Le premier film de François Hollande, metteur en scène
normal qui cache sa pudeur derrière des lunettes d’énarque, devrait faire
beaucoup parler de lui.
Le scénario est alléchant ! Une compagne de
Président (Valérie Trierweiller, entre Katherine Hepburn et Lauren Bacall comme
le disent déjà moult critiques) noctambule cyclothymique, s’adonne
inconsciemment à une activité nocturne singulière : elle twitte !
Son inconscient lui joue des tours ! Elle envoie
un tweet d’encouragement à un dissident du parti de son compagnon entre deux
tours d’une législative.
Ce tweet expose
clairement son soutien à un faux porteur de roses qui mène le combat dans une circonscription
rochelaise que convoite l’ex du
Président (Ségolène Royale toujours
aussi délurée mais entichée d’un improbable accent berrichon).
Or l’ancienne compagne de ce Président a reçu de ce
dernier les marques d’épaulement les plus chaleureuses et…désintéressées.
L’affaire aurait pu se terminer par une petite scène de
ménage au sein du couple présidentiel. Mais
twitter n’est pas un acte anodin ! Le message se répand comme une trainée
de poudre et fait les gorges chaudes de
l’opposition.
Les petits valets de l’UMP, principal parti d’opposition
(joués par des intermittents du
spectacle que le producteur n’a pas jugés si formidables qu’ils méritassent de
figurer dans le générique !) s’en donnent à cœur joie pour railler le
couac entre la première dame du pays et son compagnon de Président censé
irréprochable.
L’occasion est trop belle pour eux ! Ils attisent
la polémique et transforment une infime
brindille événementielle en gros buzz
hypermédiatisé ! L’enfumage obtenu leur permet une réelle opacité de campagne qui
occulte de basses manœuvres de rapprochement avec un Parti jugé sulfureux et irrespectueux des valeurs
républicaines.
Je ne vous révèle pas la fin de ce film iconoclaste aux
multiples rebondissements. Il vaut mieux que vous la viviez par vous-même !
Je ne vous dévoilerai que la présence d’une bande-son
tout droit sortie des années yé-yé. Elle repose sur une chanson « Laisse
tweet again » interprétée en boucle
par un certain Richard Lent-Tonique.
Avec son petit budget et une fourchette de cachets allant de 1 à 20 (en commençant par
un quart de SMIC) cette réalisation a tenu toutes ses promesses dans un
contexte d’austérité morose !
C’est déjà ça !!
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