Le
groupe PSA Peugeot-Citroën vient d’annoncer la suppression de 8.000 postes en
France. Le site d’Aulnay-sous-bois, qui construit la C3, paiera un lourd
tribut ! Sa suppression pure et dure est programmée pour 2014 ! Des
effectifs seront réduits dans l’usine de Rennes !
Comment
en est-on arrivé là ?
Le
mal rongeait le groupe depuis un moment et d’aucuns pensent qu’un plan social
était dans les cartons avant les présidentielles ; mais qu’on l’avait
tu !
PSA
souffre d’atonie aiguë ! C’est un groupe qui n’a pas su innover pour
relancer ses ventes (notamment au Brésil et en Chine) et qui s’est contenté du
marché hexagonal pour assurer la majorité de son chiffre d’affaires !
Quelques
modèles à succès (Peugeot 3008, DS3) n’ont pu occulter la baisse tendancielle
des ventes et une certaine dégringolade. De plus en plus PSA affronte des
petites concurrentes (La Polo de Volkswagen par exemple) et n’arrive pas à se
positionner sur le haut de gamme : la C6 est assez systématiquement
balayée par la BMW 5 ou l’Audi A6 : car l’A6 tait sa rivale !
Par
baisse des ventes le groupe PSA se retrouve fatalement avec une trésorerie
famélique. Il supporte le poids d’infrastructures sous utilisées. L’usine
d’Aulnay ne tournerait qu’à 60 % de ses capacités ! Au bout d’un moment les
aides de l’état, le chômage partiel et le gonflement des stocks trouvent leur
limite !
Par
manque d’innovations et de modèles attractifs le groupe PSA, par la voix de son
Président (du Directoire) Mr Varin, vient d’annoncer une catastrophe nationale
qui met sous l’éteignoir le Tour de France et le prochain défilé du 14 Juillet.
Une
sacrée épine dans le pied du gouvernement Ayrault !
Le
ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, va encore jouer les
pompiers de service ! Mais avec quels moyens ?
Trop petit pour songer à des rêves de gloire
Trop ancré dans le port d’une France transie
PSA d’un trait noir inscrit dans son histoire
Un chapitre béant aux éclats d’agonie.
Depuis longtemps déjà plongeait le nain colosse
Dans les abysses folles des commandes en berne
Les carnets déplumés attisaient à la hausse
Les surcapacités de productions internes.
Surclassées par l’aura des berlines teutonnes
Citroën et Peugeot dans le haut de la gamme
N’ont fait que bafouiller en ces segments atones
Qu’égayaient par instants de fragiles sésames.
Le créneau des déesses cache mal un malaise
Qui empreint la C3 ; c’est ainsi que dol naît
Sous bois dûment touché, superstition niaise
Atermoyant l’émoi d’un désastre annoncé…
Il eût fallu l’effort nu de velléités
Dans l’innovation pure, dans la quête du Graal
La voiture du futur écologique et gaie
Conceptions futuristes, idées originales…
Marchés peaux de chagrin, trésorerie fluette
Varin coupe un vérin de surcoûts pathogènes
Il se nourrit d’humains, sueurs en gouttelettes
Huit mille âmes sapées, la bolée d’oxygène ?
Derrière un alibi nommé coût du travail
PSA prône fort moins de cotisations
PS a son Ayrault qui craint l’épouvantail :
La Sécu anémiée vivra l’hypotension !
Des latences pérennes ont sapé sourdement
Depuis de trop long mois l’industrie de nos plaines
Subventions éperdues, risibles pansements
Ne pouvaient renflouer la flottille incertaine…
Il est en ce pays des gâchis sidéraux
De mauvais choix fleuris sur des branches fragiles
Des lauriers enivrants sclérosant les cerveaux
On s’y endort très vite, en repos immobiles.
La planète s’agite, des pays émergents
Exhibent l’étendard de leur force nouvelle
Et le vieil hexagone au nombril impotent
Peine à trouver la voie d’une éclaircie rebelle.
Huit mille âmes sapées en dépit des avances
Des soutiens aux chercheurs, du chômage flexible
Au valétudinaire les cornes d’abondance
Ne reste que l’aigreur et l’incompréhensible…
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