La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie (dite MAM) a été entendue durant plus de huit heures vendredi comme témoin par les juges chargés de l'enquête sur une l'hypothétique manipulation qui aurait visé Nicolas Sarkozy avec de fausses listes de comptes de la société Clearstream.
Le chef de l'Etat est partie civile, c'est-à-dire plaignant dans ce dossier, où son ministre de l'Intérieur est interrogé.
MAM a été, lorsqu'elle était ministre de la Défense, intervenante dans ce dossier en faisant confier au général Rondot, des vérifications des listings, fin 2003, limitées aux personnels militaires censés être compromis.
- Avec Rondot, le menu est fixé d'avance : clarté extrème, clear extrem ! Il a bien bossé
- Tellement bien bossé qu'il vous a informée de la remise des listings Clearstream au juge Van Ruymbeke par Mr Gergorin, de l'EADS.
- Comme ça vous avez fouillé mes ordinateurs ? Faut pas vous gêner !
- Nous faisons notre travail, chère Ministre désarmée euh de l'Intérieur ! Je pense que vous connaissiez, très tôt, le nom du "corbeau" de l'affaire. Et vous n'avez rien dit !
- Secret défense, répond MAM
- Que peut MAM y faire, rétorque son avocat (pas en grève celui-là) ?
- Avouer, répond le juge.
- Non, répond MAM, car l'armée est une grande muette. L'armée nie !
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