François Hollande a
délaissé le scooter pour prendre un avion de Président Normal, seul moyen de
locomotion crédible aux bords d’aile aérodynamique pour se rendre le plus vite
possible aux USA ! Car l’Amérique, l’Amérique, il veut l’avoir et il
l’aura, sans amer hic ! D’autant plus qu’il se sent attendu par Barack
Obama le démocrate. Barack hait…Sarkozy mais apprécie Flamby à la rose
fanée ! C’est ainsi, juste une question de feeling comme le chanterait
Sheller tout en implorant un plein de gazoline pour son chauffeur.
Oui, Flamby aux
USA ! Ça pourrait faire le titre d’une BD, ou d’un court métrage !
A peine arrivé vers 14h30
(20h30 heure française) à bord de l'Airbus présidentiel sur la base d'Andrews
(la passe tante rousse, comme le prononce mon petit neveu) près de Washington, François va changer
d’avion ! Oui, il se retrouve embarqué avec Barack dans un grand Boeing qui
n’est pas bleu de mer pour déplaire à Charlebois !
Direction : le domaine de
Monticello, pas en Corse mais en Virginie où les cagoules se raréfient. C’est
là qu’a vécu le troisième président américain (1801-1809), un certain Thomas
Jefferson.
C’est le père de
l’Indépendance, dit Barack, et il était très francophile ! Il a été
ambassadeur à Paris de 1784 jusqu’à 1789 ! Il est parti quand il a vu que
ça tournait mal ! Quand ses idées révolues sillonnèrent vers l’incompréhension
Oui, je sais, dit François, et
il aura fait deux mandats, comme toi. Le second étant plus difficile que le
premier, comme pour ce qui te concerne !
C’est vrai, soupire Barack,
mais il faut dire qu’il n’était pas gâté. Pour son second mandat il s’était
tapé un Clinton (George) comme
vice-président !
Effectivement, ça n’aide pas,
reprend François ! C’est comme moi, Jefferson pour m’aider ! Seul, je
suis seul !
Dans ce cadre bucolique et
champêtre, ou vice-versa, les deux hommes devisent de devises (euro, dollars),
de vices (celui de la croissance en berne, celui de la dette insurmontable,
celui de la guerre et des coûts économiques et politiques qu’elle traîne dans
son sillage).
Le lendemain, mardi,
Flamby est accueilli à la Maison toujours blanche par 21 coups de canon. Quand
il parle de canon notre tombeur de pluies songe secrètement à la jolie Julie
mais aussi à l’appareil photo qui a mitraillé son idylle. Allons, il faut se
ressaisir car, déjà, Barack lui fait signe d’entrer dans le bureau ovale qui
rit encore par vagues nerfs de l’incident clintonien ! Un bureau ovale non pour parler de la récente victoire des Bleus
face à l’Italie, mais pour s’entretenir de grands dossiers internationaux.
A la fin de
l’entretien et de multiples amuse-gueule, les deux hommes procèdent à une mini
conférence de presse.
« Nous sommes ensemble pour combattre le terrorisme, ensemble
pour répondre à la menace de la prolifération des armes nucléaires et
chimiques, ensemble pour résoudre les crises du Proche-Orient,
ensemble pour trouver une
solution en Syrie, ensemble pour le développement de l'Afrique, ensemble,
toujours ensemble, pour lutter contre le réchauffement
climatique. »
Qui a inspiré
l’anaphore « ensemble pour » ? Mon petit doigt me dit que
c’est…hum, sûrement lui ! C’est un adepte du genre !
Tout va donc très bien
entre nos deux peuples surendettés et l’affaire des écoutes téléphoniques de la
NSA n’est plus qu’une broutille !
I listen only Beyonce,
a rassuré Barack, Merkel peut être tranquille !
L’après-midi, Flamby se
retrouve sur la tombe d’un soldat inconnu du cimetière national d’Arlington (ne
pas prononcer Darling Town, ville chérie, cela serait de mauvais goût) et il a bien
du mal à lui remettre la légion d’honneur. Plus facile sera la décoration de 6
vétérans de la guerre en Normandie, voire des Corées, tout heureux d’être
récipients d’air français.
Le soir, à la Maison Blanche,
Hollande a droit à un souper copieux ! Il y retrouve Mme Lagarde en robe bleue eu égard aux
ecchymoses qu’inflige le FMI à certains dermes économiques de pays malades. Oui
une Lagarde, déesse ca-pitaliste qui
aime très bien sa paie qui la vêt ! Il s’égaie, tapant de mains, au rythme
du show-effroi de la chanteuse Mary J
Blige, en se trémoussant sur des standards des années 90, années qu’encore
Lennon hante, ainsi que le disent les Belges…
Le lendemain, mercredi, Flamby
est soudain frappé d’une lubie : la maison bleue ! Oui, il se
souvient de la maison bleue, adossée à la colline de San Francisco et dont lui
a parlé un copain à lui, un certain Maxime qui travaille aux eaux et forêts. Il
veut aller à San Francisco même si les hippies-pie-pou-rat n’y sont plus guère
représentatifs !
Tu ne peux y aller que pour
cette raison, raisonne Barack, tu dois trouver l’alibi et un autre cas
d’affi..nité ! Je ne sais pas moi ! Tiens, par exemple, à San
Francisco y’a des tas de frenchies qui
lancent des Start-Up, lesquelles s’envolent
comme de vrai pigeons délestés de bagues !
Justement, heu, je ne tiens pas
à rencontrer ces petits messieurs des entreprises innovantes qui se planquent
chez toi pour payer moins d’impôts ! Pas d’articles sur eux ! Pas de
piges aux niais !
Allons François, il faut
tourner l’apache et enterrer la hache de guerre plutôt qu’allumer de la
peste ! Tu devrais rendre visite à tes compatriotes et leur dire
l’admiration que tu as pour ces créateurs de richesses ! Hug !
Et, sur proposition du grand
black, Flamby se rend en Californie, dans la Silicon Valley pour voir si
l’icône-valet de la gauche libéral (qu’il
incarne) vaut représentation nationale aux yeux de ces évadés fiscaux !
Et le miracle a lieu !
Flamby exécute un hug (accolade) un hug capé de prestance, au profit de Carlos
Diaz, un entrepreneur à l’origine du mouvement des « pigeons ».
Rappelons que les « pigeons » ont fomenté une révolte de patrons (les
colons beaux filent ailleurs) contre la taxation des plus-values sur les
cessions d’entreprise, initiative qui frappait de plein fouet les start-up
parties de zéro pour arriver à two voire Athènes (heu à ten).
Exalté par ce hug, le président
français promet dès "le mois prochain" un dispositif aussi incitatif
qu'aux USA pour le "financement
participatif" des jeunes pousses françaises ! Il fait du pied aux étudiants
créateurs d'entreprise et relance l'idée de "passe porte-allant" pour
les créateurs étrangers
Il n’est pas question de pacte
de responsabilité pour ces jeunes entreprises innovantes et Pierre Gattaz, le
chef du Medef, qui a fait le voyage, s’en trouve fort jaloux ! A lui sont
demandées des contreparties en termes d’embauche pour avoir droit à des baisses
de charges patronales ! Et à de jeunes freluquets, qui ne s’établissent
même pas en France, on déroulera un tapis rouge sans rien exiger en
retour ! C’est trop injuste, soupire boss stone (patron Pierre).
La fin du séjour n’a
pas lieu d’être narrée en ce billet ! On retiendra que Barack et François
s’apprécient et veulent faire de grandes choses ensemble pour la planète mais
sans en avoir les moyens !
On retiendra que
Français et Américains semblent réconciliés après le froid de la non
intervention française en Irak, voilà déjà 10 ans. Ces taches Irak n’ont plus
raison de générer de vils pains…
Enfin on retiendra
(oui, je sais, l’anaphore…) que Flamby connaît désormais Mary J Blige ! Noblesse ô blige !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire