Evidemment il n’aura échappé
à personne que Prince a quitté ce monde, laissant une myriade de fans
inconsolables.
Prince manquant d’air est
devenu Pince juste bonne à serrer celles des autres, ceux qu’il rejoint
là-haut, au paradis des génies de la musique.
C’est à l’âge de 13 ans que
ce petit bonhomme pas plus haut que 3 pommes (1m57) s’épanouit à la musique
comme une bouffée de résilience devant le désastre de deux parents qui
divorcent.
Il crée un premier groupe
nommé Champagne avec des amis, pour une musique qui pétille, éveillant leur
émoi (et veillant le Rémois ?).
Rogers Nelson, le futur
« Prince » n’a rien avoir avec l’amiral de Trafalgar et n’aime guère
prendre l’amer. Sa musique est bouillonnante de vie qu’il puise dans les
racines paternelles (son père est pianiste de jazz), dans la voix de sa mère et
dans les sons inégalables d’un Jimi Hendrix.
Sa musique n’a rien d’éther
Nelson et déjà le talent éternel sonne, au rythme et sonorités de multiples
instruments qu’il apprivoise au fur et à mesure comme le dirait, avec Foly,
Dédé Manoukian.
A 20 ans, il produit son
premier album « for you » très rythmique et empli de sainte éthique
comme me l’a dit un ami pope. Le second suivra en 1979. C’est l’album
« Prince » qui s’inspire davantage de pop and rock.
En 1980 apparaît
« Dirty Mind » c’est-à-dire un esprit mal tourné tant le funk
minimaliste nappé de pop et new wave s’accompagne de paroles pornographiques à
faire pâlir tous les marquis de Sade voire à faire rougir les putains de la
rade !
Prince prend l'habitude de
se produire en imperméable et bas résilles, un mélange de Columbo et de Lily
Marleen quelque peu dérangeant pour les adeptes de Chantal Goya ou de Mireille
Matthieu.
En 1981, avec le 4ème opus « Controversy », il persiste et signe en évoquant l’onanisme sans en référer aux rythmiques de
branle de Poitou. Il se produira, parfois, devant un petit parterre de fans.
Ainsi, il s’exécutera dans un restaurant indien : face à lui, des sikhs
trémoussant en masse turbans.
Ses ventes décollent grâce
à Little Red Corvette, extrait de l'album 1999, sorti en 1982. A l’écoute de Corvette des corps
se dévêtent, c’est la transe !
En 1984, Purple Rain (pluie violette), enregistré avec le groupe
The Revolution, lui apporte une renommée internationale. Une pluie de violettes
qui ne va pas lui coûter bonbon (style « to loose ») eu égard au
retour sur investissement. Le film lui rapporte 71 millions de dollars.
Un beau pactole qui lui
permet de créer son propre complexe d’enregistrement « Paisley Park »
dans un lieu sûr qu’il débarrassa de minets à peau lisse ; oui, ces minets
ôta pour éviter de les entendre miauler dans les bois (et non pas Biolay dans
l’émoi). Il fait également désenvoûter ce lieu où, selon les dires de certains
bovins, paissent les Parques.
De son fief, Prince qui ne
sent pas que, déjà, s’use rein, qu’il va sale, s’enhardit à contrôler ses
productions. Il s’autoproclame le grand rival de Michael Jackson de but en
blanc !
En 1992, à la suite d’un
nouveau conflit avec sa maison de disques (qui est souvent verte et braie), il
change de nom et devient « Love Symbol » car il ne peut se sentir
humble héros.
Les opus suivants, en
poussins poussifs, poussent en impasses aux panses épaisses à l’exception de la
bande originale de Batman pour laquelle mon ami chauve sourit encore à la
moindre écoute.
Prince ne se décourage
jamais, reste vaillant mais en ne se disant pas Foster. Il sort un album tous
les 2,06 ans (1,98 selon le groupe Police) et nous gratifie de
« 3121 » mélange de funk, Rythm and Blues et black soul (2006),
et de « Planet Earth » (2007).
Cette planète terre qui se
décidera bientôt à le désigner en Prince qu’on sort. Elle fera même des cendres
ce génie disparu brutalement, ce 21 avril 2016, à l’âge de 57 ans, pour les 90
ans de la reine Elizabeth II.
God save the Prince !
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