La vie leur fut ôtée au bord de la jeunesse
Qui vivait sous le feu d'un soleil montagneux.
A deux pas le Léman étendait ses eaux bleues
Pour suspendre l'éclat de vues enchanteresses.
La vie leur fut ôtée par l'effroi d'un tonnerre
De taules fracassées, broyées sous un étau
D'un train qui avalait son passage à niveau
Où s'était englué un grand car de travers.
La vie leur fut ôtée et sept anges s'en furent
Dans les cieux incertains que des larmes troublaient
Et les coeurs des aimants de peine transpercés
Ne goûtaient plus l'émoi de la riche nature.
La vie leur fut ôtée à Mésinges en Savoie
Ils étaient collégiens et mon coeur en est froid
Je pense à ces parents frappés par le destin
J'ai aussi des enfants ; qu'il est lourd le chagrin !
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