Un homme de la terre, spécialisé dans les terreaux, était aux maux : maux phobiques divers. Il avait peur du gai et se voulait triste. Quand il écoutait un rythme brésilien, il disait :
- C'est sale ça ! C'est trop gai ! Comment cela peut-il durer gai ?
Chez lui le triste s'installe et le gai part !
Un ami psychiatre cherche à le sortir de sa déprime mais, lui, le renvoie au diable en criant : "Chez gai va rat !" Il devient paranoïaque et voit des gais tôt dans les premières minutes de son sommeil. Ca tourne au cauchemar scatologique : les gais défèquent et les selles de gai rendent un tapis nauséabond ! Il se réveille en sueur !
- C'est horrible, se dit-il, ces esprits gais souillent mon repos. Il me lèsent bien.
Le jour, sa gaiphobie s'accroît. Son voisin tente une bouée de sauvetage :
- Ecoute ce vieux 33 tours. C'est du gai mais presque triste : c'est du gai tari !
Même du gai light il n'en veut pas. Il replonge dans le triste.
Le temps se marie à son humeur. Il est triste lui aussi et pleure d'averses.
La rivière déborde ! On ne voit plus le guet gai !
Un homme pas gai pagaie dans ce déluge. C'est lui !
Soudain, il se noie dans sa tristesse au large de "gais- nos laids", village de son enfance.
Pas gai !
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