Il y a 140 ans (le 8 juin 1876) nous quittait Georges Sand, grande femme de lettres, rebelle, foncièrement républicaine et amoureuse passionnée.
Une femme libre, entièrement débarrassée des carcans machistes de son époque jusqu'à se vêtir des atours masculins, en guise de lumineuse provocation.
Une femme que la ronde des siècles m'aura empêché de retrouver, en bonne compagnie, sous les frondaisons mystérieuses de son Berry, loin des tumultes parisiens...
Qu’aurais-tu pensé Georges Sand
En cherchant, à l’aurore, du pain
Des gens qui passent leur commande
De croissants, en leur salle de
bain ?
Aurais-tu reçu à Nohant
Guillaume Musso et Marc Levy
Ou Guetta dont le piano en
Monocorde rumine l’ennui ?
Aurais-tu vapoté ma belle
Tout en tapotant ton clavier
Dans ce coin du Berry charnel
Écrin des amours passionnées ?
Qu’aurais-tu pensé du mariage
«Pour tous » car ainsi dénommé
Marie Dorval, sans un ombrage
L’aurait-elle, pour toi, suggéré ?
Qu’aurais-tu pensé Georges Sand
De ces minettes pouponnées
Fardée d’artifices, en demande
D’un regain de féminité ?
Qu’aurais-tu pensé de la gauche
Ce socialisme frelaté
Et de ce béton qui amoche
Le vert de la ruralité ?
Aurais-tu goûté du selfie
Toi qui vécus, émerveillée
L’amorce des photographies
Vibrant d’un Nadar inspiré ?
J’aurais aimé trouvé réponses
A l’ombre de feuillages en paix
Près de la mare au diable absconse
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