Ennahda, le mouvement islamiste tunisien, n’a jamais été aussi proche du pouvoir. En ayant raflé une majorité des suffrages, dimanche, à l'occasion de ces premières élections libres depuis la chute de Ben Ali, le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a jugé «naturel» (Hollande aurait dit « normal ») que son parti dirige le prochain gouvernement.
- Le gouvernement doit être composé le plus tôt possible, dans un délai qui n'excède pas un mois», a dit le chef islamiste alors que les résultats définitifs de l'élection n'ont pas encore été publiés.
- Le gouvernement doit être composé le plus tôt possible, dans un délai qui n'excède pas un mois», a dit le chef islamiste alors que les résultats définitifs de l'élection n'ont pas encore été publiés.
Mardi, la commission électorale a indiqué qu' Ennahda est arrivé en tête dans neuf des 27 circonscriptions du pays, notamment dans la métropole économique de Sfax (centre-est), comme à Sousse, près de Tunis.
- Nous sommes pour une grande alliance nationale qui aboutira à un gouvernement démocratique», a dit Ghannouchi en souhaitant des discussions «avec tous ceux qui ont milité contre Ben Ali».
- Nous sommes pour une grande alliance nationale qui aboutira à un gouvernement démocratique», a dit Ghannouchi en souhaitant des discussions «avec tous ceux qui ont milité contre Ben Ali».
Espérons que la Tunisie ne se fera pas voler sa révolution et que les islamistes d’ Ennahda ne se fassent pas pousser une barbe plus longues que leurs collègues iraniens.
Il demeure une crainte légitime qui envahit une partie de l’électorat. Pourquoi avoir chassé Ben Ali pour se retrouver avec des Mollahs inquisiteurs ?
- Il nous faudrait pas que ce gars nous chie la charia, comme on le voit en Libye, scande un vieillard tunisien édenté ! J’ai confiance ! On ne va pas faire les erreurs de l’Iran !!
Qui sait ? Le modèle iranien ne fera plus florès et s’inclinera-t-il sous l’éclat du système turc, laïque et démocratique ?
Le jasmin sent l’Islam se lamente Aïda
Un pointant un doigt bleu vers le ciel de nuages
En volutes s’alignent des nausées de charia
Pour combler le creux d’air d’un tyran de passage.
Elle revoit le printemps des promesses fécondes
Flamboyance des voix aux mots libérateurs
Et le maître des lieux privé de sa faconde
Ridicule pantin , poussiéreux dictateur.
Aïda n’entend plus les trompettes cinglantes
Claironnant de partout les sons de liberté
Car des urnes novices un suffrage décante
Une inquiétante lie de croyances viciées
L’islamisme revient de ses cendres d’antan
Quand l’attise Ennahda au plein cœur de son âtre
Sous l’ombrage indécis d’un minaret géant
Qui soupèse en secret ses ardeurs démocrates.
Aïda craint les voix des barbus aveuglés
Par l’éclat détourné d’un soleil coranique
Son âme est à genoux dans la peur des années
Qui étalent à ses pieds des paix hypothétiques.
De Libye vient l’écho d’un retour à la loi
Qui fait couper les mains du voleur parasite
S’éternise la peur dans le grain de sa voix
Quand elle parle à qui veut de la foi sans limite.
Révolution volée de cela elle ne veut
A l’image des cœurs qui se sont exposés
O comme elle prie le ciel que s’éloignent les cieux
Des mollahs doctrinaux dans leur habit sacré.
O comme elle prie le ciel de sa chère Tunisie
Que jamais ne s’arrime l’obscurantisme fou
Mais qu’émerge la nef d’une théocratie
Soucieuse du printemps qui l’a dressée debout.
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