Hier soir je n’ai pas
regardé l’équipe de France. Comme un pressentiment ! Je suis allé dans une
chambre obscure me délecter du dernier Tavernier « Quai d’Orsay ». Au
retour, c’est presque sans surprise que j’appris la défaite de nos bleus en
Ukraine : 2-0.
Kiev a pris un bel
avantage et le match retour, mardi, s’avère une gageure pour une équipe
tricolore en panne d’inspiration.
Si la France ne se
qualifiait pas pour le Brésil je n’en accumulerais pas pour autant la
consommation de Kleenex. Cela fait pas mal de temps que ce onze de mercenaires
surpayés et mal élevés ne me fait plus rêver.
Alors si l’Ukraine pouvait
gagner son billet pour le pays des favelas je n’y trouverais rien à redire !
A moins que nos coqs
renversent la situation avec une main de Ribéry (après celle de Thierry Henry quatre ans auparavant), quelque indulgence de l’arbitre ou deux cartons rouges
à l’encontre des hommes de l’Est..
Si Jean Ferrat revenait
sur Terre et si tant est qu’il fût intéressé par le ballon rond (j’ai quelques
doutes à ce sujet) il pourrait s’autoparodier ainsi :
M’en voudrez-vous
beaucoup si cette coupe du Monde
Demeure, dans mon
esprit, offerte aux méritants ?
M’en voudrez-vous
beaucoup quand la révolte gronde
D’imaginer le pire pour
nos Bleus fainéants ?
Vers le noir on s’achemine
Grise mine !
Ils ne sont que gamins loin
de la discipline
Ils ne sont que pantins
indécemment gâtés
Et le cœur d’un gamin
que la presse illumine
Ressent en son égo la
supériorité !!
Pauvres bleus qui s’imaginent
Blancs d’hermine !
M’en voudrez-vous
beaucoup si cette balle ronde
Tapée par des nantis ne
sait plus m’envoûter ?
La crise se prépare, la
cassure est profonde
Entre le supporter et son coq déplumé !
C’est le foot qu’on
assassine
La débine !
Mon frère, mon ami, mon
fils, mon camarade
Oublie les illusions ;
surtout jamais ne geins
Si les Bleus décevants
subissent l’estocade
Et que volent à Rio de
brillants Ukrainiens !
Ne soutiens plus qui
lambine
Elimine !
M’en voudrez-vous
beaucoup si mon cœur vagabonde
Sur un gazon foulé par
des « non cousus d’or » ?
M’en voudrez-vous
beaucoup si je vous dis un monde
Où les pros surpayés ne
sont pas les plus forts ?
Y’a des coups d' pied
qu’on devine !
Chère voisine !
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