Dans une interview au Monde daté de dimanche-lundi, l'ancien ministre de la Justice, Robert Badinter juge "singulier" de la part de Nicolas Sarkozy de saisir la cour de cassation pour essayer de contourner la décision du Conseil Constitutionnelle à savoir la censure partielle de la loi sur la rétention de sûreté.
- Il est singulier de demander à un haut magistrat de la Cour de Cassation les moyens de contourner une décision du Conseil constitutionnel ! On croit rêver !
Rappelons que l'article 62 de notre superbe Constitution rend les décisions du Conseil Constitutionnel sans appel ! C'est comme ça, c'est comme ça !
Robert déplore, en outre, que le Conseil Constitutionnel ait admis la conformité de la rétention de sûreté à la Constitution, même s'il l'a rendue "quasiment inapplicable".
C'est vrai que le Conseil a accepté le principe de la détention pour dangerosité, hors toute commission d'infraction ! Il veut simplement que la loi s'applique à partir de 2003 ! Enfin c'est ce que j'ai compris...mais je ne suis pas juriste !
- On est complètement dans le brouillard, c'est nuit et brouillard ! On passe d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté, fulmine Maître Badinter.
C'est vrai que si un détenu est jugé encore potentiellement dangereux il fera du rab..de taule !
- C'est pour protéger les futures potentielles victimes susceptibles de, peut-être, subir les actes de monstres hypothétiquement non guéris, dit Nicolas pour justifier sa requête auprès de la Cour de Cassation. Il faut absolument que la loi passe tout de suite. Et puis, ça ferait tellement plaisir à Rachida !
Ah le principe de précaution ! Il vaut mieux garder à vie un criminel en puissance que de prendre le risque de le libérer, même si sa peine a été achevée !
Avec cette notion de vice latent, la justice dévisse là tant ?
Sûrement dira Badinter et à une moindre mesure, avec de tels principes, Raymond Domenech n'aurait jamais fait jouer Zidane en finale de la Coupe du Monde !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire