C’est le monde à l’envers voilà que nos banquiers
Qui jadis nous prêtaient de l’argent bon marché
Ou même à taux d’usure, si souvent, sans faillir…
Voilà qu’ils crient à qui veut bien les secourir !
Et les Etats se penchent sur ces nouveaux patients
Qui, puisque les maux filent, ont perdu sang pour sang
Le sang monétisé qui charriait des crédits.
Sang de liquidité dont le reflux s’occit.
Alors mus par l’instinct d’un doux keynésianisme
France, Allemagne, Angleterre, Italie, sans charisme
S’improvisent humblement sauveur des banqueroutes
Sauvons les créanciers d’une ignoble déroute !
Et fi de tous ces dogmes qui figeaient en carcan
Le pouvoir des Etats à devenir agent
Qui phagocytaient bien tout interventionnisme
Qui prônaient les vertus du mot « libéralisme ».
Ils sont beaux nos banquiers dont la bulle en éclat
Fait voler des euros fabriqués ça et là
Sans une adéquation avec la vie réelle
Achetons à crédit, vive le virtuel !
Fabriquer des billets, des lignes de crédit
Et masse monétaire, jolie forme, grossit !
On fabrique l’argent pour acheter monnaie
On s’endette déjà pour payer l’intérêt.
Mais la Terre n’a que faire de ces titres d’argent
Elle ne peut nous donner que les fruits de ses champs
Sa générosité trouve là ses limites
A quoi sert la monnaie quand le sol se délite ?
A quoi sert tout ce flux d’argent numérisé
Le mouvement des fonds trop informatisé ?
Dans un coin du Soudan, un enfant qui se meurt
Se fout bien de Wall Street et des spéculateurs !
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