Le monde
médiatique vit dans l’attente de deux grands événements : une naissance
imminente et une mort qui semblerait se doter du même qualificatif !
Nelson
Mandela se mourrait sur son lit d’hôpital de Pretoria tandis qu’à Londres,
Kate, Duchesse de Cambridge, n’en finit pas de faire languir la presse
agglutinée en face de la maternité de St Mary’s Hospital ! Son ventre est
bien rond et l’accouchement ne saurait tarder ! Et pourtant la naissance
royale s’atermoie !!
Nelson se
mourrait mais, aux dernières nouvelles, son état de santé s’améliorerait !
La mort prend son temps !
Près de la
Tamise c’est la vie qui prend son temps sous la canicule d’été ! Et la
presse attend, elle s’impatiente. Queen Elisabeth II se languit d’être arrière-grand-mère !
Devra-t-elle écourter ses vacances (prévues mardi 23 juillet) pour la naissance
du chérubin ou pour la mort du vieux lion sud-africain ?
Aujourd’hui, peut-être, ou alors demain...Comme le chantait Sardou (le père puis le fils) !
Quand le
scoop se fait attendre est-il encore réellement un scoop ?
That is
the question !
De Londres à Prétoria
Comme une odeur d’attente
Exhalant des médias
D’une humeur indécente.
Les caméras postées
Devant deux hôpitaux
Pour le royal bébé
Ou la mort d’un héros.
De Londres à Prétoria
La même frénésie
Pour l’imminent repas
De cent paparazzis.
Les fruits évènementiels
Vers la maturité
Cheminent sous l’ombrelle
Des journaux affamés.
La mort de Mandela
Ou le ventre de Kate
Font noircir les débats
Nourrissent les enquêtes.
De Londres à Prétoria
Sur un fil suspendu
L’indocile agenda
Fait grincer les revues.
Sous les ombres létales
Le briseur d’apartheid
Joue le multiracial
Du jeu « nul ne décède ! »
Dans le ventre si gros
Le futur nouveau-né
Fait patienter l’écho
Des manchettes zélées.
La ferveur des focales
A l’attendue naissance
Vaut bien celle d’un journal
Pour une âme en partance.
Et d’aucuns miseront
Sur la concomitance
D’un éclair moribond
Et d’un fruit de régence…
Un départ-arrivée
Pour grossir les médias
Opposer les portraits
Nécrologie-Gotha !
Mais c’est sous-estimer
Le feu du lion blanc
Qui vient de célébrer
Ses quatre-vingt-quinze ans !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire