Le Printemps des libertés a dû faire face à la Liberté du Printemps. Cette saison est quelque peu fantaisiste et ouverte à toutes les dérives festives, exutoires jubilatoires, randonnées bucolico-hédonistes…
Pas étonnant que les socialistes aient eu envie de gambader dans la campagne, contempler les premiers magnolias en fredonnant la chanson de Cloclo, s’esbaudir de l’éclatement des couleurs jaunes du forsythia, plutôt que de se taper un colloque organisé par le Parti socialiste au Zénith de Paris !
L’affiche était pourtant alléchante ! Jugez par vous-même : Aubry, la maman de Mehdi, allait parler de sa carrière de romancière et de créatrice de Poly, le gentil petit poney. Lamy, un imitateur belque qui a fait les beaux jours des années 85-86 allait nous régaler de quelques sketches savoureux. Amont revenait sur scène pour nous chanter son mexicain basané !
J’ai eu quand même un doute ! J’ai relu l’affiche en posant mieux mes lunettes à double foyer qui ont raison de ma presbytie précoce. Et j’ai sursauté. Ce n’était pas Cécile Aubry mais Martine Aubry ! Lamy ne s’appelait pas André mais François. Quant à Amont, il était précédé d’un H et avait perdu son T ! Pas de thé, mais du hash !! Ca sentait le pas clair, un relent de vieux rendez-vous de post soixante huitards attardés…
Mais, par curiosité, je me suis baladé autour du Zénith. Vraiment par curiosité. Histoire de voir la foule arriver !
J’ai vu quelques parisiens marcher nonchalamment vers les guichets. Mais j’ai surtout vu arriver une myriade de bus, immatriculés 59. Ils sont arrivés à proximité du Zénith et ont régurgité un magma de supporters Aubrystes, délurés, une canette de bière Chti dans la main. Certains beuglaient du patois de Lille et s’invectivaient :
- Hé bilout, mi j’voudro ben qu’eul mère Aubry elle nous quère eun bonne bière ach’t’heure (*)
Est-ce Dany Boon qui produisait le show de Martine Aubry ?
Sentant un mauvais présage j’ai vérifié les abords du Zénith : pas de RER à proximité ! Pas de voie ferrée mal interdite à la circulation pédestre ! J’étais rassuré ! Il ne s’agit pas que des supporters lillois se fassent systématiquement écharpés quand ils sortent d’une manifestation délocalisée dans la région parisienne, qu’elle soit sportive (rapport au match Lille-Lyon) ou politique !
Je me suis éloigné du grand temple scénique. J’ignorais qu’à l’intérieur Martine se démenait comme une diablesse pour tenter de capter un public maigre, composé à 80 % de produits lillois de qualité moyenne.
Les lendemains qui déchantent ont apporté à Martine la douloureuse impression que son look était en deçà, bien en deçà, de celui de Ségolène, la vilaine !
1.500 spectateurs pour la Maire de Lille, mais 4.000 pour la Présidente de Poitou-Charentes, dans le même Zénith ! Et là, il n’y a pas eu à compter et recompter le nombre de fauteuils vides !
- Je n’aime pas ça, Lamy, a-t-elle déclaré à son lieutenant. Je passe pour une andouille, doux Jésus ! Il faudra que je prenne mon bâton de berger et que je ramène les brebis égarées encore isolées (en chorizo laid ?)
- Mais quelle idée aussi t’as eue, Martine, d’investir le Zénith de Paris ! Tu avais un Zénith à Lille, dans ta propre ville ! réplique l’ami Lamy.
- Oui, mais le Zénith de Paris, y’a pas de raison que, seule, Ségolène puisse le réquisitionner !
Vu sous cet angle, effectivement…
(*) Hé, l’ami, moi je voudrais bien que la mère Aubry elle aille nous chercher une bonne bière en cette heure !!
Pas étonnant que les socialistes aient eu envie de gambader dans la campagne, contempler les premiers magnolias en fredonnant la chanson de Cloclo, s’esbaudir de l’éclatement des couleurs jaunes du forsythia, plutôt que de se taper un colloque organisé par le Parti socialiste au Zénith de Paris !
L’affiche était pourtant alléchante ! Jugez par vous-même : Aubry, la maman de Mehdi, allait parler de sa carrière de romancière et de créatrice de Poly, le gentil petit poney. Lamy, un imitateur belque qui a fait les beaux jours des années 85-86 allait nous régaler de quelques sketches savoureux. Amont revenait sur scène pour nous chanter son mexicain basané !
J’ai eu quand même un doute ! J’ai relu l’affiche en posant mieux mes lunettes à double foyer qui ont raison de ma presbytie précoce. Et j’ai sursauté. Ce n’était pas Cécile Aubry mais Martine Aubry ! Lamy ne s’appelait pas André mais François. Quant à Amont, il était précédé d’un H et avait perdu son T ! Pas de thé, mais du hash !! Ca sentait le pas clair, un relent de vieux rendez-vous de post soixante huitards attardés…
Mais, par curiosité, je me suis baladé autour du Zénith. Vraiment par curiosité. Histoire de voir la foule arriver !
J’ai vu quelques parisiens marcher nonchalamment vers les guichets. Mais j’ai surtout vu arriver une myriade de bus, immatriculés 59. Ils sont arrivés à proximité du Zénith et ont régurgité un magma de supporters Aubrystes, délurés, une canette de bière Chti dans la main. Certains beuglaient du patois de Lille et s’invectivaient :
- Hé bilout, mi j’voudro ben qu’eul mère Aubry elle nous quère eun bonne bière ach’t’heure (*)
Est-ce Dany Boon qui produisait le show de Martine Aubry ?
Sentant un mauvais présage j’ai vérifié les abords du Zénith : pas de RER à proximité ! Pas de voie ferrée mal interdite à la circulation pédestre ! J’étais rassuré ! Il ne s’agit pas que des supporters lillois se fassent systématiquement écharpés quand ils sortent d’une manifestation délocalisée dans la région parisienne, qu’elle soit sportive (rapport au match Lille-Lyon) ou politique !
Je me suis éloigné du grand temple scénique. J’ignorais qu’à l’intérieur Martine se démenait comme une diablesse pour tenter de capter un public maigre, composé à 80 % de produits lillois de qualité moyenne.
Les lendemains qui déchantent ont apporté à Martine la douloureuse impression que son look était en deçà, bien en deçà, de celui de Ségolène, la vilaine !
1.500 spectateurs pour la Maire de Lille, mais 4.000 pour la Présidente de Poitou-Charentes, dans le même Zénith ! Et là, il n’y a pas eu à compter et recompter le nombre de fauteuils vides !
- Je n’aime pas ça, Lamy, a-t-elle déclaré à son lieutenant. Je passe pour une andouille, doux Jésus ! Il faudra que je prenne mon bâton de berger et que je ramène les brebis égarées encore isolées (en chorizo laid ?)
- Mais quelle idée aussi t’as eue, Martine, d’investir le Zénith de Paris ! Tu avais un Zénith à Lille, dans ta propre ville ! réplique l’ami Lamy.
- Oui, mais le Zénith de Paris, y’a pas de raison que, seule, Ségolène puisse le réquisitionner !
Vu sous cet angle, effectivement…
(*) Hé, l’ami, moi je voudrais bien que la mère Aubry elle aille nous chercher une bonne bière en cette heure !!
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