Gèrera son pays jusqu’à la mort comprise
Il est, en Algérie, l’unique référence
Le grand-père, le papy, la mono présidence.
Dans ce coin du Magreb où coule à flot l’or noir
Bouteflika régit sans un contre pouvoir
Si ce n’est l’abstention ; elle est hypothétique
Au regard de l’aura de ce charismatique.
En dépit des carences de la scolarité
Et des hordes de jeunes trop souvent désoeuvrés
Malgré les pénuries, l’envie de s’évader
Mr Bouteflika gardera le sommet.
Comme un pantin usé que l’armée manipule
Il sera le garant de pratiques crapules
N’en déplaise à tous ceux qui peignaient l’embellie
Sur les tombes du FIS, après la tragédie.
Comme un chiffon rougi par le sang des victimes
Comme un vieil étendard d’un trop ancien régime
Le géronte s’accroche, sous les saluts bien bas
De l’armée, de la force. Comment bouter flics, ha ?
Comme un convalescent d’ulcère hémorragique
Que la France opéra par ses soins antalgiques
Mr Bouteflika entame sa retraite
A soixante-douze ans, sans tambour ni trompette.
Pas de gloire affichée : succéder à soi même
Dans de telles conditions, n’est qu’épiphénomène !
Mais la crainte de voir tâche d’huile s’épandre
Sur les terres des voisins n’est pas thèse à pourfendre.
En effet, ce modèle d’autocratie larvée
Pourrait bien s’ériger en Edits décrétés
Ben Ali en ferait ses fourches tunisiennes
Et Mohamed, le VI, sa règle marocaine...
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