Contre toute attente c’est le suisse Stan Wawrinka qui a gagné l’édition
2015 de la finale homme de Roland-Garros car chez les Helvètes on reste contre
toute attente eu égard à la précision de l’horlogerie.
C’est le Serbe Novak Djokovic, pourtant grand favori, qui en a fait les frais sous un soleil pourtant au rendez-vous ! Il s’est incliné en 4 sets (4-6/6-4/6-3/6-4) !
Stan, d’origine polonaise par son
grand-père ne fut pas vite crack aux vies des courts. Il démarra tardivement sa
formation sur terre battue, vers 8 ans dit-on, quand d’autres naissent avec une
raquette en guise de biberon. Il a grandi en Suisse, dans la campagne du
Gros-de-Vaud appelé ainsi en hommage à un abbé ventripotent qui lui enseigna le
jeu en profondeur.
Il ne quitta plus la raquette et cet ami
qui avait plus d’une corde à son arc, bien plus que Guillaume Tell, autre
Suisse légendaire et déjà spécialiste du jeu de pommes !
Oui, il apprit beaucoup du clerc, homme à
set, qui lui inculqua, sans un revers, les techniques de la volée et montée au
filet en précisant que volée n’était pas pécher et qui dit filet ne dit pas
pécheur.
Il apprit vite et gagna quelques tournois.
Mais le summum, le zénith, le « ce après quoi il sera difficile de se
maintenir en haut » eut lieu Dimanche !
Oui, une victoire exceptionnelle,
inespérée. Le titre était promis à l’inoxydable Nadal ou à son grand rival
Djokovic ! Mais non, il lui revint, à l’issue d’un match où il fit parler
la poudre de son revers à une main loin d’être celle d’un elfe étique et qui
fracassa le mental du Serbe !
Alors oui, à 30 ans, et malgré un short à
carreaux improbable dont le drapeau de son pays pourrait s’inspirer, Stan a
vaincu le favori Djokovic quinze mois après avoir défait Nadal, qui en resta
coi, las, à l’Open d’Australie.
Gagner contre toute attente, comme dans un
rêve des fées liftées qui évoqueraient, entre deux coupes, des vices du vieillissement, cette sénilité
qui n’atteint pas encore le Bison (surnom du vainqueur) ; oui gagner
contre toute attente ! Et le bison de biser sans biaiser la coupe !
Oui, il terrasse Djokovic qu’il atterre,
battu et ruminant de rancœurs à Serbe. Un bien bel exploit qu’il réalise sous les yeux de Manuel Valls,
premier ministre heureux d’échapper à la tribune de Montebourg et Pigasse
torpilleurs de sa politique puisqu’elle pratique un serre-vis perdant !
Alors on oublie le short fantaisiste du
Vaudois dans la prise…de conscience qu’on détient, là, un grand champion dont
les forces se fédérèrent pour ne pas rester gros jean !
Un grand champion, sur le tard, qui va
grimper au classement mondial sans corroborer l’adage : hâter paie !
Le nouveau drapeau suisse prend du succès. Il gagne les sommets. |
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