Les
résultats sont définitifs, le Sénat a
basculé à droite ce dimanche 28 septembre 2014 ou plutôt il est revenu à droite
en chassant une parenthèse inattendue et rosée (rosé car l’eau pèse comme
dirait Frédéric). Oui, la rose n’aura vécu que 3 ans au Sénatorium, un deuxième
cimetière des éléphants (après Solférino). La chambre hotte a aspiré les
derniers rêves du hollandisme crépusculaire.
La droite
républicaine (disons à priori allergique au bleu marine) totalise 190 sièges,
soit 15 de plus que la majorité absolue (175). Avec 156 sièges, la gauche perd
une nouvelle élection, la troisième cette année après les municipales (qui
décimèrent indécis maires) et les européennes. Le Front national fait son
entrée à la Haute Assemblée avec deux élus : le jeune Rachline, 26 ans (Maire
de Fréjus) et Ravier (Sorte de Bush du Rhône)
«Il n'y a pas de vague bleue, «ce n'est pas la bérézina annoncée»... Les socialistes, après avoir des verres tué, se sont évertués à minimiser le désastre. Si ce n’est pas la Bérézina c’est l’Hérault, comme dirait Jean-Marc, inondant démons peu liés entre eux… Par exemple, Jean-Michel Baylet, président du PRG (Paix Hergé qui fait tintin) et du conseil général du Tarn-et-Garonne, est battu. Hé béh, lait battu ça va écrémer ! Anne-Marie Escoffier (PRG), ex-ministre décentralisée à la délégation, à moins que ce ne soit le contraire, est déboulonnée de sa cote d’eau pâle sans pour autant rendre l’Escaut fier.
Thierry
Repentin, ancien secrétaire d'Etat à la Formation professionnelle (enfin, ce qu’il
en reste) est éliminé en malheureux pantin ! Qu’il se repente, hein !
Jean-Pierre
Michel, qui avait défendu la loi sur le mariage homosexuel, quitte
le Palais du Luxembourg avec qui il était marié depuis peu et rejoint son
nid conjugal soit la mère Michel, celle qui a perdu son chat (aucun rapport
avec l’homosexualité).
Enfin, et surtout, la Corrèze, fief de Hollande, voit
le PS perdre ses deux sièges au profit de l'UMP ! Flamby n’a pas dit « merci
pour ce moment » en voyant son ami,
Bernard Combes, maire de Tulle et conseiller à l'Elysée, se faire ignorer par
les grands électeurs. Pars Maire de Tulle de ce parterre de mules…
Mais, la
vraie surprise de ce scrutin, c'est l'entrée de deux sénateurs FN aux pas
laids, luxant bourg d’une torsion extrémiste. Stéphane Ravier, maire du 7e
secteur de Marseille et David Rachline, maire de Fréjus, sont tous deux élus. Les
« RA-RA » vont faire rouler tambour au sein de la vieille chambre à
air sénile et insuffler jeune Hess qui fera fureur, selon Marine.
Il est fort
probable que des conseillers municipaux aient muni si pâle engeance de voix UMP.
Oui, des voix non-FN se sont sûrement portées sur les « RA-RA »
- C’est là une marque d’apport aux
idées par la porosité entre droite et FN, a déploré le secrétaire d’Etat, Jean
Marie Le Guen, soucieux de garder son GU qu’on lui proposait d’échanger contre
un P.
Changement de majorité donc, et changement de patron.
Le Président rose du Sénat doit s’effacer. Mr Bel, socialiste bon teint, va, en
bon père choir d’un poste qui ne comptait pas pour des prunes et pour lequel il
se mira (Bel).
Oui l’heureux Bel ne l’est plus qui doit laisser sa
place à Gérard Larcher qui effectue son grand retour ! L’homme volumineux,
vante ris, pots, tant qu’il en abuse et ça se voit. Il était le chouchou (ou
chou²) de Fillon et l’a emporté sur Jean-Pierre Raffarin qui briguait, lui
aussi, la plus haute marche.
- Larcher est tocard, quoi !
Avait lancé Sarkozy, par moult flèches vénéneuses qui s’agitèrent. Préférez
Raffarin qui fait, de par son poids, tout !
Hélas, le petit Nicolas a vu perdre son champion !
Et Fillon savoure sa victoire aussi voluptueusement qu’il le ferait d’une
tartine de rillettes dûment confectionnée.
Le Sénat serait-il devenu un ring où
s’exacerbent les tensions voire les pré-tensions entre les camps de
l’UMP ? Pas impossible tant il est vrai que le retour du pseudo homme
providentiel ne génère pas une joie unanime chez ses anciens ministres !
Affaire à suivre.
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