Pendu au téléphone portable, dès sa sortie de voiture, le chef du Parlement italien, Silvio Berlusconi, n'a pas daigné saluer Frau Merkel comme tous les autres dirigeants invités par le petit Nicolas, à l'occasion du grand show de l'OTAN. Il a continué sa conversation, "comme si de rien n'était". Il a, ainsi, forcé la chancelière à donner l'impulsion pour que le groupe des chefs d'Etat se dirige vers la France sans l'attendre. Il a rejoint ses petits camarades bien plus tard, après avoir raté la photo de groupe prise sur la passerelle !!
Que s'était-il donc passé qui scotchât ainsi le bronzé, liftinguisé Berlusconi, à son portable à carte forfaitaire ?
- Allô, Silvio, ma ma mia, où tu es ?
- Qué, je suis à Strasbourg pour le sommet de l’OTAN ! Je t’ai dit de ne pas m’appeler sur mon portable personnel ! C’est quoi le problème !
- Ecoute, je pense qu’un terrible séisme menace le pays ! D’après mes prévisions il frapperait les Abruzzes !
- Comment ça Gioacchino ? Tu délires !! Attends, je baisse un peu la voix car il y a la grosse Merkel qui est en train de me fusiller du regard ! Je crois que j’ai dû oublier de la saluer. A moins que ce ne soit parce que je gueule comme un putois. Bon tu disais ?
- Que de fortes concentrations de radon se trouvent actuellement près des zones sismiques qui flirtent avec notre beau pays. C’est notamment le cas dans les Abruz..
- Attends, tu peux répéter ? Je t’entends très mal ! Attends ! On me fait un signe. C’est la grosse Merkel qui me dit de suivre le groupe des chefs d’Etat. OUI J’ARRIVE ! Elle mène tout un troupeau sur la passerelle qui relit Kehl à Strasbourg et vice-versa. Il va falloir que je les rejoigne. Donc fais vite ! Tu disais ?
- Je disais qu’il y a une forte probabilité que les Abruzzes deviennent incessamment un puzzle à reconstruire ! Un violent tremblement de terre se prépare autour de l’Aquila. Il faudrait d’ores et déjà avertir la population !!
- Hé, Gioacchino, on ne te paie pas pour faire des poissons d’avril. C’est fini le premier avril. Bon écoute, je vais devoir te quitter car là, vraiment, je fais une sacrée entorse au protocole ! Je vois la mère Merkel qui trépigne du pied au milieu du pont et je distingue, oh là ! Mais il a encore rétréci…Oui, je distingue le petit gaulois nerveux… Oh, là, ils me regardent tous. Je vais devoir te laisser sinon je vais rater la photo de groupe !
- Encore une minute, Silvio, il faut absolument que les habitants des Abruzzes déguerpissent !! Il y a risque imminent ! Je t’assure ! Prépare des paquets de tentes de campagne et une logistique de crise aiguë ! Ca va faire mal !!
- Ok, on en reparle de mon retour de Strasbourg. Je dois vraiment te quitter car je pense que le repas va bientôt être annoncé. Bon, au pire, effectivement, on disposerait quelques tentes si tes prévisions s’avéraient fondées. On conserve en réserve un stock de grandes tentes bleues ! En cas de destruction massive de maisons, les gens pourront s’y blottir ! Ils auront l’impression de faire du camping auprès des cimes enneigées ! Bon, scusi , mais là, vraiment il faut qu’on se quitte. Ciao !!
- Mais, Silvio, Silvio, SILVIO !!!
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