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mercredi 30 juin 2010

TRAIN DE VIE QUI DERAILLE...



Par une lettre, le petit Nicolas a fait savoir, lundi 28 juin, à son grand Vizir, sieur Fillon, qu'il allait mettre sous l'éteignoir des polémiques sur le train de vie de l'Etat ! Il faut dire que les petits scandales ont défrayé la chronique ; double salaire de Christine Boutin, utilisation suspecte des logements de fonction de Mr Estrosi, hôtel à 600 euros la nuit pour une Rama Yade qui critiquait les Bleus de Domenech de dormir dans des draps à 500 € la nuit !!

Cependant ne nous y trompons pas ! Les sollicitations du petit caporal n'ont qu'une portée symbolique ! Il s'agit, avant tout, de montrer qu 'on est capable de diminuer son train de vie pour participer à l'effort du serrage de ceinture, exercice très national !

Nicolas se garde bien de chiffrer les mesures qui, pour la plupart d'entre elles, relèvent du bon sens. Un ministre, sauf à être débile, doit savoir qu'il ne peut pas utiliser une voiture de fonction pour se rendre dans sa résidence secondaire ! Un secrétaire d'Etat, sauf à souffrir de dégénérescence neurologique, est à même de comprendre que l'argent qu'on lui confie (celui du contribuable) ne doit pas servir à l'achat de gros cigares, quand bien même ce type d'investissement peut réchauffer les relations franco-cubaines !

Ah, le bel effet d'annonces ! Le joli message de fumée camouflant le malaise issu de l'affaire Betancourt ! Nicolas cherche désespérément à montrer sa bonne foi : il n'ira plus au Fouquet's alors que de pauvres fous quêtent, il ne portera plus de rolex et ressortira son vieux solex, il ne prendra plus l'avion, poil au bidon !!

L'autre jour il a croisé le regard d'un SDF ! Terrible !! Il a pu constater que le vagabond portait des oripeaux de vile texture :

- Comme cet hère vêt vil art, s'est-il dit en son fors intérieur ! Désormais je vais vivre moins richement, par souci de décence !

Ainsi va la chanson :

Nous n'irons plus jamais
Dans ce coin du huitième
Palais de l’Elysée
Au quatorze juillet.
Nous n'irons plus jamais

Parler la bouche pleine
Au jardin du Palais

Comme les autres années

Gaspi, c'est fini
Faut dire qu’il est malhabile
De grossir les débours !

Gaspi, c'est fini !
La crise est là
Qui nous prive des petits fours !


Nous n'irons plus jamais
Fin d’un luxe suprême
En pays étrangers
A bord d’avions privés
On ira par le train
En quelconque wagon
Il faudra du courage
Sudoku et morpion !

Gaspi, c'est fini

Faut dire qu’il est malhabile
De grossir les débours

Gaspi, c'est fini !
Allez là-bas
Nous demandera quelques jours !


Nous n'irons plus jamais
Chez des grands hôteliers
On comblera les trous
De Formule 1 paumés
Chambres pas aérées
Déjeuners maigrelets !

Le Plaza Athénée :
Plus jamais, plus jamais !

Gaspi, oh ! C'est fini
Faut dire qu’il serait très vil
De grossir les débours !
Gaspi, oh ! C'est fini

Il ne faut pas
Trop dépenser pour un séjour

Oh ! Gaspi, oh ! C'est fini !
La vie est trop difficile
Vive les topinambours !

Gaspi, c'est fini

O ma Clara
Quand je vois Fouquet’s
J’fais un détour !!



mardi 29 juin 2010

BARROIN AU RABOT HEIN ?


De retour de Toronto (sommet du G20) Nicolas n’a rien dit. On attendait de lui des révélations : que s’est-il passé dans les vestiaires avec Obama ? Les Chinois ont-ils menacé de faire la grève de l’entraînement de la relance économique si on persistait à maintenir la pression sur eux afin qu’ils réévaluassent leur yuan, monnaie jugée trop faible, donc déloyale d’un point de vue import-export ?

Nicolas n’a rien dit ! Durant le sommet canadien on l’a même senti effacé ! Il a laissé parler les autres. Obama a plaidé pour le droit à la relance et à l’exportation :

- Amis européens je vous en prie : renoncez à vos politiques de rigueur et achetez nos produits ! Cette semaine en promotion : du Coca-Cola garanti non OGM, des Levi Strauss troués fabriqués avec du pétrole salin recyclé, des couches Pampers à triple utilisation, des Boeing 787 dont, désormais, l’empennage en paix nage…dans les nuages…

Angela Merkel, de son côté, a insisté pour que les pays du G20 s’engagent à diviser par deux leur déficit public rapporté à leur PIB d’ici 2013. Angela sait de quoi elle parle : la zone euro baigne déjà dans la chasse au gaspi, la limitation des dépenses publiques, le rabotage de niches fiscales…Le scénario qui a commencé en Grèce est, à ce point de vue, très prometteur !

C’est principalement sur ce dernier point que le petit Nicolas aura concentré son attention ! Dès son retour à Paris il n’a cessé de ruminer les mots « raboter les niches fiscales » ! Quand il a croisé François Baroin, son ministre du Budget, il y en a filé trois mots :

- Ecoute François, il faudrait que tu trouves un truc qui tourne autour de la notion de « rabotage des niches fiscales » !

- Ah ??

- Oui, ça sonne bien ! Le rabotage des niches fiscales ! C’est un nouveau concept qui me plaît ! On ne supprime pas les niches : on les rabote ! Et puis ce verbe « raboter », j’aime ! J’adore ! Il transporte la sueur des ouvriers, il respire les copeaux, les essences d’établi, il véhicule les évanescences de résine ! Le rabotage, c’est comme un rab otage, on en redemande de tout son saoul ! Les gens vont raffoler de ce terme ! Ils vont finir par radoter le verbe raboter !

- Ah moins que ce ne soit saboté, reprit Baroin, perfide !

- Bon François tu me trouves une niche à raboter ! Si tu ne déniches aucune loge à chien tu en inventes et puis tu la rabotes !! Je veux que tu reprennes la sémantique : raboter les niches ! Ah, ça me plaît moi, ce terme, c’est extra ! Raboter les niches ! Je suis sûr que Carla en fera un refrain du tonnerre !

François Baroin quitta le Président quelque peu perplexe ! Qu’avait-il ingurgité à Toronto pour qu’il rentrât aussi sénile, à radoter comme une vieille bigote ?

Le ministre du Budget téléphona à son prédécesseur pour savoir s’il avait une idée de niche à raboter :

- Salut Eric, heu, dis-moi, tu n’aurais pas dans tes anciens cartons un projet de rabotage de niche fiscal ?

- Que me chantes tu là, François ? Je n’ai pas le temps de m’occuper de cela ! Je m’occupe du dossier des retraites et, je ne sais pas si tu le sais, mais j’ai un gros dossier Betancourt qui me colle aux basques ! C’est pas le moment !!…Clac !!

Eric raccrocha au nez de François qui en demeura interdit durant trois minutes. Puis il se ressaisit ! Il éructa et fut parcouru d’un spasme intestinal. Il se rappela alors son repas de la veille ! C’était dans un restaurant du XVème et la note lui avait paru salée eu égard à la qualité nutritive et gustative ! Ses haut-le-cœur témoignaient encore de la médiocrité du menu pourtant si chèrement payé !

- Ah, ces restaurateurs !! Ils se font payer cher la note et tout cela pour un repas à base de surgelés ! J’en mettrais ma main au feu ! Ils vous flanquent des tarifs « à la carte » exorbitants et vous font manger de la …Bon, je vais rester poli ! Mais ils ne perdent rien pour attendre ! D’ailleurs je ne vais pas tergiverser ! Je vais leur flanquer une hausse de TVA vite fait bien fait ! On leur a réduit le taux de TVA et personne ne voit la différence ! Les prix des plats demeurent inabordables même pour un Ministre du Budget !! Ah, la voilà ma niche fiscale ! Euréka ! J’ai trouvé !

Le lendemain, devant des micros, François Baroin estima que la baisse de la TVA dans la restauration était une « très, très grosse niche fiscale » ! Et que si on le laissait faire il la mettrait dans le coup de rabot !!

Nicolas écouta la prestation de son poulain et un sourire dessina ses lèvres ! L’élève avait bien retenu la consigne ! On allait pouvoir réviser le taux de TVA de la restauration, le restaurer et le reste aurait peu d’importance ! Le reste, en l’occurrence, ce serait l’argument de Hervé Novelli, le Secrétaire d’Etat au commerce qui dément trouver dans le taux à 5,5 % un caractère de niche fiscale !!

- Hervé n’a pas compris qu’il faut instaurer la chasse au gaspillage fiscal, clame Nicolas, il faut faire rentrer l’argent dans les caisses de l’Etat et diminuer les dépenses publiques ! Si Hervé n'est pas content je le vire ! Après tout il nous coûte cher au regard de ce qu'il apporte ! Je vais tailler des croupières dans tous les budgets ministériels ! Finis les achats de cigares, les vols en jet privé, les déplacements en voiture de fonction pour des motifs personnels ! C’est ce que je retiens de Toronto ! Des coupes claires et des hausses d'impôts ! Oui, je vais proposer à François d’appliquer l’ancien taux : le fameux 19,60 % !

Et oui le nouveau taux rompt taux !

lundi 28 juin 2010

DECORONS WOERTH MALGRE CETTE REFORME QUI LE MINE (de charbon !)


OH MAMY

Sacrée Mamie Rose !! Notre Ministre des Sports et de la Santé est au four et au moulin. Pour un peu elle s'occuperait des spores (de champignons hallucinogènes) et de la Santé (si MAM ne s'en occupait pas déjà !). Quel dynamisme ! Après avoir combattu le vilain H1N1 qui nous venait du Mexique elle s'est rendue au chevet de nos bleus doménéchiens défaits par les Mexicains (0-2) et qui restaient sur le choc psychologique d'une grève d'entraînement avant une rencontre face à l'Afrique du Sud ! Ah Roselyne, quelle pugnacité, quel combat de tous les jours ! Nicoletta ne s'est pas trompée qui a repris son tube en modifiant les paroles à ta gloire !



Oh Mamy !
Oh Mamy, Mamy rose
Oh Mamy rose ! (bis)


Tu as fini par endetter
Ton pays pour cause de santé
A trop vouloir le vacciner

Ce H1N1 sans frontière
T’éleva en porte-bannière
Des laboratoires de misère…

(au refrain)

Là c’est le Foot qui te retient
Et tu as fait le long chemin
Pour aider les bleus incertains…

Tu as tenté de leur sourire
Les extirper de leur délire
Mais tu n’as plus qu’à les maudire…

(au Refrain)

Sport et santé : gérer les deux
Portefeuilles est très ambitieux
En ce présent pas très radieux

Mais tu aimes comme Nico l’Etat
Ca te fait supporter Rama
Et les vilains petits médias…

Oh Mamy !
Oh Mamy rose !
Oh Mamy rose !
(Ad libitum avec éventuellement montée crescendo de vuvuzelas !!)

jeudi 24 juin 2010

HENRY à L'ELYSEE à l'aise IL EST...

En ce jour de grève pour manifester contre le projet de réforme de la retraite, Nicolas a invité chez lui Thierry Henry , le futur retraité de l'Equipe de France !

Il est sûr que Nicolas doit obtenir des conseils pour savoir comment on gère un futur conflit avec les syndicats. Il va requérir les précieux enseignements d'une bonne sortie de crise au sein des Bleus ! C'est important de s'en référer à d'illustres maîtres à penser du débordement sur la gauche...pour mieux piquer au centre !!

Affaire à suivre...

mercredi 23 juin 2010

REMONTAGE DE BRETELLES

Le journaliste indépendant Michael Hastings a publié un papier dans le dernier numéro de Rolling Stone, citant les propos peu amènes de McChrystal, général et commandant en chef des armées alliées en Afghanistan, et de ses officiers d'état-major à l'encontre des autorités civiles qui les chapeautent, à commencer par le président Barack Obama !!

Un des aides de camps traite ainsi de «clown» qui serait «resté scotché en 1985» le général Jim Jones, conseiller à la sécurité nationale d'Obama. Un autre se lance dans un jeu de mot sur Joe Biden (Biden devenant «Bite me», «Va te faire»). Un autre affirme que le patron» (McChrystal) a été «carrément déçu» par son premier rendez-vous avec le président. McChrystal lui-même se plaint à un moment de recevoir un email de Richard Holbrooke, envoyé américain en Afghanistan et au Pakistan, ne semblant pas même se donner la peine de le lire !

Obama a convoqué le captain militaire à la Maison Blanche.
Demain le petit Nicolas convoquera l'ancien captain des Bleus (Thierry Henry) à l'Elysée !
On a les convocations qu'on mérite !!

Comme un triste Henry gaulé
Par le poids de ses années
Il va voir son Président
Pour lui parler franchement.

Il n’accuse pas de taupe
Et sa franchise est au top
Il assume ses propos
Dans Rolling Stone le brûlot !

A la tête d’une équipe
Dans un championnat cynique
Où excellent les cogneurs
Il y a mis tout son cœur

Entraînements chaque jour
En dépit d’un soleil lourd
Par respect pour le drapeau
Au nom de ses idéaux

Mais il n’a pas ressenti
Dans ce haut de hiérarchie
La désirée gratitude
Pour ces ans de servitude.

Alors il fit porter pâle
Son brassard de Général
Et cracha sa déception
Au régent de la Nation.

Il a critiqué le clown
Aux galons qui se cocoonent
Dans un coin du Pentagone
Conseiller pâle et atone.

A ses aides il a permis
De se moquer, quelle folie
De Biden, vice-président
Jeu de mots vil et navrant !

Biden devenant « Bite me »
« Va te faire », si je traduis
Anelka fait des émules
Dans ses jolies têtes de mules !

Certes un dégoût légitime
Peut gagner la Kaboul-Team
Quand l’impression d’abandon
Envenime ses missions !

Une autre guerre a capté
Cette bannière étoilée
Dans le golfe du Mexique
Ecolo, économique !

Mac Chrystal : débat qu’à ras
Les pâquerettes lance Obama !
Faudra-t-il le limoger ?
Ou l’éponge lui passer ?

lundi 21 juin 2010

UN DOSSIER EMBETANT COURT...


Il était une fois un ministre du budget d’un grand pays dont l’équipe de football était la fierté ! Ce ministre devait s’occuper de la rentrée d’argent dans les caisses de l’Etat lesquelles criaient famine. Il n’ignorait pas que beaucoup d’oseille avait quitté le territoire pour échapper au fisc et se réfugier dans quelque paradis.

Avec brio il avait réussi à récupérer une liste de 3000 noms de fraudeurs, de resquilleurs du fisc. Il menaçait de leur envoyer des brigades de polyvalents tatillons et zélés s’ils ne se pliaient pas à la discipline nationale de la déclaration transparente des revenus et patrimoines.
Un jour sa femme, Florence, tomba par hasard sur cette liste. Elle parcourut les premiers noms et s’arrêta sur la lettre B :

- B…Benzéma, oui, bof, Ben Arfa, aucun intérêt…Bettencourt ! BETTENCOURT ! Eric !! Eric !

Eric, son mari, sort de la salle de bains, de la mousse à raser sur le menton et l’air effrayé :

- Qui a-t-il Flo ? Ca va pas de crier comme ça ! Tu as vu une souris ?
- Oui, une jolie souris ! La plus riche de France ! Liliane Bettencourt ! Là, sur cette liste !
- Où as-tu trouvé cette liste ?
- Mais sur la table de nuit ! Tu laisses tout traîner ! C’est comme tes chaussettes ! Je te l’ai déjà dit !! Tu es bordélique !
- Rends moi cette liste ! Tout de suite !
- Pas avant de me faire une promesse !
- Laquelle ?
- Que tu ne harcèles pas Liliane ! Je travaille pour elle !
- Comment ? Mais je croyais que tu bossais pour la société Clymène dirigée par notre ami Patrick de Maistre !
- Justement ! Patrick m’a demandé de gérer la fortune de Liliane !!
- …….
- Hé oui ! Jolie marque de confiance n’est-ce pas ? Ca t’en bouche un coin !
- Bon, écoute Flo : je termine le rasage et on en discute !

Vingt minutes après (le rasage est très long parfois !) les deux époux discutent autour d’une tasse de café fumant :

- Flo, je veux bien ne rien intenter contre Liliane mais il faut qu’elle rapatrie son fric ! Je sais qu’elle a des comptes en Suisse !
- Non Eric, ne fais rien de tout cela ! Ferme les yeux sur la reine de l’Oréal ! Elle t’en sera reconnaissante. Elle te filera un bon pourcentage et financera les caisses de l’UMP ainsi que la campagne pour les régionales de Valérie !
- Valérie ? Valérie...Pécresse, tu veux dire ?
- Evidemment mon chou ! Pas Valéry Giscard d’Estaing ce vieux gâteux !
- Mais Valérie n’a pas besoin d’argent ! Elle va droit dans le mur ! Elle sera battue ! Il ne sert à rien de financer des mauvais chevaux !!
- Tu es dur avec ta collègue de la Recherche !! Il faut l’aider ! Liliane a de grandes ambitions pour l’UMP. Sa fortune va arroser de nombreuses campagnes ! Nicolas pourrait aussi faire partie des heureux bénéficiaires !
- Nicolas…Nicolas..Sarkozy, tu veux dire ?
- Evidemment mon chou ! Mais que tu es candide ! Je ne te parle pas de Nicolas Anelka !! Lui, dispose des retombées pécuniaires de sa pub pour Mac Do !! Incroyable, être footballeur professionnel et vanter les mérites de cochonneries alimentaires !
- Oui, heu, bon Flo on s’éloigne un peu du sujet ! Recadrons : je ne poursuis pas Liliane de mes investigations et, en échange, elle finance nos bonnes actions d’UMP ! J’ai bien compris ?
- Tu vois quand tu t’en donnes la peine !
- Bon ça m’arrange puisque, de toutes façons, je ne pourrai plus m’occuper longtemps des rentrées de ressources fiscales !
- Comment cela mon chou ?
- Je vais être nommé à l’Emploi ! Nicolas va me confier le dossier de la réforme des retraites !
- Mais c’est merveilleux mon chéri ! Tu vas rentrer dans l’histoire ! Ouah ! Je vois déjà les grands titres : la réforme Woerth adoptée à l’Assemblée !
- Oui, bon, hum ! C’est pas gagné ! Bon Flo, je vais devoir te quitter ! Je prends mes fonctions demain et il faut que je repère les lieux ! Bisous ma puce !

Les jours ont passé. Eric s’est plongé dans les vieux dossiers de retraite ! Un jour il a reçu un coup de téléphone de sa femme :

- Eric, c’est la cata !
- Qui a-t-il Flo ?
- Liliane !!
- Hé bien quoi Liliane ? Elle est morte ? Alzheimer ? Le cancer du poumon ?
- Non ! C’est sa fille ! Elle lui met des bâtons dans les roues ! Cette vipère accuse sa mère de se faire spolier par son photographe de compagnon, le fameux François-Marie Barnier !!
- Je ne comprends rien à ce que tu me racontes !
- Attends que je termine ! Voilà ! Cette garce a fait cacher un dictaphone dans l’appartement de sa génitrice par l’intermédiaire du maître d’hôtel ! Résultats : on peut y entendre toutes les conversations qu’a tenues Liliane !
- Et alors ?
- Et bien la salope, excuse moi mais c’est plus fort que moi, la salope a porté toutes ses conversations à la Police ! Les flics vont tout savoir : les manœuvres de spoliation de Barnier mais aussi les magouilles financières au profit de notre parti ! Nos noms seraient cités !!
- Ah ! C’est embêtant cela !! Mais tu es sûre de cette information ?
- Oui, certaine ! Alors, on fait quoi ?
- Ecoute Flo, pour l’instant on attend ! J’ai la confiance de Nicolas et cela devrait suffire ! Tu me téléphones de où, là ?
- De chez Hermès ! Ne t’inquiète pas ! Ici, aucun micro ne traîne ! Je m’éclate dans ce Conseil de Surveillance ! Ca change de Clymène et des fortunes de Liliane !! Bon, donc on ne fait rien ?
- Rien ! Pour l’instant ! Nico instrumentalise l’affaire « Anelka-Domenech » en obligeant Mamie Rose à rester avec les Bleus en Afrique du Sud ! Tant qu’on parle de ces guignols milliardaires on ne s’occupera pas de nous ! Allez je t’embrasse ! Tranquillise toi !
- Bisous mon chou !! Prends soin de toi !!

dimanche 20 juin 2010

UN GACHIS DE PELLICULE


Le film de Patrice Evra ne restera pas dans les annales même si une tirade de cette oeuvre mineure fait référence à un point sensible de l'anatomie.

La première scène du film fait vaguement penser à la Cène. Le tableau de Léonard de Vinci a été revisité et les personnages sont flous. Le Messie, incarné par Domenech, dit clairement qu'il y a un traître parmi eux ! Un Judas !

- Il y a un Judas qui a rapporté les propos que j'ai eus avec Anelka dans les vestiaires ! Il les a rapportés à la presse ! En vérité je vous le dis : cet homme là n'est qu'une femmelette ! Un Judas nana !!

Et chacun des onze hommes qui l'entourent de lui poser la question :

- Est ce moi Seigneur ?
- Est ce moi Raymond ?

Et ça dure, ça dure. Le tout sur une musique lancinante d'inspiration Barbelivianobruniste...

Le seconde scène nous transporte à St Petersbourg au 13ème forum économique international. On peut imaginer des personnages qui vont évoquer la crise financière ; il n'en est rien. On aperçoit Nicolas Sarkozy (moyen dans son rôle) qui prend la parole pour dire :

- J'ai appris les grossièretés lancées par Anelka dans les vestiaires ! Elles ont fait mal à Domenech ! Si cela est avéré je dis : c'est pas bien Anelka ! On doit rester poli ! Franchement est ce que vous me voyez dire des horreurs, moi ? Imaginons, je ne sais pas moi, tiens, par exemple quelqu'un qui m'agresserait alors que je visite la Salon de l'Agriculture. C'est un exemple...Il me dirait, je ne sais pas moi, par exemple : ne t'approche pas, tu me salis ! Et bien, il ne me viendrait pas à l'idée de lui rétorquer des saloperies ! Je reste poli ! Je ne vais pas lui lancer à la figure, je ne sais pas moi, une phrase du style "casse toi pauvre con !" Non ! Un peu de tenue !

La troisième scène nous transporte à la Halle Freyssinet (XIIIème) de Paris. On y retrouve un grand échalas à la perruque blanche ! Il fustige le comportement des dirigeants de l'Equipe de France qui ont expulsé Anelka :

- Nous n'acceptons pas la logique des boucs émissaires ! Anelka ne doit pas payer pour les autres ! Il doit bénéficier de la présomption d'innocence comme j'ai pu en bénéficier lors de l'affaire Clearstream, enfin, si on veut ! Je lance donc un nouveau parti : celui du non fatalisme ! L'Equipe de France retrouvera sa grandeur !!

Tollé d'applaudissements, marseillaise, champagne. Le film se termine en queue de poisson et le spectateur reste sur sa faim : qui finalement était le traître ?

samedi 19 juin 2010

FAUT-IL DAMNER LE CAS D'ANELKA ?

Nicolas Anelka n'a pas été gentil avec Raymond ! Pas gentil, du tout, du tout !
Il a même été grossier !
Je n'oserais même pas répéter ce qu'il a dit à Raymond !
Vraiment ! Chocking !
Il aurait, comment dire, insinué que Raymond pourrait être le fils d'une femme exerçant le même métier que Zahia !
Si ce n'est que cela !
Mais il a rajouté que Raymond devrait faire un stage en Grèce, pays réputé pour certaines pratiques, bon, enfin, heu, je ne vais pas vous faire un dessin non plus !!

Pour ces raisons Nicolas rentre au pays !
Il ne jouera même pas le naufrage contre l'Afrique du Sud.
C'est dommage non ?

UNE GUERRE SI LOIN...

Le Kirghizistan est plongé dans un conflit qu’on pourrait qualifier d’interethnique : une lutte entre Ouzbeks (plutôt cultivateurs sédentaires) et Kirghiz (éleveurs nomades ). En réalité il semblerait que ce soit des milices armées et des snipers qui aggravent le conflit. Ces mercenaires seraient à la solde de l’ex Président Bakiev, renversé en avril par un soulèvement et qui préparerait son retour...comme libérateur d’un pays qu’il aura plongé dans le chaos ! La nouvelle Présidente par intérim, une femme, Rosa Otoumbaeva, tente depuis quelques mois d’instaurer la démocratie par le biais d’un référendum qui devrait avoir lieu le 27 juin ! Ce référendum porterait sur l’instauration d’une nouvelle Constitution !

Mais avec quelque 400.000 personnes déplacées ou réfugiées en raison des affrontements et un bilan qui pourrait se chiffrer en milliers de morts, cet empressement pourrait avoir l'effet inverse et miner plus encore l'autorité du jeune régime !!

Obama trop occupé avec l’affaire « BP » et Medvedev rassuré de voir les ressortissants russes vivre au nord du Kirghizistan (région épargnée par les conflits) ne bougent pas. Seul le HCR ( Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés) fait le minimum sur place. Ce HCR s'attend à ce que les violences poussent de nouvelles personnes à abandonner leur foyer. Il a décidé lundi d'envoyer une aide d'urgence : quelque 240 tonnes de matériel seront ainsi envoyées en Ouzbékistan mercredi !





C’est un petit pays dans l’immense Caucase
Sans pétrole avoué ni trésors reconnus
Sans banquier pour blanchir des fonds noirs que l’on case
Sans équipe de foot pour exalter les rues.

C’est un petit pays au nom imprononçable
Dont le sud et l’ouest ont tapissé de sang
Les trottoirs des Ouzbeks, au destin vulnérable
Face aux flux d’ambition d’un ancien Président.

Naît-il tant de Kirghizes pour blâmer longuement
La présence pérenne de ces agriculteurs ?
Le nomade éleveur n’a nul ressentiment
A l’égard de celui qui partage ses heures !

Les deux communautés sous le ciel de Staline
Ont appris à fouler le même havre de terre
En dépit de leurs langues et malgré leurs racines
Les ethnies ont semé l’âme non délétère.

Si la guerre a frappé comme foudre morbide
Sur les infortunés qui subissent l’exil
Vers leur Ouzbékistan, le cœur sec et aride
Son tonnerre géniteur vient de cieux plus hostiles.

Des cieux biélorusses où se love Bakiev
Le rapace déchu que la revanche attable
A coûts de mercenaires pour harceler sans trêve
Les Ouzbeks en rendant les Kirghizes coupables.

Rosa ne compte plus sur les phalanges russes
Pour étayer la cause d’un grand référendum
Et sa démocratie eut préféré que fussent
Déclarées des sanctions au nom des droits de l’homme.

Par la tiédeur des grands qui n’esquissent nul pas
Dans ce ballet lointain aux parfums d’exotisme
Loin des Dieux du gazon et des vuvuzelas
Bakiev en retrait nourrit le fanatisme.

Le match Kirghiz-Ouzbek joue ses prolongations
Tant il faut sustenter l’animosité frêle
Aviver les clivages dans la pauvre nation
Qui cherchait à tâtons quelque élan fraternel…

Car il faut diviser pour jaillir en sauveur
Et l’ogre le sait bien qui finance la haine
Il aiguise déjà son cri libérateur
D’un pays qu’il aura entravé de ses chaînes.

vendredi 18 juin 2010

TROP COUSU D'OR LE COQ EMPATE...

Je ne m'étendrai pas longtemps sur le sujet Domenechien ! Tandis que le coq tricolore se faisait plumer par des mangeurs de tortillas je m'éclatais sur une petite scène de Villeneuve d'Ascq face à un public réduit, certes, mais terriblement sympathique !

Une superbe soirée de chansons et de rires, de pirouettes verbales. C'était mon grand retour sur scène locale après six années de discrétion (hormis des prestations lors de la fête de la musique).

Pas de presse, pas de couverture médiatique.
Dominique Bos, le clown rêveur avait ouvert le bal avec ses chansons drôles mais pas trop.
J'ai assumé la seconde partie avec une voix pas trop fatiguée (enfin j'espère).

Une soirée de poésie, d'échange avec le public, de franche rigolade...
Bien loin d'un autre monde...




mardi 15 juin 2010

USA-ANGLETERRE : LES COULISSES DE L'EXPLOIT

L’entraîneur anglais est très tendu. Quand je dis anglais, vous m’aurez compris : il est italien. Il se nomme maître Capello et sa devise est « Lettres ou ne pas Lettres, that is the question » !

Il est tendu car le gouvernement anglais vient de lui lancer un mail d’urgence : le onze de la rose ne doit pas battre les USA ! Ce n’est pas le moment de se mettre à dos la Maison Blanche déjà sensiblement énervée par la bévue de l’inestimable société anglaise BP dans le golfe du Mexique !

Obama a brandi la menace de suspendre le versement des dividendes de BP ! Il serait prêt à mettre sous séquestre les dollars engrangés pour alimenter un fonds entièrement consacré à la dépollution du golfe susnommé, de la Louisiane, de la Floride…

Le texte du mail est clair : ne pas écraser l’équipe américaine à laquelle sera opposé son onze de départ en ce 12 juin 2010, au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg, quelque part en Afrique du Sud…

Que dis-je, damned, ne pas la battre du tout ! Un match nul siérait à l’Oncle Sam ! Il en va de la susceptibilité de Sieur Obama qui n’accepterait pas un nouveau pied de nez de la perfide Albion !
Il faut tout mettre en œuvre pour calmer le nouvel hôte de la Maison Blanche ! En le rassérénant on sauvera peut être BP, ce joyau de l’industrie pétrochimique de sa gracieuse Majesté ! Poil au nez !

En ne battant pas la bannière étoilée on gagne du temps, se dit Capello qui a bien compris le message ! On rassérène les yankees et leur chef et on donne un nouveau souffle à l’orgueil national américain. Obama devient alors un supporter invétéré du onze américain et trouve un nouveau centre d’intérêt ! Il en oublie donc BP et les critiques à son égard !

Car si BP coule en Bourse à la vitesse de ses barils de pétrole dans les flots du Golfe ç’en est fini de la retraite des petits vieux de Grande Bretagne !! Ces aïeux qui nous regardent et qui veulent une victoire de l’Angleterre ! Ah quel dilemme, dit l’homme transalpin sur qui tombe la lourde responsabilité de mener loin l’équipe de Gerrard, le capitaine des rosbifs !

Oui, les petites retraites de Grande Bretagne sont en lien direct avec la performance des entreprises dans lesquelles leur épargne a été investie. Les gérontes britanniques n’ont pas la chance de bénéficier d’un système de retraite par répartition à la française. Leur pension dépend de Fonds (les fameux Fonds de pension !) qui ont cru intelligent de diversifier leurs actifs en développant le « private equity » c’est à dire un investissement dans le capital de sociétés non cotées mais aussi dans le capital de…BP.

Si BP voit sa valeur en Bourse chuter comme Icare atteint par le soleil les dividendes futurs seront bien maigres !! Il faut donc enrayer cette chute et préserver les petits pactoles qui alimentent les fonds de pension britanniques !!

Le match a démarré. Capello a bien donné les consignes :

- Surtout pas de but ! Faites semblant d’être agressif mais tirez à côté ou sur le gardien !

Seulement, à cause du bruit infâme des vuvuzelas, le capitaine Gerrad n’a rien entendu et a commis l’irréparable ! Il marque dès la 4ème minute !

Sur le banc de touche Capello s’arrache les cheveux ! Heureusement Cole, l’arrière britannique a compris la bévue. Il s’empresse de communiquer à Green, le gardien britannique, l’ordre suivant :

- Ecoute Robert (il s’agit de Robert Green), dès que tu vois un ballon se diriger vers ta cage tu feins de l’arrêter ! Puis, subtilement, tu le laisses échapper afin qu’il franchisse la ligne !
- T’es con ou quoi ? Pourquoi je ferais ça ?
- Apparemment t’es comme Gerrard, tu n’as pas compris les grandes manœuvres ! Il ne faut pas que les Amerlocs quittent la pelouse en ayant été battus !! Il en va de la retraite que touche ton grand-père du Devon !
- Qu’est ce que mon grand-père a à faire dans cette histoire ?
- Ecoute : je t’expliquerai à la mi-temps ! Là on n'entend rien ! Putain c’est chiant ces vuvuzelas ! Bon t’as compris : tu nous fais une Arconada (*) des familles ! De toutes façons on n’attend guère mieux de toi vu que tu es le plus nul des gardiens de but de Grande-Bretagne !
- Merci du compliment, je te revaudrai ça, my God !!

Sans trop comprendre le "but" de la maneouvre Robert Green (comme la pelouse) laisse passer le ballon tiré par un certain Dempsey, numéro 8 américain, à la 40ème minute du match !

Mission accomplie : un but partout ! A présent il ne faut pas planter un nouveau but à ces américains.

Capello profite du retour au vestiaire pour réitérer les consignes :

- Hé les gars si jamais ça vous démange de tirer au but un conseil : tirez droit sur le gardien ! Ca le mettra en valeur et vous, vous n’aurez rien à vous reprocher ! Les consignes viennent d’en haut ! La couronne britannique vous observe ! Parfois, il vaut mieux un match nul que des représailles économiques !

Peu de joueurs saisissent ces ordres. Il faudrait vraiment proposer des cours d’économie et des remises à niveau en finance internationale pour les joueurs de football ! Enfin, ce sont d’abord les jambes qui agissent ! Il n’empêche, les joueurs anglais appliquent les consignes en bons petits soldats et le match se termine sans vainqueur ni vaincu !

Obama peut jubiler dans son salon ovale. Son équipe a tenu la dragée haute aux sujets d’Elizabeth !!

Espérons que cela suffira pour calmer sa foudre à l’endroit de BP et que les petits édentés de Grande Bretagne pourront continuer à acheter leur pudding avec l’argent tiré des dividendes distribués par la si généreuse société pétrolifère !!


(*) Une "arconada" est une bourde commise par un gardien de but en foot. C'est donc contre son gré que Luis Arconada, portier de la sélection espagnole, a légué son nom.

Le 27 juin 1984, la France et l'Espagne disputent la finale de l'Euro au Parc des Princes, à Paris. Aucune équipe ne parvient à prendre le dessus en première mi-temps. En début de seconde période, les Bleus obtiennent un coup-franc à proximité de la surface de réparation.
Michel Platini enroule sa frappe, qui contourne le mur espagnol. Luis Arconada, bien placé, n'a qu'à se saisir du ballon. Mais celui-ci glisse entre ses gants et termine sa course au fond des filets !

lundi 14 juin 2010

A GINETTE...


En ce lundi a été inhumée au cimetière du Mont Valérien Ginette Garcin.Ginette était depuis 2001 une héroïne indéboulonable du feuilleton Famille d'accueil, elle incarnait la tante Jeanne, quelque peu excentrique...mais si attachante !

Elle fut chanteuse interprète (notamment de mon maître Boby Lapointe) avant de briller au théâtre et au cinéma ! Son nom restera principalement associé à l'un des grands succès du boulevard : Le Clan des veuves, comédie sur la solitude du veuvage qu'elle écrit elle-même et qu'elle interprète en compagnie de Jackie Sardou (décédée en 1998) et Mony Dalmès (morte en 2006). Créée en 1990, la pièce sera jouée plus de 1.000 fois à Paris et tournera abondamment en province !

Salut l'artiste !!





On ne te reverra pas
Et bien loin de ton cercueil
Une autre famille d’accueil
Désormais te tend les bras !

Repose au Mont-Valérien
Toi la mamie tant aimée
Espiègle fée délurée
Sous tes cheveux blanc satin.

Dis le bonjour à Boby
Dont tu chantas les délires
Embrasse bien la Jacky
Et Mony, il va sans dire !

Le clan des veuves a gagné
Ses galons d’éternité.
Il nous reste un goût saumâtre
Dans une ombre de théâtre.

Adieu jeunette Ginette
Sur qui les années glissaient
Mais qu’une pirouette
Glissa vers l’autre côté…

samedi 12 juin 2010

LA COUPE DU MONDE PEUT DEMARRER...NOIRE

Govou vient de rater on peut dire l’immanquable
Sur un sublime centre du Pierrot de Zahia
Sur le bord du terrain Raymond pête les câbles
Il fulmine et bouillonne comme au loin Obama.

Comme au loin isolé dans le salon ovale
A vêtir l’oripeau du témoin impuissant
De l’immense fléau dont les humeurs exhalent
Des relents nauséeux de carburants flottants.

Les bayous, dégradés, se transforment en surface
De réparation vaine tant le spectre s’avance !
Comment donc éviter que corps n’errent dans l’espace
De la pâte gluante aux tentacules immenses ?

Les caméras du monde ont planté l’objectif
Sur les stades africains que les vuvuzelas
Animent sans ambages d’un bourdonnement vif
Tandis qu’en Louisiane meurt le pélican las.

Lodeiro voit tomber sur son cœur juvénile
Le premier carton rouge de la Coupe du Monde
L’eau des romans noircis de feuillets infertiles
Enlaidit les marais loin des clameurs qui grondent.

Henry vient de rentrer pour constater que main
Qui n’est, sûr, pas la sienne vient de bloquer son tir.
En Floride les rives appréhendent demain
Le décor balnéaire crie déjà le martyr…

Le match est terminé, c’est un nul, on se lasse…
Fidèle à son image Raymond se félicite !
Deux mille cinq cents barils ont grossi la mélasse
Durant la prestation des vingt-deux pieds d’élite…

Le Cap a débranché son Green Point enfiévré
La fête reprendra sous les regards du monde.
Sous un coin de ciel bleu des pêcheurs effondrés
Envisagent l’exode en leur peine profonde…

vendredi 11 juin 2010

EN BATEAU DE BONTE BOUTIN HEBETEE EST BATTUE

Christine Boutin serre fort la lanière de son casque bleu. Sa flottille battant pavillon ONU s’approche inexorablement des côtes de la bande de Gaza !

- Ils vont certainement nous aborder ! J’entends au loin le ronronnement sinistre des rotors d’hélicoptère !!

Christine embrasse avec passion et ferveur le petit crucifix en argent massif que lui a légué le père du grand oncle maternel de son cousin germain ! Un gri-gri breveté par le Vatican qui ne la quitte plus ! Christine va porter le souffle de l’Evangile dans cette croisade pour sauver les pauvres gazaouis qui souffrent du méchant blocus israélien.

On est bien loin de ses tergiversations, de ses « je ne sais pas » au micro d’une radio lorsqu’on lui demandait ce qu’elle pensait de l’arraisonnage manu militari de Tsahal à l’encontre d’une pacifique flottille venant de Turquie et qui ramenait des vivres aux Palestiniens.

On est bien loin de la polémique provoquée par son double traitement : rémunération par l’Elysée pour des missions mal déterminées et perception d’une retraite d’ex ministre. Elle a voulu crever l’abcès : non à ses vacations de nouvelle missionnaire élyséenne ! Elle se contentera de sa retraite d’ex ministre de la famille !

Mais comme cela ne suffisait pas pour éradiquer les rumeurs et autres quolibets Christine s’est jetée dans la fosse au lions des grands élans humanitaires. Après un stage intensif de 3 jours chez Kouchner et une remise en niveau en maniement d’une kalachnikov (ça peut servir) récupérée en Afghanistan, elle s’est embarquée dans une de ses nombreuses flottilles qui voguent pour le salut Palestinien. Cela fait trois jours qu’elle navigue en Méditerranéenne sur les traces de St Paul.

Soudain c’est l’assaut ! Les troupes de Netanyahu se jettent sur le pont après avoir glissé le long de cordes lancées d’hélicoptères tonitruants. Christine veut riposter mais sa kalachnikov est enrayée par les embruns salés :

- Matériel de M…., fulmine-t-elle !

Un coup de crosse la frappe impitoyablement sur le haut du crane. Elle perd connaissance.

Elle reprend ses esprits au fonds d’un cachot sinistre et à l’odeur nauséabonde :

- Nom ? Prénom ? Profession ? lance une voix rauque et menaçante
- Chri..chri..Christine Boutin..heu…ancienne ministre française..
- Ancienne ministre : c’est pas un boulot ça ! Avoue ! Tu travailles pour Al Qaïda !!
- Vous êtes fou ! Et ça ! C’est quoi, ça ?
- Ca, un type crucifié ! Enfin, oui, je crois savoir : c’est Jésus ! Ce parjure ! Ce blasphémateur qui a osé dire qu’il était le fils de Dieu !!
- C’est vous qui blasphémez !

Pour toute réponse Christine reçoit un soufflet sur la joue gauche :

- Il paraît que tu dois tendre la joue droite à présent, ricane son bourreau !
- Libérez moi ou ça va mal se terminer ! Sarkozy va vraiment se fâcher !!
- Ah oui ? Le petit Français ? Tu travailles pour lui ? Il n’est pas près de lâcher la rançon pour te libérer !

C’est à ce moment là que je me suis réveillé à cause d’un réveil mal réglé !

Encore un rêve avorté ! Il va falloir que j’achète un nouveau réveil plus fiable !!

mardi 8 juin 2010

CETTE AUDIENCE QUE HANTE RAIDEUR


Depuis longtemps qu’il redoutait ce moment il a fini par arriver. Le petit Kerviel s’est rendu, ce matin, au tribunal correctionnel de Paris accompagné de son fidèle avocat, Maître Metzner.
Jérôme Kerviel tout le monde connaît : un brave petit Breton exerçant la noble profession de trader pour la tout aussi noble banque « Société Générale » en vue d’atteindre le plus noble résultat qui soit en matière de bon placement et d’engagement fructueux !

Une profession qui emprunte les oripeaux du moine ascète : un misérable sandwich (SNCF ?) par journée de travail, laquelle s’échelonne de 7 h 00 du matin à 22 H 00 ! Une éviction radicale du cerveau de tout concept de vacances ! Jérôme Kerviel était un vrai Trader ! Un dur ! Un caïd de l’anticipation en Bourse ! Un stakhanoviste du clavier Azerty et de son pavé numérique, instrument suprême pour taper des montants : j’achète ceci, je revends cela…
L’ex-trader de la Société générale en a trop fait ! Il s’est surmené ! La fatigue l’a gagné et les neurones ont « pété un câble ». Un jour, sans s’en rendre compte, il a effectué une fausse manœuvre dans la jungle boursière. Résultat : on l’a rendu responsable d'une perte record de 4,9 milliards d'euros en 2008 ! Petit effet, grandes causes !!

Maître Netzer connaît ce genre de fatigue inhérente à un acharnement au travail. Il a, auparavant, défendu un certain De Villepin qui s’était rendu malade à trop bosser à Matignon. Il en était résulté un syndrome aigu de déficience mentale : le sujet atteint fini par agir de façon anarchique et irraisonné ! Il invente des noms, établit des listes virtuelles…

Netzer clame de sa voix tonitruante :

- Mon client n’est qu’un pion !

- Un pion, s’étonna le Président du Correctionnel. Il ne travaillait pas à la Société Générale ?
- Mais si !
- Mais alors ? Est-on en droit de penser que Mr Kerviel occupait un poste de surveillant pour les enfants des cadres de cette banque ?
- Plaît-il, Mr le Président ?
- Mais enfin Maître, un pion, un pion mais c’est un surveillant ! Un surveillant pour les enfants, les ados, non ?
- Il ne faut pas l’entendre de cette oreille, Mr le Président !
Le Président du Tribunal tourne sa triste tête de magistrat et présenta l’oreille gauche. Il entend beaucoup mieux :
- Je veux dire que mon client n’était qu’un petit pion sur un échiquier. On l’a utilisé ! On l’a usé puis on l’a jeté comme un vieux kleenex ! A propos de Kleenex vous n’auriez pas ?

Le Président tend un vieux Kleenex à l’avocat tout en fronçant les sourcils :

- Hum…Hum ? Admettons ! Donc pour vous Kerviel n’est qu’une victime d’un système qui le dépasse ?
- Assurément ! Sa hiérarchie était au courant de son état dépressif qui l’a mené à de telles extrémités. Il aurait travaillé chez Télécom je pense qu’on aurait compté un suicidé de plus !
- Allons ! Pas de polémique ! Nous ne sommes pas là pour juger de l’affaire Télécom !
- Il n’empêche, mon client était un pion sous les ordres de Bouton.
- Une sorte de robot, donc ? On appuie sur un bouton et il passe un ordre en Bourse ! Vous déraisonnez Maître Metzner !
- Que nenni, cher Président, je parle de Mr Bouton ! L’ancien PDG de la Société Générale ! Le bougre ! Il a démissionné depuis ! Il a même déclaré qu’il ne viendrait pas à l’audience !
- Pourquoi y viendrait-il ?
- Il a sûrement des choses à dire !
- Ah ? De quel type ?
- Du genre : « je connaissais les agissements de Kerviel mais j’ai fermé les yeux ! »
- C’est de la diffamation ! Calmez vous Maître ou je fais évacuer la salle ! D’ailleurs il est l’heure ! J’ai une de ces fringales moi ! Bon, allez, tout le monde dehors ! On reprend demain ! Et les journalistes, laissez moi passer !!

Le procès va durer trois semaines ! Une véritable concurrence à la Coupe du Monde en Afrique du Sud !!

lundi 7 juin 2010

RAMA RAME A CONTRE COURANT DISPENDIEUX


Rama Yade, notre chère (quel salaire ?) Secrétaire d’Etat aux Sports, n’a pas hésité à critiquer, sur les ondes de Radio J, le manque de décence de la Fédération française de football (FFF) de faire loger l'équipe de France dans un superbe hôtel au bord de l'océan Indien, où le prix de la chambre frise les 500 euros !

-Si la France va très loin, le choix d'un site proposant les meilleures conditions d'entraînement peut paraître judicieux (...).a dit la jolie noire qui voyait rouge tout en riant jaune, par contre, si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes, la fédération et les instances du football devront s'en expliquer !

C’est vrai qu’après la défaite contre l’équipe réserve de Chine les Bleus ne méritent pas le grand luxe ! Ils ne méritent déjà pas leur qualification en Afrique du Sud eu égard à leur parcours fastidieux en éliminatoires et à la main de qui vous savez !

Mais bon, ne revenons pas sur le passé ! Les Bleus sont en Afrique du Sud et ont un standing à respecter ! Thierry Henry a notamment besoin d’une excellente literie pour ses problèmes de récupération. Le prix indiqué semble prohibitif mais peut-être comprend-t-il des services spécifiques (voire spéciaux) que d’aucuns sauront apprécier !

En tous états de cause il n’est nul besoin de polémiquer. Roselyne Bachelot, toujours encline à redresser sa fougueuse secrétaire d'Etat lui a collé dans les dents :

- Il n'est plus temps de faire des polémiques ! Nos bleus ont besoin de paix, de solidité et de l'opinion publique autour d'eux ! Maintenant, allez, stop ! On est derrière notre équipe, elle en a besoin !
Oh que oui, elle en a besoin !! Alors ne tirons pas sur une bête blessée, aussi opulente soit-elle !

dimanche 6 juin 2010

Francesca Schiavone vient de remporter, à 29 ans, le tournoi de Roland-Garros ! Elle permet à son pays, l'Italie, de gagner un premier titre en tennis féminin dans un tournoi du Grand Chelem. Mais plus que le titre c'est la manière qu'il faut retenir. Francesca apporta du panache, de la saveur, de la beauté à cette finale. Elle n'a rien d'une cogneuse. Elle demeure féminine ! Ah quand le sport de haut niveau peut devenir un spectacle !




Elle brandit le trophée des larmes dans les yeux
Après avoir baisé notre terre de France
Terre battue d’un tennis qui prouva son aisance
A concilier hardiesse et légèreté du jeu.

Francesca, incrédule, au bout de son combat
Sous ses rides naissantes voit la source couler
L’émotion qu’elle glissa dans ses balles liftées
La domine à présent, tout de haut, tout de bas.

La beauté de ses gestes qu’une grâce peaufine
A raison des poignées d’insensibles cogneuses
Elle donne à l’Italie cette joie victorieuse
Et si belle qu’on adhère à la joie transalpine.

Francesca va me faire oublier les rancoeurs
L’affreux Materazzi qui fit mal à Zidane
La Squadra Azzura qui gagne et se pavane
Une finale à Berlin aux perfides senteurs…

Francesca, Milanaise, au triomphe modeste
A marqué de son art tout empreint d’esthétisme
La finale des Dames et jaillit le lyrisme
Dans sa chorégraphie mue de sublimes gestes !

vendredi 4 juin 2010

UNE SOIREE SPECIALE

Brice rentra, tout essoufflé, dans le bureau de Nicolas. Il avait la pâleur des mauvais jours que n’enjolivait pas sa pâleur d’albinos naturel. Une larme commençait à perler au coin de son œil gauche.

- Ca va pas Brice, demanda Nicolas ?
- Non Patron ! Il viennent de me coller une amende de 750 euros !
- Hé bien ! Je savais que les contraventions pour stationnement allaient augmenter mais à ce point ! A ce prix là tu as dû garer ta caisse durant deux mois au même endroit ! C’est qui l’enfoiré de ton ministère qui a osé te coller un gros papillon ! Il est suicidaire le gars !
- Non ! C’est pas ça, patron !
- Ah ? Alors, quoi ? Tu as été pris en possession de cocaïne ! Je t’avais dit de faire attention ! Ton statut de premier flic de France ne te met pas à l’abri de ce genre de pénalisation !
- Non ! C’est pas ça : ils m’ont condamné pour propos racistes !!
- Non ! C’est une blague ?
- Si ! Je t’assure !
- Non ??
- Si !
- Tu veux rire ! Ils n’ont pas ressorti la vieille histoire des Auvergnats ? (*)
- Si !! Ils ont considéré ma blague comme une injure non publique à caractère raciale !
- Qui « ils » ?
- Mais les Juges du Tribunal Correctionnel de Paris ! Et, cerise sur le gâteau, ils me flanquent l’obligation de verser 2.000 euros de dommages et intérêts au Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) ! Les gens du MRAP aimèrent happer mon honneur en plein vol et me discréditer. Ils se sont portés partie civile, en raison de "l'effet soit disant délétère sur le lien social d'un tel propos quand il est tenu par un responsable de si haut niveau" ! J’ai juste apprécié la remarque « de si haut niveau » !
- Oui, bon, tu en as parlé à MAM ?
- Oui, elle ne peut rien faire ! Tu sais bien : pas d’interférence entre la Justice et l’Exécutif !!
- Oui, bon ! Et bien t’inquiète pas pour l’oseille. Je vais la payer ton amende. Et pour les 2000 euros t’inquiète pas non plus ! Je paie ! Avec les fonds que tu connais !
- Tu veux dire les fonds venant de Heine ? La société occulte ? La vente à Karachi ?
- Oui, il reste encore tout un pactole occulte ! Un vrai coussin de liquidités ! Je te dis pas les rétro commissions que l’affaire des sous-marins Agosta nous a apportées à Edouard et à moi-même !
- Ah ! Mais ce genre d’affaire ne va-t-elle pas nous sauter à la figure ?
- Mais non Brice ! J’ai le bras long ! Pour l’instant ce sont des flics luxembourgeois qui ont pondu un rapport me mettant en cause ! Pour eux j’ai profité de la vente d’armes et d’un montage de la société écran Heine pour récupérer des commissions ! Et ces commissions ont servi à payer la campagne d’Edouard ! Mais, bon ! Ce sont des flics luxembourgeois ! Le Luxembourg ! Ca me fait rire ! Un si petit pays ! 502 000 habitants !! Minable !
- Oui, mais, bon, heu, enfin, heu ! Si jamais on découvrait le pot aux roses !
- Brice ! Calme toi ! Assieds-toi ! Tu veux voir la fin du match avec moi ?
- Ah ! Y’a un match ?
- Oui, France-Chine ! Pour l’instant ça fait 0-0 !
- Ah ! Pas terrible les Français ! Il faut dire que Domenech se croit obligé de recruter des blacks alors que beaucoup de joueurs bien blancs seraient tout aussi capables de faire gagner nos couleurs ! Parfois j'adhère complètement à la conception de Mr Frèche !
- Brice !!!
- Quoi Patron ?
- Tu ne vas pas recommencer ! Carton rouge, sinon ! Allez assieds-toi ? Un whisky !
- Oh ! Merde !!
- Quoi !
- Ben ! La Chine ! Elle vient de marquer un but !!
- Ah ?! Ah oui !! Oh là, la tronche à Domenech !! Comme la tienne Brice ! Décomposée !
- C’est pas drôle patron !
- Allez ! Il y a des jours comme cela !!

(*) Voir ma photo revisitée de septembre 2009 !

mercredi 2 juin 2010

PIRE HATE D'ECART HEBRAIQUE...

Lundi 31 mai, au matin, six bateaux d'une flottille humanitaire internationale est arraisonnée dans le sang par l'armée israélienne. Cette flotille, dont le navire amiral est le Mavi Marmara (Turc) devait apporter vivres et secours aux Palestiniens de la bande de Gaza.
La mauvaise approche militaire des soldats de Tsahal a provoqué un massacre et l'émotion internationale. Israël se retranche derrière la légitime défense car certains membres de la flotille humanitaire auraient été armés et violents ! La communauté internationale s'indigne face à ce qui pourrait s'appeler un acte de terrorisme d'Etat ! Où est la vérité ?
Une seule chose est sûre : ce fait était prévisible tant les tensions perdurent au Proche-Orient ! Le blocus de la bande de Gaza n'est qu'un avatar de la lutte entre Israéliens et Palestiniens ! Jérusalem coupe les vivres de Gaza car la cordelette maritime abrite le Hamas, principal rival de l'état hébreu.

Une fois de plus c'est une population civile, de femmes, d'enfants et de vieillards qui subit l'outrage d'un embargo ! Les aides humanitaires continueront à forcer le blocus en utilisant la voie maritime !

Une bande à Gaza, prison à ciel ouvert
Où ventres affamés mendient le moindre pain
Sous l’étoile de David aux rayons froids d’hiver
Dans la nuit prolongée des abîmes humains.

Un bras de Palestine qui attend de la mer
Le salut dans l’éclat d’un sillage rebelle
Puisque de ce ghetto nul ne sort sans revers
L’âme déboussolée quête flottille frêle.

La voilà l’armada armée de ses cadeaux
Ces vivres salutaires pour des bouches qui geignent
Elle va droit vers Gaza sans se soucier du règne
Des soldats de Tsahal qui surveillent les flots

La voici, proue hardie, qui brave le blocus
Un sillage que Sion qualifie de menace
Le bourdon affolé dans ses ailes déplace
Des guerriers aguerris vers les bateaux virus.

Sous le ballet des pales les uniformes coulent
Le long des cordons noirs pour atteindre le pont
Ils y trouvent, ô stupeur, des flux d’opposition
Ce corps humanitaire a des accents de houle !

Les casques agressés répondent en rafales
Mitraillent en plomb durci les curieux agresseurs
Que n’ont-ils pas usé d’approches en douceur
Les voilà condamnés aux tueries animales !

Les Pro-Palestiniens d’origines diverses
Gisent à même le bois du ponton décimé.
Et les êtres indemnes forment des prisonniers
Qu’on interrogera, fi de la controverse.

Une bande à Gaza, prison à ciel ouvert
Qui écrit le combat pour lui porter secours
Un cloaque à garder qui enlisent les jours
De l’hébraïque flamme dans les fonds de l’enfer.

Une bande à Gaza, insupportable cri
De sirènes meurtries vers qui voguent les nefs
Dans les embruns salés, mues d’un vent de griefs
A l’encontre des forts que la peur démunit.