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dimanche 25 mai 2014

BONNE FÊTE MAMAN EUROPA !


Aujourd’hui fête des mères mais aussi élections européennes. La France va honorer ses mères (les maires ayant été élus il y a peu de temps) selon une vieille tradition héritée de Pétain, lequel avait une vision de l’Europe quelque peu germanique, par la force des choses.
Mais la France vote aussi, comme l’Europe vote. Notre pays disposera de 74 sièges sur les 751 sièges du Parlement européen. Un fort sentiment d'euroscepticisme règne et les montées des extrémismes se perçoivent. La tentation de se replier sur ses frontières se répand car maman Europe qui sait se montrer mère poule pour ses nouveaux enfants (subventions) peut virer en marâtre pour les aînés qui ne comprennent plus ses directives et ses caprices.
Et pourtant cette mère de famille de 28 enfants doit être respectée car elle reste la garante d’une paix durable ! Il faudra simplement lui faire comprendre que, parfois, elle bredouille un peu dans ses décisions.

C’est une jolie maman qui n’attend de ses rejetons qu’un beau lifting qui la rajeunirait.
C'est une bien belle maman qui doit aussi rééduquer ses gamins pour lui montrer qu'elle n'a rien perdu de son utilité sociale et qu'elle demeure la garante d'une cohésion familiale...

Bonne fête maman dont les étoiles brillent
Dans ce fond bleu profond de paisible océan
Reçois en ce beau jour l’amour de tes enfants
Et qu’en ce mai chantant le champagne pétille.

Tu te soucies de nous, tes vingt-huit chenapans
Qui négligeons parfois ta chaleur maternelle
L’horizon pacifiée qui brille en tes prunelles
Et le grain de ta voix qu’arrondit un doux chant    

Tu souffres en ta fierté de nos chamailleries
Nos vanités nichées en ces nationalismes
Dont tu cherches à gommer les poussées d’égoïsme
Tant la peur du chaos réimprime tes nuits.

Tu prodigues la paix mais gris de cécité
Nos yeux ne sentent plus ton utile présence
Le rempart séculier contre les médisances
Que la crise pérenne semble cristalliser.

Tu pleures de nos replis en ces tristes nations
Exhibant leur drapeau de fierté populaire
Tu n’y vois qu’oripeaux aux tons patibulaires
Si loin du grand dessein qu’élit ton ambition.

Tu pleures ô bonne mère d’un trop plein d’attention
D’étreintes prodiguées pour aimer même mal
Qu’on en puise, sevré, contentement banal
Quand ce n’est pas la lie de la réprobation.

Tes aînés se disputent le droit de t’amender
Pour ce cessent céans tes idées généreuses 
Tandis que benjamins te louent en bienheureuse
Pour les moissons comblant tant de ventres affamés

Les ingrats te renient d’une émancipation
Dont le noir n’a d’égal que le patriotisme
L’écœurante aversion pour ton ciel d’humanisme
Ce rejet quand tu veux fédérer les nations.

Ton message se brouille dans la brume des mers
Où naviguent perdus tes petits rejetons
Schumann et Jean Monnet avaient d’autres visions
Quand ils donnèrent le jour à ton corps polymère

Malgré tout, malgré l’heure des questions récurrentes
Qui secouent sans émoi ta légitimité
Sois assurée, maman de la paix retrouvée
De ma douce affection que nul vent ne tourmente.

Et qu’en cette journée où pour toi nous votons
Tu ressentes en nos cœurs toutes envies d’exister
L’insondable bonheur de nos fraternités
Dans le creux de tes seins, blottis à l'unisson

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