais les aides ottomanes ne sont pas les seules en présence : des entreprises russes, israéliennes, mais aussi françaises, ont livré des armes à Ilham Aliev, le président de l’Azerbaïdjan, le fils de son père, Heïdar Aliev, ex général du KGB et spécialiste de la répression des peuples.

Le fils ne vaut guère mieux que le père auquel il a succédé en 2003. Il se spécialise dans les arrestations sommaires et ne veut rien céder à l’Arménie. Sa dernière déclaration en dit long, tant la défausse est haine :

- Si la France veut déterminer son propre destin pour le Haut-Karabakh, laissez-les leur donner la ville de Marseille, où près de la moitié de la population est arménienne !

On imagine Charles Aznavour se retourner dans sa tombe à l’écoute de cette Marseillaise venant d’un diable dont le cheval de Troie, en tant qu’arme, hennit !


Une trêve a été négociée entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays sous le parrainage de Vladimir Poutine, vendredi 9 octobre, à Moscou.

 

Dans ce jeu, Moscou travaille en hôte-rouble, qui soutient l’Arménie tout en livrant des armes à ses ennemis.


Ce cessez-le-feu a officiellement pour objectif d'échanger les prisonniers et évacuer les blessés, ce qui laisse présager d'une reprise des combats dans quelques jours.


Bakou, soutenu inconditionnellement par Ankara, affirme qu'il ne cessera pas ses basses œuvres martiales tant que les forces arméniennes n'auront pas quitté le Haut-Karabakh. Au comme il sent le soufre, le papier d’Arménie !


Une politique inflexible aux bas coups main non à bas coûts eu égard à l’effort de guerre de ce pays musulman : achat de drones turcs, armes antiradars made in Israël…

Une poudrière de plus dans les mains d’Erdogan, pyromane en série, qui attise aussi les braises du conflit avec la Grèce, en Méditerranée orientale.


    

Une étendue de monts, tout veinés de rivières

Où poussent à foison les fruits ensoleillés

Le jardin du Caucase, de son noir éclairé

Aspire jusqu’aux crêts à des paix millénaires.

 

Mais son cœur arménien secoué de menaces

Maudit encore Staline et les choix du passé

Le fracas des canons de l’ennemi juré

Déchire le silence d’effronteries pugnaces

 

Les accents azéris en crocs de va-t’en guerre

Emplissent l’horizon de combats à venir

Que le marché martial attise de plaisir

 

Le regard de Moscou et celui d’Ankara

Aux larmes d’Arménie, se posent, scélérats

Sur les bords d’une trêve aux harmonies amères…

vendredi 9 octobre 2020

LA TEMPÊTE ALEX TERMINÉE APRÈS AVOIR EXTERMINÉ...

 


Alex n’est pas allé en alexandrins pour souffler ses maux à la nature. Il a bousculé les éléments, exacerbé sa tempête et, avec cruauté, éleva les crues, hautain.

Les flots de la Roya se sont alors déchainés, emportant en coulées de boue les voitures, habitations et la joie de vivre des habitants de cette petite perle des Alpes-Maritimes.

Le lit de la Vésubie a connu la même fièvre cataclysmique ! Un pont a été emporté par les flots déchainés !

Cet arrière-pays niçois a été le théâtre d’une véritable apocalypse aux affres d’intempérie inimaginables. Alex a tué ! Cinq morts ont été identifiés et le dernier en date est un capitaine de sapeurs-pompiers. Son corps a été retrouvé dans le Var, à quelque 80 kms du lieu où les flots l’avaient emporté !

Six autres personnes restent portées disparues et treize « supposées disparues ». J’avoue ne pas trop mesurer la nuance qui ne doit pas peser lourd à l’aune de l’angoisse de celles et de ceux qui se rongent les foies.

Le calme est revenu, mais les vallées pansent leur plaie dans l’hébétude la plus complète.

A ce jour, trois villages sont toujours coupés du monde. Tous se situent dans la vallée de la Roya. Il s’agit de Tende, Fontan et Saorge. Dans ce dernier, l'avenir s'annonce très sombre, malgré la solidarité des habitants. Seuls les hélicoptères y ont livré de l'eau potable

- On n’a plus de routes, plus d'électricité, plus d'eau, lance Laurence Senda, la secrétaire de Mairie de Saorge. Pour les vivres, c’est ce qui nous reste dans les congélateurs, les frigos. Mais bientôt, ça va être fini. Il faut se débrouiller avec les moyens du bord. On fait le tour pour voir les personnes qui nécessitent de l'aide."

 

On dénombre plus d’une cinquantaine de brèches dans la voirie départementale tout le long de la vallée de la Roya, soit au minimum 25 kilomètres de routes et beaucoup d’ouvrages à reconstruire !

Dans un climat sanitaire très covidien, les esprits s’affairent pour reconstruire progressivement une zone désolée, victime d’un réchauffement climatique que l’activité humaine excite à coups d’industrialisation.

Cela prendra du temps, des années et coûtera plusieurs centaines de millions d’euros et des heures de réflexion à se demander s’il faut reconstruire aux mêmes endroits eu égard aux risques imminent de renouvellement d’une telle catastrophe.





Dans la colère d'Alex, les flots de la Roya
Ceux de la Vésubie, ont charrié l'épouvante
De longs torrents de boue en fanges dissidentes
L’impétueux débit d’une aqueuse samba.

Une crue frénétique déchirant les vallées
Erodant l’atonie des rives bucoliques
Eboulement de voies, gravats fantomatiques
L’innommable fracas des gîtes emportés

Le calme douloureux aux terreurs suspendu
Profile sous le vent des solidarités
Uniques fleurs d’automne en ces lieux isolés

Les rives endeuillées gardent en leur mémoire
Stigmates purulents d’un tragique offertoire
Sur l’autel des colères aux souffles impromptus…