Georges Fillioud est mort, ce jeudi 15 septembre à Paris !
L’ancien ministre socialiste chargé de l’audiovisuel sous le règne de Mitterrand n’aura donc pas eu l’occasion de voir la nouvelle génération débattre sur le plateau de France 2.
Un cancer l’a terrassé mais il avait, quand même, 82 ans. Journaliste et homme politique, il a surtout marqué l’histoire récente par l’autorisation des radios libres en 1982 ainsi que l’institution de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (devenue CSA depuis 1989 après avoir été, sous Léotard, la CNCL).
Ainsi, ironie du sort, le père des radios libres, le libérateur des ondes tire sa révérence au moment où les héritiers de son père spirituel (un certain Mitterrand) débattent sur un plateau de France 2, chaîne publique, avec l’aval du CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) !
Et n’en déplaise à Christine Boutin ! La cathodique mal blasée en rajoute une couche en affirmant qu’une chaîne télé, abreuvée par la redevance, ne peut monopoliser toute une soirée à la gloire d’un seul Parti sans tomber dans le travers du favoritisme ! Grave entorse au principe de neutralité et à celui de l’équilibrage du temps de parole !!
Ce fut donc, hier soir, le premier débat pour les Primaires socialistes. De son nuage Fillioud a dû la trouver mauvaise en constatant qu’aucun des six candidats n’avait tenu à lui rendre hommage ! Le mitterrandisme serait-il mort à jamais ?
Et que dire de ce débat ? Chacun en pensera ce qu’il veut ! Pour ma part, la teneur des propos n’a pas réellement éclairci la nébuleuse socialiste. Ils adhèrent tous au même projet mais veulent le défendre différemment ! Ils s’estiment mais se craignent tous !!
Le petit Nicolas, lui, est rentré de Libye tout émoustillé ! Ca fait du bien d’être considéré comme un héros, fût ce en terre étrangère !
Apprenant la mort de Georges Fillioud il s’est empressé d’envoyer un billet de condoléances à sa veuve, l’actrice Danièle Evenou.
Après tout, elle fait un peu partie de la famille !
Enfin, presque ! Disons que Danièle est la troisième compagne de Jacques Martin (vous savez ? Le petit rapporteur ! L’Ecole des Fans ! Les insupportables dimanches après-midi !!) le persifleur bouclé qui épousa en seconde noce une certaine Cécilia qui, pour sa part, épousa en seconde noce un certain Nicolas Sarkozy !!
Mais je m’égare !!
Donc, adieu Georges ! C’est quand même pour toi que ce billet fut rédigé ! Poil au nez !!
Il est parti avant le soir
Où ses amis des tristes roses
Allaient se jauger leur pouvoir
Dans un débat sous sinistrose.
Il est parti revoir François
Qu’il convertit aux radios libres
Sans regarder le doux débat
Des socialistes aux moultes fibres.
Il est parti laissant Danièle
Retrouvant son premier mari
Ce Jacques Martin, railleur cruel
Qu’une Cécilia avait séduit…
Il est parti le bon vieux Georges
Sans plus d’hommage à son parcours
Les débatteurs raclaient leurs gorges
D’égocentrisme de velours.
De tout là-haut il les a vus
Chacun soucieux de présenter
Ses arguments, ses points de vue
Mais sans les autres dénigrer.
De son nuage il a dû voir
Un Montebourg chevaleresque
Et la Royale à court d’histoire
Timorée dans ses arabesques.
Il a suivi, témoin perplexe
Martine Aubry user du « nous »
Comme si le « Je » pronom complexe
La haussait au destin trop fou !
Il s’est repu des diatribes
A l’endroit du petit nerveux
A l’heure où la Libye exhibe
Son effigie de roi glorieux !
Il a souri sans crier « bis ! »
Aux arguties de Sieur Baylet :
Légaliser le cannabis !
La moquette il a dû fumer !
Admira-t-il Manuel Valls
Erigé de pugnacité
Dans son combat contre les valses
Des gabegies étatisées ?
Se moqua-t-il, affectueux
Des suffisances de Hollande
Ce Corrézien sous d’autres cieux
Déjà porté par sa légende ?
Chantre de l’audiovisuel
Georges aura quelque peu raillé
La mère Boutin qui se rebelle
Au nom de la neutralité !
Adieu Fillioud, mon vieux filou
Libérateur des ondes vives
Nœud papillon et chapeau mou
N’auront plus cours sur l’autre rive !
Adieu Fillioud, que ton combat
Pour la démocratie des mots
Puisse inspirer le CSA
Chaque télé, chaque radio…
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