Philippe
Varin, le Président du Directoire de PSA Peugeot Citroën aurait pu s’en
aller guilleret à la retraite avec près de 21 millions pour remerciement de ses
grands services rendus au groupe automobile notamment dans le dégraissage
subtil d’une main d’œuvre excédentaire et l’ablation chirurgicale de haute
volée d’une cellule cancéreuse longuement installée dans le tissu d’Aulnay et
qui risquait de provoquer des métastases !
Mais, bon prince, puisant dans son âme chevaleresque, il a
renoncé à cette retraite chapeau bien que celle-ci fût inscrite depuis un
moment dans les provisions pour risques et charges du grand livre enchanteur de
la comptabilité de la société à chevrons qui bouffe du lion.
C’est un geste magnifique, une véritable démarche de solidarité
à l’égard de pauvres Français qui souffrent et qui sont obligés de porter des
bonnets rouges pour se faire remarquer ! Mais une retraite aux bonnets ce
n’est pas une retraite-chapeau !
Je veux participer à la baisse des coûts et ne pas jouer les
sombres héros, s’explique Varin, le bas coût a des vertus économiques pour la
quête de nouveaux marchés notamment à Panama ! Déjà trop de taxes viennent
obérer le groupe alors si en plus il fallait payer mon parachute doré ! Je
quitte le groupe sans bruit, comme sur un feutre qu’on aime long ! Je ne
veux pas devenir l’homme qu’on abhorre, salit, no ! Je n’aurai pas mon
garde-pain mais qu’importe si s’affale huche ! Je grandirai mon honneur à
me tourner vers la source de la sobriété heureuse ! Pour le bien du groupe
il fallait que j’y busse !
Oui, enfin, bon, nous ne sommes pas obligés, nous, de boire tes
paroles !
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