Le premier
long métrage de Marc Hélezespris est un
heureux événement comme la naissance du petit Guy Mauve, le minuscule héros de
ce film pathétique tourné en Nouvelle-Guinée au plein cœur de la Papouasie.
Deux hommes
Victor (Victor Lanoux sorti de sa brocante) et Louis (Louis Velle, en plein
retour à 90 berges bientôt mais sans Alzheimer tant le jeu d’acteur sert Velle),
après avoir convolé en justes noces et
envoyé une lettre d’amour à Taubira, décident d’avoir un enfant sans passer par
la case adoption.
Poursuivis
par Christine Boutin (Josiane Balasko, impayable en catholique fanatique) ils se
réfugient en Nouvelle-Guinée pour retrouver Murielle (Valérie Bonneton en
rousse oxygénée), une ethnologue écologiste de la mouvance EELV ascendance
« Percée-Mamère ».
La jeune
femme est connue pour ses dons d’ovocytes que dévots citent comme
« suppôts de Satan ». Elle
n’en a cure et accepte la proposition de Louis et de Victor : elle signe
un contrat de fécondation in vitro, synallagmatique mais, néanmoins à titre
onéreux.
Victor
apporte ce que les gars mettent et le
laboratoire fait le reste. Des embryons en surnuméraire, seul un sera injecté
dans l’utérus d’une mère porteuse, Emma Paix (oui notez le jeu de mots Emma
Paix : PMA) interprétée par Mathilde Seigner (dans un rôle saignant
assez niais).
L’accouchement
a lieu au milieu de la brousse, accompagné d’une musique papou revisitée en
monocorde par David Guetta. Assez
insupportable pour les oreilles, sauf pour les sourds, ça va de soi.
C’est un
garçon ! Louis veut absolument qu’il s’appelle Guy en hommage à Guy Béart
son chanteur préféré (après Chantal Goya). En revanche, c’est Victor Mauve qui
lui lègue son nom, en tant que géniteur.
-
Je
veux que Guy tare l’importance de la corde paternelle, lance Victor, qu’en tout
âge il connaisse le fil moteur (le film hauteur ?). Oui, Mauve y met cœur !
A la suite
d’un Tsunami touchant la ville de Kokopo, alors qu’ils cuisinaient une
poule au pot « mode Henri IV » le couple et son bébé sont à deux
doigts de mourir avec l’eau du bain. Sauvés par un concours de circonstance,
ils décident de quitter l’environnement luxuriant composé de mille plantes
tropicales. Ils retournent en France.
S’ensuivra
un long démêlé avec la justice française au sujet de l’inscription du petit Guy
à l’état civil. Le couple aura gain de cause à la faveur d’une condamnation de
la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) à l’encontre de l’Etat
français. Le gouvernement français ne pourra plus refuser de transcrire à
l’état civil les actes de naissance d’enfants nés par mères porteuses en
Nouvelle-Guinée (petit clin d’œil aux affaires Menesson et Labassee et la GPA effectuée aux USA).
Ce premier
long métrage de Marc Hélezespris est
surtout prétexte à défendre le mariage gay
et ses prolongements dans la
recherche de nativité à travers la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et
la GPA (Gestation pour Autrui).
Longtemps
dénoncé par Civitas et Christine Boutin, le film sort enfin dans une salle
parisienne sous haute surveillance.
Outre
l’aspect provocateur du synopsis on appréciera les paysages de la
Nouvelle-Guinée, sa biodiversité et le langage coloré des Papous.
Un film
avant tout écologique, comme l’a reconnu Nicolas Hulot à la sortie de l’unique
projection et sous l’effet de la drogue anesthésiante provoquée par la bande
sonore !
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