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dimanche 24 février 2013

SEPT JOURS EN SICILE

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Sept jours en Sicile mais non à Palerme ! La grosse ville bruyante nous fut déconseillée. Sept jours en Sicile pour décompresser et visiter l'Ouest de cette île au passé riche d'histoire. Il nous en revient des souvenirs de sites magnifiques, de petites ruelles où pend le linge humide, d'églises exceptionnelles et des ruines émouvantes. Et puis l'accueil des insulaires ! Une énergie ouverte à l'hospitalité et un certain art de vivre ! Tandis qu'à l'Est grondait l'Etna et que sur quelques murs de grandes villes s'étalaient les listes électorales pour les législatives du week-end, nous découvrîmes la beauté spontanée de l'île et celle de ses habitants. 

C’est la morte saison qui surprend San Vito
Sous le ciel tourmenté que boudent les touristes
A l’heure où s’agglutinent les glisseurs hivernaux
En fiévreuses guirlandes le long de blanches pistes.

Le soleil sicilien gorgé de retenue
Aux éclats  d’orangers n’a pas tant fait défaut
Les agrumes se pâment  de leur ventre charnu
Imités à l’envi par les citrons joviaux.

Sélinonte apparaît en  ses nobles  vestiges
Héritage émouvant d’un passé mégarien
Mais qu’Athènes et Carthage au fil de leur prestige
Auront redessiné en sanglants tacticiens.

Agrigente moderne niche derrière ses tours
De fragiles venelles aux murets décrépits
Les temples en sa vallée y voient un contrejour
Qu’enjolivent en ces heures les amandiers fleuris.

Céfalu vit l’hiver au pied du promontoire
Languissant, sous le gris, des accents touristiques
Le cœur halieutique d’une barque sans gloire
Bat au rythme endormi d'une eau fantomatique.


Tandis que plus à l’est se réveillait l’Etna
Le temps s’est égrené en l’ouest indolent
Des via carrelées au sable sous nos pas
De chapiteaux doriques en vestiges normands.


Et l’accent mélodieux de ces voix chaleureuses
Chante encore en nos cœurs la douceur insulaire
Comme un éclat d’été dans les vignes joyeuses
Embellissant l’hiver de vies hospitalières.

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