Il s'appellait Andréa Lubitz et son suicide égoïste (selon les pu blications du sociologue Emile Durkheim) a amené 150 personnes dans la mort !
Il était copilote et a profité d'une sortie de son commandant de bord pour s'enfermer dans le cockpit et déclencher une mortuaire descente. Une mort programmée, un choc imminent, un fracas qui pulvérise ce monstre d'acier dans lequel battaient 150 cœurs.
Un copilote qui en devait pas se trouver en situation de travail de par se fragilité psychologique.
Un drame humaine et une faillite dans le suivi de ceux qui sont chargés de conduire à bon port des passagers, au gré des ailes du désir...
Elle était une de ces 150 âmes. Elle ne devait pas mourir si jeune.
Elle était allemande, aimait Bach, Mozart et l'opéra parce que sa mère les aimait, aussi.
Un copilote qui en devait pas se trouver en situation de travail de par se fragilité psychologique.
Un drame humaine et une faillite dans le suivi de ceux qui sont chargés de conduire à bon port des passagers, au gré des ailes du désir...
Elle était une de ces 150 âmes. Elle ne devait pas mourir si jeune.
Elle était allemande, aimait Bach, Mozart et l'opéra parce que sa mère les aimait, aussi.
Elle ne se
trouvait pas près du hublot, qu’importe, elle regarderait au-dessus de la tête
de son voisin pour scruter les premières couleurs de sa terre allemande.
Elle était bien
assise, depuis le décollage, sur ce fauteuil dont elle avait légèrement incliné
le dossier. Sa tête n’était pas à la lecture. Elle rêvassait tout en somnolant
dans ses vagabondages d’adolescente. Elle revoyait Barcelone, la Sagrada Familia,
le quartier barrio Gothico, le visage des amis espagnols et les nombreux
selfies.
Elle revenait
chez elle et c’était la seconde fois qu’elle prenait l’avion. A l’aller l’appréhension
l’avait happée puis elle s’était raisonnée. Les hôtesses étaient
particulièrement réconfortantes et chaleureuses. Le Commandant de bord et son
copilote étaient à l’entrée de l’avion pour l’accueillir. Elle avait dit un
bonjour assuré pour se donner une contenance, mais ça battait la chamade, à l’intérieur.
Après un vol aller
on se sent déjà une habituée des longs courriers. Elle s’était reconnue moins
frileuse en grimpant dans l’A320 du retour. Là encore le commandant de bord s’était
montré amène et accueillant à l’égard de tous les passagers. Elle avait rendu
le bonjour à cet homme impressionnant dans son uniforme. Elle avait salué
courtoisement le copilote mais il lui avait semblé qu’il ne l’avait pas
entendu. Elle ne s’en était pas formalisée plus que ça !
On volait depuis
une demi-heure. Elle se trouvait juste derrière Maria Radber ! Elle l’avait
reconnue parce que sa mère lui avait montré une vidéo de cette jeune cantatrice
à l’avenir prometteur ! Sa mère ! Une amoureuse de Bach, Mozart, et
de l’opéra ! Comme il tardait de la revoir !
Elle n’avait pas
osé parler à Maria. Alors, par curiosité, elle regardait dans l’interstice qui
sépare les deux fauteuils frontaux. Une partition tourbillonnait de pages en
pages . Maria refaisait ses gammes, dans le silence aérien de cette grande
cathédrale volante.
On volait depuis
une demi-heure et un bruit de cognement se fit entendre. On tambourinait sur
une porte. Une voix mâle, empreinte de détresse et d’autorité. Elle apprit que
c’était le commandant de bord qui cherchait à ouvrir la porte de l’habitacle de
pilotage. Il n’y arrivait pas de retour d’un petit lieu de bienfaisance
naturelle. Il n’y parvenait pas et son copilote semblait sourd à ses appels.
Maria ressentit
les symptômes d’une descente prématurée. Les tympans tenaillés lui
administrèrent les premières douleurs ! Il faut bailler ! Bailler à
se décrocher la mâchoire ! La seule façon pour elle de se déboucher les
pavillons et d’anesthésier le mal ! Elle bailla, avala de la salive !
Rien n’y fit !
Et ce
martèlement de la porte, et cette voix qui s’égosille, et une sorte de panique
qui commence à s’insinuer le long de la carlingue, rampante comme un serpent
échappée des nuages, moutons ouateux qui semblent s’envoler au rythme inverse
de cette descente.
Dans la cabine
de pilotage, Andréa Lubitz, le copilote, a déclenché la descente automatique et
condamné la porte d’accès ! Son pilote automatique s’embraie dans sa tête
malade. Sa boîte noire n’enregistre plus que sa respiration et son inexorable
envie d’en finir avec cette vie laminée de dépressions à répétitions. Elle n’enregistre
plus la tangibilité d’une panique croissante, d’un écho de voix
décharnées, d’une explosion de cris mortuaires surgis de ces gorges serrées,
asséchées, dernières preuves d’une vie qui va s’éteindre bientôt,
inexorablement !
Maria crie, s’accroche
au corps de son voisin ! Il tremble comme une feuille balayée par les
bourrasques folles et dont le pétiole voit la sève l’abandonner ! Il crie,
il hurle à la mort !
La terre de France
se rapproche ! Andréa Lubitz regarde sa mort en face, impassiblement. Le
rocher et les ravines l’attirent. Derrière lui tout n’est que sidération
terrifiée, de hurlements qui couvrent les prières. Andréa ne l’entend pas. Il a
rendez-vous avec sa dame, la jolie faucheuse qui guérira toutes ses
pathologies.
Le choc.
Inévitable !
Cent cinquante
vies pulvérisées ! Destins brisés annonciateurs de longues hibernations
endeuillées.
Un sanctuaire de
roches et de pentes escarpées.
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