Les chiens sont des animaux de compagnie mais tout autant que
les chevaux (la plus noble conquête de l’homme, quand même !) ils ne sont
pas à l’abri d’un passage à la casserole. Les Chinois, sinophiles par génétique
et nombrilisme et cynophages par culture
ne s’y sont pas trompés qui ont déjà cuisiné quelques canidés de leurs goûts et pas seulement des Pékinois !
Car si le cheval se consomme jusqu’à contribuer par son
parfum roumain à l’élévation gustative de certains plats Findus « pur
bœuf » comment le clébard pourrait-il échapper à cette loi darwiniste
implacable qui veut que l’homme fût le super prédateur sur cette planète.
Oui, le chien se cuisinera de plus en plus, à la broche, à la
poêle, voire en quenelle si Dieudonné en fait la demande. Dans le futur une cuisine qui aura du chien
sera celle qui s’agrémentera de plats à
base de colley montés en sauce ou de bichon maltais bichonné au malt et thé.
Les gourmets pourront se pointer, un beau matin, au
restaurant pour se régaler d’un Fox et sa menthe ah ! Les cuisiniers
rivaliseront de prouesse pour accommoder en sauce un chow chow froid, ou un cimarron aux six châtaignes.
Point de compensation pour nos amis à quatre pattes dont les
déjections font le malheur des services de voirie ! Quant à ceux qui nous
jappent au nez ils finiront en sushi dans un troquet nippon où l’amour de la
viande canine fait florès et en toute liberté : que sans laisse amour
aille !
Oui nous mangerons du clébard plutôt que nous tenir en chiens
de faïence à savoir qui, le premier,
dévorera une brochette de scarabées ! A choisir, plutôt le toutou à mémé
que l’insecte ou le petit ver dans l’assiette.
On le mangera kasher ou hallal pourvu que la viande soit
saine et que de vilaines mafias ne viennent pas nous y ajouter des morceaux de
chats errants en provenance de Belgique ou des cubes de kangourous à moitié
calcinés exportés d’Australie.
Au cœur de l’hiver nous poserons sur nos lèvres hiémales nos
lévriers mâles transformés en nuggets avant que d’avaler délicieusement le met sublime. La poésie sera au rendez-vous…
On évoquera avec satisfaction l’extase gastronomique tout en faisan d’husky…
Et si le coq erre dans sa basse-cour bien plus durablement c’est
qu’on lui préférera un « honey well-bull » soit un terrier au miel
parfait, selon une recette trouvée par un ancien programmeur informaticien
reconverti dans la cuisine chinoise.
Oui, que l’on soit Danois, Dalmatien, Malinois ou natif du
Labrador, tôt ou tard on se mettra au chien et beaux seront les plats (encore, qu’en
général un plat c’est beau) des cuistots cynophiles.
Alors bon appétit à
tous…
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